Chapitre 25 LE POINT DE VUE DE d'elodie Blottie dans les bras de Samuel, je sens enfin un peu de réconfort après avoir vidé mon cœur. Il a toujours su trouver les mots pour m’apaiser, et pour une fois, je décide de me laisser porter par cette douceur. Je ferme les yeux quelques instants, appréciant sa chaleur contre moi, puis mon téléphone vibre dans ma main.Je sursaute légèrement avant de me redresser et de voir le nom inconnu qui s'affiche à l’écran. Curieuse, je décroche rapidement.« Allô ? »Une voix féminine et professionnelle répond de l’autre côté :« Bonjour, mademoiselle Diallo ? Je suis l’assistante de monsieur Aldrich. Il m’a demandé de vous contacter pour vous informer qu’il souhaite vous voir aujourd’hui à son bureau. Seriez-vous disponible ? »Mon cœur rate un battement. Je me redresse encore plus, mon excitation montant d’un cran.« Oui, bien sûr ! Je suis disponible ! »« Parfait. Il vous attend dans une heure. À tout à l’heure, mademoiselle. »L’appel se termine e
Chapitre 26LE POINT DE VUE D'elodie Lorsque l’assistante de Victor m’appelle pour me dire qu’il m’attend à l’étage, je ressens une pointe d’excitation mêlée à un soupçon d’appréhension. Cette opportunité pourrait être un véritable tournant dans ma carrière, et je compte bien mettre toutes les chances de mon côté.Je prends une profonde inspiration avant d’entrer dans son bureau. L’endroit est encore plus impressionnant que dans mes souvenirs. Un décor sobre mais luxueux : des murs aux teintes profondes, un immense bureau en bois d’ébène trônant au centre, et une large baie vitrée offrant une vue panoramique sur la ville.Puis, mes yeux se posent sur lui.Victor est là, assis derrière son bureau, vêtu d’un costume trois pièces parfaitement taillé. Il est encore plus séduisant que la dernière fois, et je ne peux m’empêcher de remarquer la façon dont sa mâchoire se contracte légèrement avant qu’il ne m’offre un sourire éclatant.— Je suis désolé de ne pas t’avoir rappelée plus tôt, dit
CHAPITRE 27 LE POINT DE VUE DE D'ISA « Ahhh ouiiiii ahhhh » gémis-je « Ça va, tu aimes » « Oui plus vite Samuel. Oui comme ça » . « Plus vite ahhhh ouiiiii » « Tu est tellement douce Isabelle. Ouii ashhh ousggh » Je laissai échapper un soupir d’extase en sentant les mains expertes de Samuel parcourir mon corps avec une intensité brûlante. Mon cœur battait fort, partagé entre l’excitation et cette délicieuse sensation d’interdit qui rendait chaque instant encore plus enivrant.— Samuel… soufflai-je en m’accrochant à lui, sentant mes jambes s’emmêler aux siennes sous les draps.Il répondit par un baiser avide, ses lèvres brûlantes explorant mon cou, descendant lentement jusqu’à me faire frissonner de désir. Chaque toucher, chaque caresse était une promesse d’un plaisir qu’on ne devrait pas partager, mais dont on ne pouvait se priver.Je savais que c’était mal.Je savais que je ne devrais pas me laisser aller ainsi, surtout avec Samuel, le petit ami de ma propre sœur. Mais l’
Chapitre 28LE POINT DE de vue de Isabelle J’avais le téléphone en main, les doigts serrés autour du combiné, comme si, en l’agrippant si fort, je pouvais effacer la douleur de ce qui venait de se passer. Samuel… Il m’avait brisé. Pas d’une manière douce, ni même d’une manière élégante, non. Il m’avait balancée d’un coup sec, comme on jette un déchet."Je ne peux pas continuer comme ça, Isabelle", m'avait-il dit. "Je suis avec Elodie… J'ai commis une erreur avec toi."Une erreur. Une simple erreur. Voilà ce que j'étais devenue aux yeux de Samuel. Je n'étais rien d’autre qu’une erreur. Mon cœur battait à tout rompre, et je sentais une rage sourde m’envahir. Comment osait-il ? Comment osait-il me jeter ainsi, après tout ce que nous avions partagé ? Après tout ce que je lui avais donné ?Non, il ne pouvait pas me faire ça. Pas à moi.Je me levai brusquement, mon corps tremblant de colère. L’air semblait trop lourd autour de moi. Mes pensées s’embrouillaient. Il m’avait prise dans ses br
Chapitre 29 : LE POINT DE VUE D'elodie Je n’aurais jamais imaginé ça. Jamais.Je me tiens là, figée, incapable de bouger, incapable même de respirer correctement. Mon cœur bat si fort que j’ai l’impression qu’il va exploser. Mes mains tremblent, et un frisson glacial me traverse tout le corps. Je veux me convaincre que je rêve, que c’est une illusion, mais non… Les preuves sont là, sous mes yeux. Indéniables. Cruelles. Dévastatrices.Samuel… Mon Samuel… Celui en qui j’avais confiance, celui que j’aimais, celui avec qui je faisais des projets… Il me trompe. Et pas avec n’importe qui. Non, il a choisi la pire des trahisons. Il a choisi Isabelle, ma propre sœur.Mon ventre se noue, et une vague de dégoût me monte à la gorge. Je me sens trahie dans chaque fibre de mon être. Une douleur insupportable me lacère le cœur. Comment a-t-il pu ? Comment ont-ils pu ? Isabelle, ma sœur, celle avec qui j’ai grandi, celle à qui j’ai tout confié… Elle, de toutes les femmes, elle !Je repense à chaqu
Chapitre 30Du point de vue d’ÉlodieLes chiffres, les documents, les calculs… tout s’était enchaîné à une vitesse folle. J’avais plongé dans le travail comme une naufragée s’accrochant à une bouée, essayant d’oublier la tempête qui faisait rage à l’intérieur de moi. Mais maintenant que j’avais terminé d’analyser tous les comptes et les dossiers qui m’avaient été confiés, je n’avais plus d’échappatoire.Je regarde ma montre : l’heure de la pause déjeuner.Je me lève lentement, récupère mon téléphone et mon sac, puis sors de mon bureau. À peine ai-je fait quelques pas dans le couloir que je tombe nez à nez avec Victor.Il croise les bras et me regarde avec un air entendu.— Voilà, il est temps que tu me parles de ce qui te tracasse.Je roule des yeux et marmonne un "Merde" à voix basse avant de soupirer.— D’accord, d’accord, je cède finalement.Il sourit, satisfait, et nous nous dirigeons ensemble vers la cantine.L’endroit est animé, les employés sont installés à différentes tables,
CHAPITRE 31 LE POINT DE VUE d’IsabelleJe croise les bras, appuyée contre le mur de ma chambre, regardant Samuel avec un sourire en coin. Il est furieux. Il crache ses mots avec haine et frustration, me traitant de tous les noms possibles.— Alors, t’es satisfaite du désordre que t’as créé, hein ? Il siffle entre ses dents, ses yeux lançant des éclairs.Je hausse un sourcil, faussement amusée.— Je t’avais prévenu, Samuel.Il ricane nerveusement, passant une main dans ses cheveux en bataille.— Donc t’as gâché le bonheur de ta propre sœur juste parce que t’es une égoïste ? Parce que tu voulais que je reste sous ton emprise ? Il me fusille du regard. T’es une putain de nymphomane, Isabelle ! J’aurais dû me méfier de toi dès le début !Son attaque me pique, mais je ne laisse rien paraître. Au lieu de ça, je croise les jambes et l’observe avec calme.— Oh, Samuel… Je penche légèrement la tête sur le côté, le scrutant comme une proie prise dans un piège. Tu crois que c’est moi, le problè
Chapitre 32Du point de vue d’ÉlodieDe retour à la maison, j’étais étonnamment calme. Pas parce que j’avais oublié ce qui s’était passé, mais parce que je refusais de m’y accrocher. J’avais eu une journée chargée au bureau, et même si quelques pensées sombres s’étaient glissées dans mon esprit à certains moments, j’avais fait de mon mieux pour les repousser.Une fois installée au salon, un verre d’eau à la main, je discute avec Isabelle de ma première journée de travail. Je lui raconte comment Victor m’a mise à l’aise, les chiffres que j’ai analysés, et même ce petit accrochage silencieux avec Clara, sans trop insister sur ce dernier point. Isabelle m’écoute en hochant la tête, visiblement contente que tout se soit bien passé.Puis, sans prévenir, un poids que je portais depuis hier soir refait surface.Je repose mon verre sur la table et inspire profondément avant de lui dire, les yeux baissés :— Je suis désolée, Isabelle.Elle arque un sourcil, surprise.— Désolée pour quoi ?Je l
Chapitre 58 : Un fantôme du passéLE POINT DE VUE DE ÉLODIE Je me suis garée devant un petit café à l’angle de la rue, juste pour souffler un instant. Mon cœur était lourd, ma tête bourdonnait sous le poids de trop de pensées entremêlées. J’avais besoin d’un moment à moi, un instant pour respirer sans me sentir oppressée par la douleur et la colère qui m’habitaient depuis des semaines.En entrant dans le café, l’odeur du café chaud et du pain grillé flottait dans l’air, mais elle ne m’apporta aucun réconfort. Tout semblait fade, sans saveur. J’appelai un serveur d’un geste discret et commandai un café avec quatre choses. Je n’avais pas d’appétit, mais je devais manger quelque chose, ne serait-ce que pour faire semblant d’aller bien.Lorsque la tasse fut posée devant moi, une vapeur fine s’éleva dans l’air. Je la regardai sans bouger, comme si elle contenait des réponses à toutes mes interrogations. Je pris une première gorgée. Le goût amer du café aurait dû me réveiller, mais je ne s
Chapitre 57 LE POINT DE VUE DE Victor – La bouteille de whisky était déjà à moitié vide. Je fixais le liquide ambré qui dansait dans mon verre, espérant y trouver des réponses. Mais il n’y avait rien. Juste le silence, le vide, et cette douleur insupportable qui me rongeait de l’intérieur.Élodie…Je fermai les yeux un instant, mais son visage apparut aussitôt. Ses larmes. Sa voix brisée lorsqu’elle m’a annoncé qu’elle voulait divorcer. Mon cœur se serra. J’avais tout gâché. J’avais détruit la femme qui m’aimait et, par ma faute, nous avions perdu notre bébé.Un rire amer m’échappa. Qui étais-je devenu ? Un homme infidèle, un lâche, un égoïste incapable de voir la femme qu’il avait à ses côtés jusqu’à ce qu’il soit trop tard.J’attrapai mon téléphone. Mes doigts tremblaient légèrement en tapant son numéro. Je savais qu’elle ne répondrait pas. Elle ne répondait jamais. Mais j’espérais…— Le numéro que vous essayez de joindre n’est pas disponible.Je lançai mon téléphone sur la table
Chapitre 56 : Le poids de la trahison LE POINT DE VUE D'ISA Le silence entre Victor et moi était lourd. Oppressant.Nous étions assis dans la cantine de l’hôpital, mais la nourriture devant nous était intacte. Mon estomac se tordait, pas à cause de la faim, mais sous l’effet de la culpabilité qui m’étranglait. J’osai lever les yeux vers lui. Victor était là, le regard perdu, les yeux larmoyants. Il semblait brisé. Dévasté.Et moi ? Moi, j’étais… monstrueuse.Je baissai la tête, serrant mes mains moites sous la table.Regarde ce que tu as fait, Isabelle. Ma sœur était quelque part dans cet hôpital, probablement en larmes, se vidant de sa douleur alors que son ventre, autrefois rempli de vie, était désormais vide.À cause de moi. À cause de nous.Mon souffle devint court. Je voulais fuir. Courir loin d’ici, disparaître. Mais où irais-je ? Je ne pouvais pas fuir moi-même. Elodie ne mérite pas ça.Elle ne méritait ni ma trahison, ni celle de Victor. Elle m’aimait. Elle avait toujours été
Chapitre 55 : L’ombre d’un baiserLE POINT DE VUE D'Élodie Le vide.C’est la première chose que je ressens en ouvrant les yeux. Un lit trop grand, trop froid. Victor est déjà parti. Sur mes lèvres, un dernier baiser fantôme. Celui qu’il me dépose chaque matin, léger, presque mécanique. Un au revoir qui ne veut plus rien dire.J’aurais pu ouvrir les yeux, j’aurais pu murmurer son nom… mais à quoi bon ? Je suis fatiguée de ces disputes qui ne mènent nulle part. Fatiguée de cette sensation d’être devenue un poids dans sa vie. Je me redresse lentement, glissant mes jambes hors du lit avec la sensation d’être plus lourde que jamais. Mon ventre s’arrondit de jour en jour, témoignage silencieux de l’amour que nous avons partagé… ou que je croyais partager.Un soupir m’échappe.Aujourd’hui, je ne veux pas penser à lui. Pas à ses absences, pas à ce parfum étranger sur ses vêtements, pas à la douleur sourde qui s’accroche à moi depuis des semaines. J’ai besoin d’une présence familière, d’un vi
Chapitre 54 : Trahison ParfuméeLE POINT DE DU VUE D'ELODIE Lorsque Victor est rentré ce soir-là, j’étais déjà installée dans notre chambre, fatiguée mais soulagée de le voir enfin rentrer un peu plus tôt que d’habitude. Je l’observais en silence, espérant secrètement qu’il viendrait vers moi, qu’il me prendrait dans ses bras comme avant. Mais non… il s’est simplement dirigé vers la salle de bain pour se changer, comme si ma présence était insignifiante.J’ai laissé échapper un soupir et me suis levée pour ranger ses vêtements, un réflexe que j’avais pris malgré moi. C’est alors que mon cœur s’est arrêté net. Une odeur enivrante s’échappait de sa chemise… un parfum féminin, étranger, trop prononcé pour être une simple coïncidence.Je suis restée figée, la chemise serrée dans mes mains tremblantes. Mon esprit s’emballait. Pourquoi ce parfum sur ses vêtements ? Qui était-elle ? Était-ce ce que je redoutais depuis si longtemps ?La colère a remplacé la panique en un éclair. Je refusais
Chapitre 53: Le poids du secretLE POINT DE VUE DE VICTOR La voiture avançait doucement dans la circulation matinale. Je gardais les yeux fixés sur la route, le visage impassible, mais à l’intérieur, je sentais déjà la tension MONTER. Je savais qu’Isabelle n’allait pas juste demander gentiment comment se passait ma journée.— Victor, finit-elle par dire après quelques instants de silence.Je jetai un coup d’œil rapide vers elle. Son ton était calme, mais je devinais l’impatience derrière ses mots.— Quand est-ce que j’aurai ce que tu m’as promis ?Je soupirai, gardant mon regard droit devant moi.— Bientôt.Elle lâcha un rire amer.— Bientôt… Bientôt… Ça fait bientôt trois mois que tu me dis ça, Victor.Je serrai discrètement le volant. J’aurais dû me douter qu’elle allait me relancer là-dessus.— Créer une maison de mode, ce n’est pas aussi simple, Isabelle. Il faut de l’argent, du temps, des relations. Je suis sur le coup.Elle secoua la tête, croisant les bras sur sa poitrine.— C
Chapitre 52 : L'éloignementLE POINT DE VUE DE VICTOR QUELQUES MOIS PLUS TARD Je rentrai encore tard ce soir. Ce n’était pas un hasard. Ce n’était pas un oubli. C’était un choix. Un choix que je ne voulais pas vraiment assumer, mais que je faisais malgré moi. Je garai ma voiture dans l’allée, puis restai assis derrière le volant, les mains crispées sur le cuir. La maison était silencieuse, plongée dans l’obscurité. Il était presque minuit. Élodie devait déjà dormir.Je poussai un soupir, épuisé. Ou peut-être soulagé.Je ne voulais pas la voir ce soir.Non pas parce que je ne l’aimais plus, mais parce que quelque chose en elle avait changé. Ou peut-être était-ce moi qui avais changé.Depuis le début de sa grossesse, Élodie n’était plus la même. Son corps s’était transformé, ce qui était naturel, mais c’était surtout son comportement qui m’éloignait. Elle avait perdu cette étincelle qui m’avait séduit, ce mélange de grâce et de sensualité qui la rendait irrésistible.Elle ne prenait p
CHAPITRE 51LE POINT DE VUE D'ELODIE La soirée était paisible. Victor et moi étions installés dans le salon, blottis l’un contre l’autre sur le canapé. Il faisait frais dehors, et la douce lueur des lampes tamisées donnait à notre intérieur une ambiance chaleureuse et réconfortante. Je savourais cet instant de tranquillité avec mon mari, discutant de tout et de rien, profitant simplement du bonheur d’être ensemble.Mais soudain, le bruit d’une clé tournant dans la serrure nous fit sursauter. Je me redressai, intriguée. Qui pouvait bien arriver chez nous à une heure pareille, sans prévenir ?La porte s’ouvrit, et à ma grande surprise, Isabelle fit son entrée. Sa silhouette mince et élancée se dessinait dans l’encadrement de la porte, une valise à la main. Elle semblait hésitante, presque mal à l’aise. Son regard fuyant me fit immédiatement comprendre que quelque chose n’allait pas.— Isabelle ? dis-je, surprise, en me levant pour aller vers elle. Que fais-tu ici à cette heure ? Tu ne
Chapitre 50: Une Proposition InattendueLa journée à Grand-Popo s'était déjà déroulée comme un rêve éveillé. Après notre dîner aux chandelles sur la plage et le feu d'artifice sous les étoiles, je pensais que rien ne pourrait surpasser ce moment magique. Pourtant, Victor avait une autre surprise en réserve, une surprise qui allait me marquer à jamais.Ce matin-là, après un délicieux petit-déjeuner face à la mer, Victor me prit par la main. Il avait un sourire en coin, comme s'il dissimulait quelque chose de spécial.— Tu veux me dire quelque chose ? demandai-je, intriguée, en observant son visage.Il me regarda tendrement, ses yeux pétillants de complicité.— Oui, il y a quelque chose d'important que je veux partager avec toi.Je savais que lorsqu'il disait cela, il préparait toujours quelque chose de surprenant. Il m'emmena alors vers l'extérieur de notre villa. Là, un groupe d’hommes et de femmes vêtus de tenues traditionnelles m’attendait, réunis autour d'un cercle. L’air était rem