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Chapitre 79 : Braises sous la cendre
Last Updated:
2025-06-15 05:13:01
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MAGNÉTISME FATAL Chapitre 82 – Les archives du silence
Maëlys16h14 — L’entrée interditeLe manoir est à l’image de ce que j’ai toujours redouté chez Aleksandr : froid, imposant, figé dans le temps.Pas un de ces lieux habités par des fantômes.Non. Ici, ce sont les secrets qui hantent les murs. Les silences étouffés. Les souvenirs qu’on n’ose pas nommer.Il ne dit rien quand on franchit les grandes grilles de fer forgé.Pas un mot non plus lorsqu’il coupe le moteur devant l’entrée envahie de lierre.Mais moi, je sens tout.Chaque pierre semble porter un souvenir. Chaque marche nous observe. Chaque fenêtre noire paraît prête à nous avaler.Je sors de la voiture. L’air est plus froid ici, plus dense.Il me regarde un instant, puis tire une chaîne de son cou. Trois clés y pendent, différentes par la forme et l’usure, mais chacune lourde de sens.— C’est ici que ton père t’a emmené ? demandé-je à mi-voix.Il hoche la tête, les yeux ailleurs.— Une seule fois. J’avais treize ans. Il m’a dit : "C’est là que tu comprendras ce que tu es vraiment
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 81 – L’envers des flammes
Maëlys11h21 — La morsure de la véritéElle hurle. Pas de douleur. D’orgueil blessé.Le sang s’étale en une flaque sombre sous son épaule, mais son regard ne faiblit pas.— Vous êtes pathétiques, crache-t-elle entre deux râles. Vous croyez encore pouvoir changer la fin ? C’est déjà joué.Je garde mon arme pointée sur elle. Mon bras commence à trembler, mais pas de peur.De rage contenue.Aleksandr s’approche d’elle à pas lents. Il s’agenouille, l’attrape par les cheveux et la force à relever la tête.— Qui t’a engagée ?— Tu poses les mauvaises questions, Aleksandr, répond-elle en souriant malgré la douleur. Ce n’est pas "qui". C’est "depuis quand".Il la frappe. Une claque sèche, pas pour la faire taire, mais pour briser l’arrogance.— Parle, ou je te jure que tu ne sortiras pas vivante d’ici.Elle tousse, crache du sang. Puis rit. Un ricanement creux, tordu.— Tu n’as toujours rien compris. C’est elle qu’ils veulent. Pas toi.Je sens le sol se dérober sous mes pieds.— Moi ? soufflé
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 80 – Dans l’œil du cyclone
Aleksandr07h28 — Le réveil des ombresLe message s’affiche encore, sec, brutal, comme un coup de lame entre les côtes.Un mot.Un signal.Un rappel que le monde dans lequel nous vivons n’a jamais cessé de brûler.Je reste figé, le souffle en suspens. Mon cœur bat fort, trop fort, comme s’il voulait prévenir avant que le monde ne se fracture. Je sens le poids revenir, celui que j’avais laissé s’échapper quelques heures entre ses bras. L’illusion s’est évaporée. Le répit est terminé.Mais je ne bouge pas. Pas encore.Elle dort, là, contre moi, abandonnée à la nuit. Sa main est toujours sur mon torse, ses doigts ancrés dans ma peau comme une prière muette. Son souffle est calme, fragile. Et moi, je la fixe. Je grave chaque détail. Parce que ce moment — ce calme, cette chaleur — pourrait bien être le dernier avant la tempête.Je me penche et embrasse doucement ses cheveux.Cette fois, je ne partirai pas sans elle.07h43 — Le poids de la décisionJe me lève en silence. Chaque geste est ma
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 79 : Braises sous la cendre
Aleksandr04h17 — Appartement Ruskoff, 7e étageLe silence qui règne entre nous n’est pas un silence apaisant, mais une présence lourde, pesante, comme une écharpe trop serrée autour de mon cou. Elle dort là, fragile, presque démunie dans son sommeil léger, son souffle est un murmure régulier qui apaise mes tempêtes intérieures, mais qui me rappelle aussi sa vulnérabilité. Je la fixe, captivé par cette vulnérabilité qu’elle ne montre que dans ces rares instants, ce voile de fragilité qu’aucune guerre, aucun chaos n’a jamais réussi à brûler.Mes doigts glissent lentement sur sa peau, effleurant avec douceur les chemins invisibles de ses veines sous la lumière blafarde de la lune. La fraîcheur de son épiderme contre mes mains éveille en moi une tendresse douloureuse. Chaque souffle qu’elle prend, chaque battement de son cœur dans ce sommeil fragile, me murmure qu’elle est là, vivante, réelle, qu’elle existe malgré tout ce qui voudrait nous détruire.Je revois son visage au matin, encore
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 78 : Frissons et cendres brûlantes
Aleksandr22h03 — Appartement Ruskoff, 7e étageLa lumière est tamisée, presque trop faible pour faire disparaître les ombres qui dansent contre les murs. Elle est là, allongée, défaite mais belle dans sa vulnérabilité, ses yeux mi-clos, ses lèvres entre-ouvertes comme une invitation silencieuse. L’air est lourd d’un mélange de sueur, de tabac et d’un parfum âcre que je ne peux pas nommer le sien, sans doute.Je m’approche sans un bruit, comme un prédateur apaisé, mais toujours affûté. Mes doigts effleurent sa peau, découvrent encore les traces de cette journée, les bleus cachés sous le tissu, la chaleur qu’elle dégage malgré l’épuisement. Elle ne dit rien, juste un souffle, une respiration qui s’accorde à la mienne.Mes mains glissent, hésitent, cherchent. Ce n’est pas juste du désir, c’est un besoin viscéral, primal, de sentir qu’on existe, ici, maintenant, malgré tout. La guerre, la peur, les fantômes qui hantent nos pas… Tout disparaît dans ce souffle court qui s’installe entre no
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 77 : Le calme est un mensonge bien habillé
Aleksandr 09h18 — Quartier Nord, Immeuble Ruskoff, 7e étageJe suis chez moi. Ce simple fait me retourne l’estomac. Je n’aime pas cet endroit. Pas parce qu’il est froid, trop grand, ou trop vide. Mais parce que ce lieu, c’est une anomalie dans ma vie, un accident dans ma guerre perpétuelle.Ici, je ne suis ni en mission, ni en train de régler un compte, ni même à préparer un coup. Je suis juste… là. Immobilisé par ce silence qui me glace les os. Je marche pieds nus sur ce béton qui ne pardonne rien, le café noir fumant dans une main, l’autre glissant machinalement sur le manche de ce couteau que je garde sous mon t-shirt. Toujours prêt. Toujours sur le fil.Je sens ce poids dans ma poitrine, cette tension sourde qui monte avec le calme, ce calme qui est toujours un piège. Ce silence avant l’explosion. Avant la balle. Avant la trahison.Je me rapproche de la baie vitrée. Dehors, la ville s’étire, paresseuse et sale. L’église en ruines, ses pierres cassées, son saint brisé, témoigne de
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