Léna8h00 – Bureau d’AdrianLa matinée commence à peine et je sens déjà que la journée va être un champ de mines.Adrian est assis derrière son bureau, l’air concentré sur son écran, mais dès que j’entre, il relève la tête. Son regard accroche le mien, intense, perçant.— On doit parler.Le ton est grave.Mon ventre se serre légèrement.Je referme la porte derrière moi et m’avance prudemment.— D’accord.Il se lève et contourne le bureau, s’arrêtant juste devant moi.— Sofia m’a demandé à être transférée sur un autre projet.Je fronce les sourcils.— Pourquoi ?Il esquisse un sourire, sans amusement.— Elle prétend qu’elle ne veut plus d’ambiguïté au travail.Je le fixe, cherchant à comprendre où il veut en venir.— C’est une bonne chose, non ?Il soupire, passe une main sur sa mâchoire.— Elle a des contacts. Beaucoup de contacts. Et elle sait comment semer la zizanie.Je plisse les yeux.— Tu crois qu’elle prépare quelque chose ?Il hoche lentement la tête.— Elle veut nous faire to
---LénaUn sourire lent, dangereux, s’étire sur ses lèvres.— J’adore quand tu es comme ça.Il se lève et s’approche, posant ses mains sur mes hanches.— Je vais m’occuper d’elle.Je lève le menton.— Et moi, je vais m’occuper de mon image.Son sourire s’élargit.— Un plan en tête ?Je hoche la tête.— Oh oui.---13h00 – Salle de réunionTous les cadres sont présents.L’air est tendu.Adrian se tient debout devant la salle, imposant, alors que le directeur des ressources humaines commence à parler.— Nous devons être clairs sur les relations internes. Toute ambiguïté peut nuire à la cohésion de l’équipe.Je garde un visage impassible.Sofia sourit légèrement, persuadée qu’elle a gagné.Mais elle ne m’a pas vue venir.Je me lève et prends la parole.— Je tiens à clarifier quelque chose.Tous les regards se tournent vers moi.— Les rumeurs circulent. Elles sont fausses. Adrian et moi travaillons ensemble de manière professionnelle. Et je refuse d’être la cible d’une cabale montée de t
Léna20h05 – Restaurant privéL’ambiance est glaciale.Je le sens dès que nous franchissons la porte.Le restaurant, chic et feutré, est baigné d’une lumière tamisée qui donne une fausse impression de calme.La table ronde, recouverte d’une nappe immaculée, est dressée pour six personnes.Sofia est déjà installée, un sourire suffisant sur les lèvres.À son bras, son fiancé, Nathan Valera.PDG d’une entreprise concurrente.Grand. Élégant. D’une beauté froide et austère.Je l’ai déjà croisé lors d’événements professionnels.Un requin.Adrian le fixe d’un regard neutre, mais je perçois la tension dans sa mâchoire.Sofia, elle, rayonne.Elle croit avoir gagné.Elle pense que ce dîner est sa revanche.Je m’avance sans flancher, Adrian à mes côtés.Le serveur tire nos chaises, et nous prenons place.— Merci d’être venus, dit Nathan, d’un ton faussement chaleureux.Je souris, polie.— Le plaisir est partagé.Sofia croise les bras, amusée.— J’ai hâte de voir comment vous allez gérer cette co
Léna10h30 – Bureau d’AdrianL’atmosphère est brûlante.Depuis la confrontation avec Sofia, Adrian n’a pas dit un mot.Mais je sens son regard sur moi à chaque instant.Il est assis derrière son bureau, parfaitement calme en apparence, mais son stylo tourne entre ses doigts avec une tension à peine contenue.Moi, je fais mine d’être concentrée sur mon écran, ignorant délibérément l’orage qui gronde dans son silence.Jusqu’à ce qu’il se lève.Son pas est lent, mesuré.Il s’arrête juste derrière moi, une main sur l’accoudoir de ma chaise, l’autre frôlant ma nuque.— Tu as aimé l’humilier, n’est-ce pas ? murmure-t-il contre mon oreille.Je souris sans me retourner.— Oh, totalement.Ses doigts glissent lentement sur mon bras, effleurant ma peau avec une sensualité calculée.— Tu joues avec le feu.Je me retourne légèrement, croisant son regard sombre.— Et toi, tu adores ça.Un muscle tressaille dans sa mâchoire.Il se penche, son souffle chaud caressant ma clavicule.— Tu me rends fou.
Léna Mon cœur rate un battement.— Pardon ?Il passe une main dans ses cheveux, visiblement agacé.— Vasquez n’a pas posé cette question au hasard en réunion. Il t’a déjà ciblée.Je secoue la tête.— C’est ridicule.Il serre les dents.— Non, ça ne l’est pas. Il ne regarde pas une femme comme il t’a regardée s’il n’a pas déjà décidé qu’elle lui appartiendrait.Mon estomac se noue.Adrian n’est pas du genre à exagérer.— Et qu’est-ce qu’on fait ?Il se redresse, son regard brûlant planté dans le mien.— On ? Non, moi, je vais régler ça. Toi, tu restes en dehors de ça.Je croise les bras, outrée.— Si ce type me veut vraiment, je suis directement concernée.Il s’approche, son regard dur.— Justement.Sa main serre ma nuque avec possessivité.— Tu es à moi, Léna. Je ne laisserai personne te toucher.Je frémis, mais je refuse d’être mise de côté.— Adrian…— Non.Sa voix est tranchante.— Je gère. Fin de la discussion.---12h30 – Déjeuner dans un restaurant privéL’ambiance est feutrée,
LénaL’air est chargé d’électricité quand j’entre dans le bureau d’Adrian .Il est assis derrière son immense bureau en acajou, les coudes appuyés sur le bois verni, les doigts croisés sous son menton.Son regard sombre capte immédiatement le mien.— Ferme la porte.Sa voix est un ordre.Je la claque derrière moi, les battements de mon cœur s’accélérant.Alejandro Vasquez.Son ombre plane toujours sur nous.Adrian est resté silencieux toute la journée, mais je le connais trop bien.Ce silence n’est qu’un prélude à la tempête.— Il t’a envoyé un message.Je fronce les sourcils.— Quoi ?Il pivote l’écran de son ordinateur vers moi.Un e-mail brille sur la page.De : Alejandro VasquezObjet : Je joue toujours pour gagner"Léna, je ne suis pas homme à renoncer. Ce que je veux, je l’obtiens.Rien ne me plaît plus qu’un défi. Blackwood n’a aucune idée de ce qui l’attend."Mon sang se glace.Je serre les poings.— Ce salaud…Adrian se lève lentement.Son regard est noir.— Il te voit comme
---LénaL’air est chargé d’une tension palpable.Alejandro Vasquez s’installe à la table de réunion comme s’il était chez lui.Il croise les doigts devant lui, son sourire indéchiffrable braqué sur Adrian.— J’ai pris une décision, Blackwood.Je me raidis.Adrian ne dit rien. Il l’observe avec cet air impénétrable, celui qui fait trembler ses concurrents.Mais Alejandro n’est pas un concurrent ordinaire.— Je veux que Léna soit mon point de contact sur ce projet.Un silence s’abat dans la salle.Mon cœur cogne dans ma poitrine.Je sens le regard brûlant d’Adrian sur moi.Alejandro sourit, sûr de lui.— Elle connaît le dossier mieux que personne. Qui de mieux qu’elle pour gérer nos échanges ?Adrian laisse passer un instant avant de répondre, d’une voix calme mais tranchante :— Non.Alejandro hausse un sourcil.— Pardon ?— J’ai dit non.Sa voix claque comme un coup de fouet.Je retiens mon souffle.Alejandro ricane doucement, secouant la tête.— Allons, Adrian. Ce n’est pas une déci
Alejandro VasquezLéna est assise en face de moi.Sa posture est raide, tendue.Elle veut garder le contrôle.Elle veut croire qu’elle peut s’en aller à tout moment.Mais elle est déjà piégée.Je bois une gorgée de vin sans la quitter des yeux.Elle refuse de soutenir mon regard trop longtemps.Une seconde de plus, et elle vacillerait.— Pourquoi suis-je ici, Vasquez ?Sa voix est ferme. Mais son souffle est court.Je repose mon verre et m’appuie contre le dossier de ma chaise.— Parce que tu veux savoir.Elle arque un sourcil.— Savoir quoi ?Je souris lentement.— Jusqu’où je suis prêt à aller pour toi.Elle serre les mâchoires.Sa main frôle le pied de son verre, hésitante.Elle a peur de la réponse.Elle a raison.Parce qu’il n’y a aucune limite.J’obtiens toujours ce que je veux.Et je la veux, elle.---Léna Chaque mot qu’il prononce est un poison.Lent.Insidieux.Et terriblement addictif.Je devrais me lever. Partir.Mais je reste assise.— Si tu penses pouvoir m’impressionne
Léna MorelL’entrepôt pue le métal chaud et la sueur froide. Javier est au sol, le souffle court, la main plaquée sur sa jambe ensanglantée. Il grogne, mais son regard ne reflète aucune douleur. Seulement une lueur d’amusement.— C’était nécessaire ? crache-t-il, levant les yeux vers Adrian.— Tu ressemblais à une mouche qui bourdonne trop près de mon oreille.La voix d’Adrian est tranchante, glaciale.Javier ricane. Il a l’air trop serein pour quelqu’un qui vient de se prendre une balle.— Tu crois que ça change quoi ?Il relève la tête vers moi.— Je ne suis qu’un homme, Léna. Mon organisation, elle, est un hydre. Coupe une tête, il en repoussera dix.Je serre les poings.— Alors on coupera les dix.Son rire est rauque, amer.— Tu n’as pas encore compris ? Ce n’est pas moi que tu dois craindre. Ce sont ceux qui viendront après moi. Et crois-moi, ils viendront.Adrian s’accroupit près de lui et attrape son col.— Dommage que tu ne sois pas là pour les voir.Il l’assomme d’un coup sec
Léna MorelMais le goût amer de cette victoire brûle ma gorge.Il y a eu trop de morts, trop de violence.— Adrian…Il ne répond pas, m’attirant simplement contre lui alors que nous grimpons dans sa voiture.Le moteur rugit, brisant le silence pesant entre nous.La ville défile sous mes yeux, floue et irréelle.— On va où ? demandé-je en scrutant son profil impassible.— Loin d’ici.Son ton est tranchant, sans appel.Mais je refuse de me laisser emporter sans comprendre.— Adrian, arrête.Je pose une main sur sa cuisse, sentant la tension qui pulse sous ma paume.Il serre la mâchoire mais finit par obtempérer.La voiture s’immobilise sur une route déserte, baignée par la lumière des réverbères.Un silence épais s’installe.Puis il tourne enfin la tête vers moi.— Tu réalises ce qu’on vient de faire ?Son regard est sombre, hanté.— On vient d’abattre l’un des hommes les plus dangereux de cette ville. Et tu crois vraiment que ça s’arrête là ?Il passe une main nerveuse dans ses cheveux
Léna MorelL’atmosphère est électrique.Je me tiens aux côtés d’Adrian, mon cœur battant à un rythme effréné. Depuis plusieurs jours, il a méthodiquement détruit l’empire de Vasquez. Entrepôts incendiés, alliances brisées, hommes retournés… Il ne lui reste presque plus rien.Mais ce soir…Ce soir, Vasquez va frapper en retour.J’ignore comment, j’ignore quand, mais je le sens dans chaque fibre de mon être.— Ne t’éloigne pas de moi, murmure Adrian en ajustant sa veste sombre.— Je ne suis pas une princesse en détresse, Blackwood.Un sourire en coin.— Je n’ai jamais dit le contraire. Mais ce type est malade. Il ne te veut pas seulement pour m’atteindre. Il te veut, toi.Un frisson me parcourt.Je le sais.Et c’est précisément ce qui me met en rage.Vasquez n’a jamais eu l’habitude d’être contrarié. Il croit encore que tout lui appartient.Ce soir, il va apprendre ce que ça fait d’être impuissant.Adrian s’approche et glisse une main dans ma nuque. Son pouce effleure ma peau, un contac
Adrian BlackwoodLéna est dans mes bras, et je sens son souffle tremblant contre ma peau.Une nuit.Juste une nuit.Je serre la mâchoire. Une rage brûlante me dévore, mais je ne peux rien faire. Pas encore.Vasquez croit qu’il a gagné.Il pense qu’au lever du jour, je vais disparaître et lui laisser Léna.Il se trompe.Je ne fuis pas.Je frappe quand personne ne s’y attend.Et cette nuit, je vais lui arracher tout ce qu’il croit posséder.Léna frissonne, ses doigts s’accrochant à ma chemise.— Adrian…Sa voix est brisée.Elle a peur.Mais plus encore, elle est en colère.Je caresse doucement sa joue, mes doigts glissant sur sa peau encore marquée par la brutalité de Vasquez.— On ne lui laissera pas ce plaisir.Son regard se lève vers moi, brûlant de défi.— Comment ?Un sourire sombre étire mes lèvres.— En lui prouvant qu’il n’a jamais eu le contrôle.Elle frissonne, mais ce n’est pas de peur.Je la vois dans ses yeux.La même détermination.La même rage.Cette nuit nous appartient.
Léna MorelL’air est saturé de tension. Les corps s’effondrent autour de nous. Je me bats comme je n’ai jamais eu à le faire. Une barre de fer dans les mains, du sang sur ma peau, mon souffle court et mon cœur battant à tout rompre.Adrian est là, une tempête furieuse, un carnage ambulant. Ses poings s’écrasent, ses coups fusent avec une précision létale. Mais Vasquez… Vasquez sourit toujours.Il adore ce jeu.— Tu peux tuer tous mes hommes, Blackwood. Il y en aura toujours d’autres.Adrian l’ignore et continue de frapper. Mais moi, je comprends.Vasquez ne perd jamais.Pas à ce jeu-là.— Adrian, il faut qu’on parte !Il ne m’écoute pas. Il est consumé par sa rage.Et Vasquez, ce monstre, se nourrit de ça.Je fais un pas en arrière, mon regard cherchant une issue.Un bruit sourd explose derrière moi.Quelqu’un vient de refermer une porte.Nous sommes pris au piège.Vasquez recule lentement, esquivant un coup d’Adrian avec une facilité insultante.— Ce n’est pas ton combat, Morel.Sa v
Adrian BlackwoodL’air est saturé de tension.Autour de moi, mes hommes se positionnent. L’entrepôt délabré est encerclé.Je vais le réduire en cendres.— Personne ne tire avant mon signal.Ma voix est calme, mais l’orage gronde sous la surface.Je n’ai jamais été aussi proche d’exploser.Léna est là-dedans.Entre les mains de ce fils de pute.J’avance dans l’ombre, mes pas silencieux. La porte latérale est gardée, mais l’homme en faction ne voit même pas la lame qui lui tranche la gorge.Pas de pitié.Pas de détour.Je vais chercher ma femme.Et je vais anéantir Vasquez.Adrian BlackwoodL’entrepôt est plongé dans l’obscurité, uniquement éclairé par les halos blafards des lampadaires extérieurs.Je pousse la porte métallique. L’air sent la rouille et le tabac froid.Vasquez est là.Il m’attend, assis sur une caisse, un sourire tranquille sur les lèvres. Autour de lui, ses hommes, postés dans l’ombre comme des vautours.— Blackwood. Tu es venu.Je reste immobile, mes muscles tendus, p
Léna MorelL’obscurité.Un goût métallique sur ma langue.L’air est froid, lourd, imprégné d’une odeur de cuir et de cigarette. Mon corps me semble étranger, engourdi, comme si je sortais d’un cauchemar.Puis, la douleur pulse à l’arrière de mon crâne.Je suis attachée.Les poignets liés dans mon dos, les chevilles entravées.La panique explose en moi.Où suis-je ?Je tente de bouger, mais le cuir qui me maintient me coupe la circulation.C’est alors que j’entends un bruit.Des pas.Lents, calculés.Puis une voix, grave, suave, empreinte de cette arrogance glaciale qui me fait frissonner.— Enfin réveillée.Mon cœur s’emballe.Je le reconnais immédiatement.Alejandro Vasquez.Il émerge de l’ombre, vêtu d’un costume noir, sa silhouette imposante tranchant avec la lumière tamisée du lustre suspendu. Il tient un verre de whisky entre ses doigts, comme si ma présence ici n’était qu’un détail.— Où suis-je ? ma voix tremble malgré moi.Un sourire amusé effleure ses lèvres.— Chez moi.L’an
Alejandro VasquezAdrian Blackwood pense qu’il a gagné.C’est adorable.Léna Morel est à moi.Elle ne le sait pas encore.Mais elle comprendra bientôt.Je laisse mon regard glisser sur les écrans de surveillance, capturant chaque image, chaque mouvement. Le club privé de Blackwood est un nid de tentations où il règne en maître. Pourtant, il est aveugle.Aveugle à la menace qui se rapproche.Aveugle à moi.Je me penche en avant, observant l’écran central où elle apparaît.Léna.Sa robe épouse ses courbes avec une perfection agaçante. Ses longs cheveux tombent en cascade sur ses épaules, et son regard…Elle n’a pas l’air heureuse.Blackwood la serre contre lui, possessif, jaloux.Il sait.Il sait que je rôde.Un sourire lent étire mes lèvres.Que c’est délicieux.Je me redresse et attrape mon téléphone.Un message.« Elle est magnifique. J’ai hâte de la revoir. »J’appuie sur « envoyer » et repose le téléphone.Maintenant, j’attends.Blackwood va tomber dans le piège.Et Léna va compren
Adrian BlackwoodElle est là, sous mes mains, offerte et pourtant insaisissable.Léna est une fièvre, une brûlure qui me consume de l’intérieur.J’ai cru pouvoir la posséder.Mais c’est elle qui m’enchaîne.Sa respiration est erratique, ses lèvres gonflées par mes baisers. Ses yeux s’ancrent aux miens, sombres, indéchiffrables.Elle me défie, encore, toujours.Et je perds patience.— Tu me rends fou, Léna.Je plaque mes mains de chaque côté de son visage, mes pouces effleurant sa mâchoire.Elle ne répond pas, mais son regard me hurle ce qu’elle refuse d’admettre.Elle est à moi.— Tu veux que je te dise ce que je vois quand je te regarde ? demandé-je, ma voix plus rauque que je ne l’aurais voulu.Elle avale sa salive, imperceptiblement.— Je vois une femme qui lutte, qui veut résister, mais qui brûle tout autant que moi.Je la sens frissonner sous mes mots.Ma main glisse dans ses cheveux, la tirant légèrement en arrière, exposant la ligne délicate de sa gorge.Elle gémit, et ce son m