C’est toujours à cause de la situation de Stephen, maman ! Quitte le puits, on va parler.– D’accord, va m’attendre dans la chambre.Et la jeune fille abandonna sa mère et se dirigea vers la porte, les pas déséquilibrés. La mère ne chercha plus à remplir sa bassine avant de la porter sur la tête. Elle alla s’asseoir à côté de sa fille et lui prêta son attention.– Maman, cette histoire me dépasse. Je suis allée à Cotonou dans l’espoir de trouver un petit prêt. Mais je n’en ai pas trouvé. J’ai plutôt trouvé un job. Le job n’est pas mal. Je serai payée toutes les fins du mois. Je pense que je n’ai pas le choix.– Je ne peux que soutenir. Mais combien te paiera-t-on ?– Cinquante mille francs.– Que c’est énorme ! C’est quel genre de job ?– C’est de la domestication.– Ah, c’est très bien ! Tu es chanceuse ! Je prierai pour toi et à la fin du mois, on te paiera à temps.– Merci maman !– Et tu commenceras quand ?– Demain ! Je dois repartir dès ce soir.– Oh, que tu vas me manquer !– J
Un nouveau silence naquit. Dans la tête de Florence, plusieurs voix s’y mêlaient.« Accepte, ce ne sera que pour quelques temps », lui chuchota sa voix intérieure. « N’accepte pas car, ce seraient des actes ignobles ».Entre ce dilemme, Florence ne savait lequel entreprendre or, elle avait bien envie de faire quelque chose pour la vie sauve de son amant qui se trouve derrière les barreaux.Elle finit par choisir la première proposition de son intuition.– Oui, je suis prête ! s’exclama-t-elle.– D’accord, un instant.Abigaël attrapa son téléphone, y composa un numéro et l’accrocha à l’oreille.– Bonjour Capitaine ! Comment vous allez ?– Ça va très bien, et toi ?– Je vais très bien ! Alors, je voudrais vous dire que nous avons une nouvelle assistante.– Ah bon ? Et tu es sûre qu’elle est prête pour remplir les conditions ?– Si, elle l’est déjà.– D’accord, je passerai dans quelques minutes.– C’est ok !Et l’appel fut interrompu.– Allez, mange ! s’exclama Abigaël.– Je n’ai pas fai
Après un court silence au bout du fil, Florence répondit :– Oui, montre-moi ce chemin, j’en ai besoin.– D’accord, passe me voir rapidement avant que je ne vaque à mes préoccupations dans les prochaines heures parce que j’ai un voyage sur le Nigeria dans quelques heures.– D’accord, je viendrai tout à l’heure, promit-elle.Et sans attendre une seconde, Florence demanda la permission à sa mère et s’en fut.***La maison de la nommée Abigaël était située au cœur de la ville de Cotonou. C’était un immeuble à trois étages, carrelé du haut jusqu’en bas. La hauteur de la clôture était diamétralement comparable à celle d’une prison civile. Eh oui, le voleur qui réussirait à escalader le mur de la clôture de la maison d’Abigaël serait un professionnel en matière de vol ou serait quelqu’un qui aurait suivi une formation au pays de Bruce-lee.Le soleil était encore à l’est, à quelques mètres de son lever quand le vigile vint ouvrir le portail à la nouvelle arrivée.– Bonjour monsieur.– Oui bo
– Il y a quelques heures. C’est un ami qui m’a appelé. Je ne savais pas que c’était au sujet de l’affaire de ma fille. Nous avons longuement parlé. Il a été retenu que demain, on viendra vous voir. Je suis certain que c’est au sujet du verdict. Nelson est un ami qui ne peut rien décider et je vais y contester. Je sais de quoi je parle. Mais quand on se verra demain, il faut que si nous allons réduire la durée de la sortie du criminel, que ça soit d’une différence de cinq ans au plus, pas plus. Et en ce qui sera de l’amende, une différence de cinq millions au plus. Et ce qui sera du côté du propriétaire de la maison où il a eu le drame, j’accepterais que le monsieur soit libéré après un versement d’une somme de cinq cents mille francs. On s’entend comme ça !– D’accord, j’ai écouté avec plaisir tout ce que vous avez dit et pour ne rien oublier, j’ai tout marqué dans mon calepin. À quelle heure passerez-vous demain ?– Nous nous étions entendus sur huit heures.– En ce cas, passez direc
En réalité, Nelson racontait des évènements qui n’avaient jamais eu lieu afin de sauver les accusés de l’affaire.– Donc c’est ça ? finit par demander la quarantaine.– Oui, ma chère ! Donc je ne peux pas apprendre que le garçon de ce dernier est en danger et me taire.Un silence plat s’étala. La jeune femme soupira longuement et…– D’accord ! Nous allons revoir alors le dossier. Mais bien avant, tu vas appeler le père de la fille parce que nous ne pouvons rien à son insu. Il faut qu’il soit au courant de quelque chose sinon, il ne faudrait pas que nous subissions les sanctions des règles.– D’accord, tu me donnes son numéro s’il te plaît ?– Ok.Hanane s’empara de son téléphone, fouilla son répertoire et dicta les huit chiffres qui composaient le contact téléphonique du père d’Irina.Lorsque Nelson lança l’appel sur-le-champ, il s’afficha sur son écran : Maître Énock. Ce qui voulait traduire que Nelson avait déjà une connaissance de Gonzalo.***Il sonnait vingt-et-une heures quand l
– D’accord, oncle. Pour l’amour de Dieu, ne me jetez pas aux oubliettes je vous en prie.– Non ! Les premiers appels que je ferai au lever du jour seront ceux relatifs à ta situation. Je ne peux pas te laisser dans cette merde. Il faut que je fasse quelque chose.– Merci Oncle ! Et je promets que je vous le serai très reconnaissante.– Ne t’inquiète pas, ma chérie. Tout se passera bien.– Merci oncle ! Passez une bonne suite de nuitée.– Merci ma fille !Et ce fut après cet entretien téléphonique que Florence eut un peu de courage. Elle composa un autre numéro. Au bout du fil, une femme décrocha.– Allô maman ?– Oui allô ma fille ! Tu as enfin décidé de me téléphoner ?– Je suis désolée, mère ! Je voyais vos appels mais j’étais de mauvaise humeur et je manquais la force pour les répondre.– Je vois ! Et la situation, à quel niveau est-elle arrivée ?– J’ai appelé Oncle Nelson. Il a promis de faire quelque chose.– D’accord ! Moi-même je vais l’appeler au lever du jour.– Merci maman.