Daniel
— Bonjour messieurs, déclare Daniel en se levant devant l’assemblée, le regard droit, la voix ferme. La réunion d’aujourd’hui est cruciale. Elle a pour but de nous permettre de voter et de choisir, ensemble, l’entreprise européenne avec laquelle nous établirons un partenariat solide, stratégique, un véritable lien gagnant-gagnant pour la commercialisation de nos produits.
Les regards sont fixés sur lui. L’ambiance est sérieuse. Sur la table, les dossiers de présentation sont soigneusement empilés.
— Quatre entreprises ont été sélectionnées. Parmi elles, deux seront retenues : l’une spécialisée dans l’import-export, comme nous, et l’autre dans la commercialisation et la distribution de produits à l’échelle internationale.
Les présentations défilent. Graphiques, arguments, chiffres, chaque entreprise est disséquée. Points forts. Faiblesses. Potentiel.
Puis vient le moment de voter. Deux entreprises sont retenues. Et soudain, une main se lève au fond de la salle.
Un homme au crâne dégarni, costume froissé, air sûr de lui, se racle la gorge.
— Je voudrais attirer votre attention sur une chose, commence-t-il. "Robert's Enterprise", la première entreprise que nous avons choisie, est mondialement connue. Ce que vous ignorez peut-être, c’est qu’elle dispose également d’une branche puissante de distribution et de commercialisation de produits, tant nationaux qu’internationaux.
Il s’arrête une seconde. Le silence dans la salle est lourd. Puis il reprend :
— Ne serait-il pas plus logique de choisir une seule entreprise capable de nous suivre de A à Z ? Une entreprise complète, cohérente, autonome ?
Un murmure parcourt la salle. Certains hochent la tête. L’idée semble faire son chemin.
Daniel le fixe, un sourcil levé. L’imbécile, pense-t-il. Mais il doit admettre que, malgré son air benêt, ce qu’il dit… n’est pas idiot.
— Très bien. Qui vote en faveur de cette proposition ? demande-t-il en serrant les dents.
Toutes les mains se lèvent. Sans exception. Daniel soupire. L’imbécile a gagné.
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Noura
Après la réunion, mon père monte se reposer. Il est fatigué, vidé par les émotions de la journée : mon retour, la réunion, le poids des souvenirs.
Mon assistante, toujours discrète mais redoutablement efficace, me demande de la suivre dans ma chambre. Elle veut inspecter les vêtements que mon père a fait livrer.
Les servantes l’aident à vider le dressing. Elle réorganise tout, par couleur, par usage, avec un soin presque maniaque. Elle insiste :
— Un dressing bien structuré, c’est un esprit bien structuré. Même en ton absence, tu dois pouvoir t’habiller comme une reine, sans réfléchir.
Après cela, elle m’enseigne les bases du maintien à table. Comment me tenir, comment différencier un verre à vin d’un verre à eau. Je suis les consignes sans broncher. Je sens que chaque détail compte.
Après ce cours d’élégance, je prends un bain bien chaud. Je ferme les yeux. Le parfum des huiles essentielles apaise mes nerfs tendus. Puis je m’habille, dîne avec mon père et mets en pratique chaque leçon apprise. Il m’observe, fier, attendri.
Le lendemain matin, nous prenons le petit déjeuner ensemble. Il me regarde avec les yeux brillants d’un père comblé.
Puis je pars en visite, accompagnée de mon assistante. Deux entreprises au programme.
La première est spécialisée dans la construction. Nous visitons les entrepôts, découvrons des matériaux de première qualité. Solides, durables. Des clients exigeants, mais fidèles, car nos produits sont les meilleurs.
La seconde entreprise, spécialisée en import-export, est située au port. Les hangars débordent de marchandises prêtes à être expédiées dans le monde entier. La logistique est impressionnante, fluide, bien pensée.
En rentrant, je regarde l’heure : déjà l’heure du dîner. La journée fut intense. Un véritable marathon.
Pendant le repas, je fais un compte-rendu détaillé à mon père. Il m’écoute, attentif, et je lis la fierté dans ses yeux.
— Papa, comme tu l’as si bien dit… ce sont mes entreprises maintenant. Si je ne prends pas soin d’elles, qui le fera ? Qui, mieux que moi ?
— Tu as raison, ma fille, murmure-t-il. Tu es ma plus grande réussite.
Après le dîner, je vais prendre un cours de self-défense. Mon corps commence à s’alourdir avec la grossesse, mais je tiens bon. Puis je file sous une douche glacée. La chaleur me brûlait la peau.
Je suis affamée. La grossesse m’a rendue insatiable. Je prends un yaourt, un verre de lait, quelques fruits.
Et enfin, je me couche, épuisée. Mon corps réclame le repos. Mes pensées se brouillent. Je m’endors comme une enfant.
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Quatre ans plus tard
— Maman ! Maman !
Je me retourne. Mon fils court vers moi à toute vitesse. Ses petits pieds frappent le sol avec énergie.
— Viens là, mon bébé !
Je le soulève dans mes bras, le serre fort, l’inonde de baisers. Il sent bon la vanille et le savon doux.
— Alors, tu as été sage ?
— Oui, maman ! Tu m’as envoyé quoi ?
Je souris. Sa voix pleine d’espoir me fait fondre.
— Plein de cadeaux ! Allez, viens, on va les ouvrir dans la chambre.
Je le porte, mon cœur déborde d’amour. Une fois dans la chambre, je le pose doucement et commence à ouvrir la valise. Un à un, je sors les trésors ramenés de Hollande : des jouets hors de prix, des vêtements, des friandises rares.
Il rit, émerveillé, tente de tout prendre à la fois. Les objets tombent de ses bras trop petits, mais il persiste.
Je le laisse à ses jeux et vais voir mon père. Il est allongé, amaigri. Le cancer a gagné du terrain. Il est si faible.
— Bonjour papa. Comment vas-tu ce matin ?
— Je vais bien, ma fille. Et toi ? Ton voyage ?
— Ça s’est bien passé. J’ai signé le contrat.
Il ferme les yeux un instant, soulagé.
— Tu es incroyable. Je suis si fier de toi, ma chérie.
— Merci papa… Repose-toi. Je vais jouer un peu avec ton petit-fils. Il t’aime tellement.
— C’est moi qui ne te remercierai jamais assez. Il est merveilleux, ce petit. Il donne une âme à cette maison.
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Daniel
Je me lève de mon bureau, vidé. Une journée pourrie. Réunion sur réunion. Les résultats sont en dessous des attentes. Les affaires stagnent. Même notre mariage, censé consolider des liens stratégiques, n’a pas apporté ce que j’espérais.
Je quitte les locaux, monte dans ma voiture. Direction la maison. Où m’attend, j’en suis sûr, cette pimbêche incapable de penser à autre chose qu’à ses ongles ou à ses robes hors de prix.
À peine ai-je franchi la porte qu’elle me saute dessus.
— Mon bébé ! Papa m’a dit que tu vas à Londres ! Je veux y aller aussi !
Je la repousse doucement.
— Ce n’est pas des vacances. C’est pour le boulot. Du sérieux. Pas une balade au bord de la Tamise.
— Mais je sais ! Je
veux juste être avec toi… s’il te plaît…
Je soupire. Elle ne comprend rien. Toujours dans son monde. Et moi, je suis à bout.
Daniel— C’était quoi ça ?! Elle veut quarante pour cent de notre entreprise ? Même moi, je n’ai pas ce pourcentage-là ! Elle se prend pour qui ? Ça ne va pas se passer comme ça. Elle est gonflée, allons faire nos bagages, nous partons de ce pas !Il est furieux, hors de lui, les veines de son cou tendues sous la colère. Mais mon père, fidèle à son calme légendaire, croise les bras et répond d’une voix grave :— Nous ne bougerons pas d’ici sans avoir trouvé une solution.Il me regarde droit dans les yeux, avec cette intensité qui me fait toujours plier. Puis, il continue :— Tu sais aussi bien que moi que nous sommes à deux doigts de la faillite. Si nous quittons cette pièce sans un accord solide, c’est fini pour nous. C’est notre dernière chance.Et il a raison. À cette heure-ci, on ne parle plus d’orgueil, mais de survie.Je me redresse, inspire profondément, puis je déclare :— Actuellement, nous avons notre doigt dans sa bouche... mais avez-vous seulement réfléchi à la situation ?
Les hommes sont tous des chiens.Ingrats. Inconscients. Égoïstes. Ils ne pensent qu’à eux. Et pire encore : ils ne pensent qu’avec leur sexe.Je suis dans ma chambre. Mon fils dort profondément après avoir passé un moment avec mon père. J’ai discuté un peu avec lui, il a l’air faible ce soir, plus que d’habitude, mais dès qu’il est avec son petit-fils, c’est comme si tout son corps se réanimait. Il oublie la douleur, la fatigue, la mort qui rôde.Mon père a un cancer de la prostate. Phase terminale. Il n’y a plus rien à faire à part l’aimer, l’entourer, lui offrir chaque jour des instants précieux, de tendresse, de chaleur humaine. Deux infirmières veillent sur lui jour et nuit, et cela me rassure, un peu. Même si je sais que le temps file entre mes doigts, et que bientôt, je devrai lui dire adieu.Je soupire en fermant les rideaux, puis je m’installe à mon bureau. Mon assistante m’a encore impressionnée aujourd’hui. Elle est d’une efficacité redoutable. On se comprend d’un simple reg
DanielNous retournons dans la salle de réunion. L’atmosphère est glaciale. Chacun de nous reprend sa place comme si rien ne s’était passé, mais tout a changé.— Excusez-nous pour l'interruption, dit mon père, un sourire crispé sur les lèvres.— Nous pouvons commencer maintenant, ajoute-t-il.Noura prend la parole. Sa voix est posée, assurée, tranchante comme la lame d’un couteau.— Bonjour à tous. Comme l’a précisé mon assistante personnelle, pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je suis la PDG du groupe Robert. Mon nom est Noura Evan Robert. Je suis l’unique fille de feu Asher Evan Robert.Elle me fixe. Droit dans les yeux. Il n’y a ni haine ni mépris, juste cette froideur glaçante qui dit tout : Regarde ce que tu as perdu.Je me sens soudain tout petit. Ridicule. Comme un gosse pris en faute. Je la regarde sans rien dire, la gorge nouée. Noura est la fille d’un des hommes les plus puissants et fortunés du monde. Plus riche que mon père, plus influente que nous tous réunis. Et
Daniel– Je dis non, tu ne vois pas que nous marchons sur des charbons ardents ? Si tu ne veux pas finir dans un quartier surpeuplé dans quelques mois, tu vas rester ici et arrêter de m’embêter avec cette histoire.Je soupire en me pinçant l’arête du nez, fatigué. Elle me fixe, vexée, les bras croisés, le regard empli d’incompréhension.– Je veux aussi toutes tes cartes de crédit. Je vais te laisser celle-là, mais les autres resteront avec moi, jusqu’à ce que la situation s’améliore.Elle ouvre la bouche, proteste, mais je l’interromps.– Tu dois savoir que nous sommes sur une pente raide. La situation est bien plus complexe qu’elle n’y paraît. Alors je te demande d’y mettre du tien. À notre retour de Londres, si nous arrivons à signer ce contrat, tu pourras reprendre tes... « shoppings ».Elle quitte la pièce en boudant, sans un mot de plus, laissant derrière elle un parfum sucré d’amertume.Pensée de Daniel :C’est difficile, d’être chef de famille. Personne ne voit ce que ça coûte.
Daniel— Bonjour messieurs, déclare Daniel en se levant devant l’assemblée, le regard droit, la voix ferme. La réunion d’aujourd’hui est cruciale. Elle a pour but de nous permettre de voter et de choisir, ensemble, l’entreprise européenne avec laquelle nous établirons un partenariat solide, stratégique, un véritable lien gagnant-gagnant pour la commercialisation de nos produits.Les regards sont fixés sur lui. L’ambiance est sérieuse. Sur la table, les dossiers de présentation sont soigneusement empilés.— Quatre entreprises ont été sélectionnées. Parmi elles, deux seront retenues : l’une spécialisée dans l’import-export, comme nous, et l’autre dans la commercialisation et la distribution de produits à l’échelle internationale.Les présentations défilent. Graphiques, arguments, chiffres, chaque entreprise est disséquée. Points forts. Faiblesses. Potentiel.Puis vient le moment de voter. Deux entreprises sont retenues. Et soudain, une main se lève au fond de la salle.Un homme au crâne
DanielJe m'apprête à aller au travail, mais je ne me sens pas bien dans ma peau , depuis que Noura est partie, je pense constamment à elle.J'ai été son premier amour,son premieramant , j'ai eu un peu mal pour elle, mais je ne pouvais m'opposer à mes parents.Il ont conclu un accord avec un partenaire et pour consolider le partenariat, je dois me marier avec la fille du partenaire.Ces temps-ci les affaires vont mal, il reste un peu pour qu'on fasse faillite.Nous avons vraiment besoin de ce partenariat .C'est fait quatre mois, que Noura est, elle me manque, mais je dois passer à autre chose, elle ne peut rien m'apporter , j'ai besoin d'une femme riche, qui pourra sortir ma famille de la faillite.Ma fiancée n'est pas mal, mais ce n'est Noura, Noura c'est la beauté petdonnalifiée , son touché était si tendre si doux, et ses baisers n'en parlons passes beaux seins dures et mûres comme des pamplemousses , haaa c'était le bon vieux temps.Mais je dois me marier, dans trois moisje n
Noura- Est ce que tu sais que le Jet dans lequelnous avons voyagé est à mon nom ?Il a décidé de mettre tous ses biens à mon nom même avant mon arrivée ici.- Je suis si heureuse pour toi, ma chériemais n'oublie pas d'avoir les pieds sur terre , n'oublie pas d'où tu viens ,et fixe toi des objectifs . Tu es enceinte ,tu doisl'exemple à ton enfant.- Merci ma fée, j'ai dit à mon père que je suis enceinte . Il à très bien pris la nouvelle. il prévoit des demain, de prendre rendez-vous avec un gynécologue pour bien me suivre, il pense déjà à la chambre du bébé. À payer les habits pour le bébé.Franchement, je me sens plus légère, plus sereine, j'ai foi en l'avenir.Je voulais te dire que je suis bien rentréealler dors bien, bisous.- Bonne nuit à toi aussi, ma chérie, bisous, bisous.Je me couche sur le lit, en bayant, hum la vie est belle.Je me réveille en sursaut , j'entends des bruits, oui , oui , on frappe à la porte.- Entrez - Bonjour mademoiselle, je vous faire couler un bai
Noura Je m'en suis toujours voulu pour ça, j'aurais pu lui expliquer la situation, elle aurait pu comprendre. Quand je suis arrivé à londre mon m'a envoyé en Côte d'Ivoire pour installer une nouvelle entreprise de transformation de fève de ça, cette fois-ci avec ma femme.Notre mariage n'a jamais été un mariage, c'était de l'utopie, faire croire aux autres que ça allait surtout à nos pères. Ma mère m'a toujours soutenu, mais elle n'avait pas assez de cran devant mon père.La mère de ma femme est en couche, c'est son père qui l'a élevé, il est décédé il y a huit ans d'un AVC .Ma est décédée il y a douze ans. Mon père est décédé il y a treize ans. Quand mon père est décédé, j'ai cherché à entrer en contact avec ta mère, mais elle n'était plus à Dallas.depuis ce moment j'ai accentué les recherches pour vous retrouver, sans succès. Jusqu'à récemment où le test ADN a parlé, j'ai appris par la même occasion le décès de ma bien aimée, j'aurais tant voulu la voir une dernière fois, mais je
NouraAngeline me dit :- Ce jour est arrivé, montre à ton père quelle femme généreuse ta mère a mise au monde. Montre lui que tu es généreuse, que tu as un coeur en or, montre lui quelle belle femme tu es devenue.- j'ai compris, ma fée,je vais réfléchir et te donner une réponse le soir.- Merci ma chérie, vas te reposer un, cela te fera du bien , bisous.- bisous.Après un bon repos, je me réveille et réfléchis aux paroles de ma fée.D'un côté elle a raison, je dois donner une leçon de sagesse à mon père. D'un autre côté, il a fait beaucoup de mal à ma mère. Que me dirait ma mère si elle était là ? Maman ? , que dois faire ? Que dois-je faire ? Je coule les larmes, elle me manque tellement ! Je me dirige vers la cuisine , j'ai un petit creux. Je mange un peu et je vais à sa recherche , elle doit être en train de faire le ménage dans Une des chambres.Je la retrouve en train de descendre de l'étage avec les matériels de nettoyage.- Tu t'es bien reposé ?- Oui, merci , ça ma fait d