LOGINAlma
Je me tais, mais mon corps parle à ma place. Mes doigts s’agrippent à ses cheveux, mes hanches se cambrent vers lui sans que je puisse résister.
Il rit, un rire rauque, bas, qui résonne contre ma peau nue. Sa bouche dévale mon cou en une pluie de baisers rudes, entrecoupés de morsures qui me font chanceler. Je gémis, perdu entre douleur et désir, prisonnière de cette torture délicieuse.
Il me porte, me fait glisser le long du mur jusqu’à ce que mes pieds effleurent le sol. Je suis vulnérable, tremblante, incapable de maîtriser ma respiration qui s’emballe.
Kael s’accroupit devant moi, ses mains remontent lentement le long de mes jambes, comme s’il savourait chaque centimètre de ma peau frissonnante. Son regard noir me dévore entièrement.
— Regarde-moi.
C’est un ordre. Je lève les yeux vers lui, et je me perds dans son abîme.
Ses lèvres reviennent contre les miennes, cette fois plus lentes, plus profondes, plus brûlantes encore. Sa langue s’attarde, explore, m’enferme dans une spirale de plaisir et de désir qui me fait perdre pied. Il colle son corps contre le mien, m’écrasant sous son poids, ses mains explorent chaque parcelle de ma peau avec une intensité qui me fait vaciller.
Je ne sais plus si je respire ou si je brûle.
Ses gestes deviennent plus pressants, affamés, comme s’il voulait effacer tout espace, tout air entre nous.
Il murmure, sa voix rauque contre ma bouche :
— Tu ne peux pas me fuir.
Ses doigts s’emmêlent dans mes cheveux, tirent doucement pour me faire basculer la tête en arrière. Ses lèvres descendent dans mon cou, mordant, aspirant, laissant des marques invisibles mais brûlantes. Je tremble, mes genoux menacent de fléchir, mais il me tient, inébranlable. Sa main se plaque dans mon dos, me colle à lui avec une force possessive.
Tout s’accélère. Sauvage, cruel, mais aussi incroyablement précis.
Kael ne se contente pas de me toucher. Il me dévore, m’embrase comme un incendie qu’il attise à chaque geste.
Ses doigts descendent sur ma taille, effleurent ma peau chaude, remontent dans mes hanches, s’enfoncent, me serrent encore plus fort, me collant à lui comme s’il ne voulait jamais me lâcher.
La chaleur de son corps irradie dans chaque fibre de mon être, mes nerfs semblent en flammes.
Un gémissement s’échappe de ma bouche quand ses dents frôlent ma gorge, laissent une brûlure sauvage et délicieuse.
Puis, sa voix rauque, basse, presque cruelle, me promet l’impossible :
— Ce n’est que le début, Alma.
— Je veux tout.
— Et je prendrai tout.
Je suis à sa merci, brûlante et consumée, prête à me perdre totalement dans ce feu qui nous dévore .
Je suis perdue.
Perdue dans le tumulte de mon propre corps, dans l’ouragan que Kael déclenche en moi à chaque souffle, chaque geste, chaque regard.
Son ombre m’enveloppe, ses mains sont partout, ardentes, violentes, possessives. Il ne fait plus semblant, il ne retient rien. Il réclame tout, il exige tout, et je me donne, sans aucune réserve, comme une proie offerte au feu.
Je sens son souffle chaud contre ma peau nue, ses lèvres qui s’abattent sur mon cou, déchirent, mordent, marquent. Ses dents laissent des traces brûlantes qui me consument.
Je me cambre, j’appelle silencieusement sa possession, le besoin de sentir encore plus cette brûlure sauvage qu’il imprime en moi.
Son corps écrase le mien, solide, invincible, sa peau contre la mienne est un incendie que je ne veux pas éteindre.
Il plaque ma tête contre le mur, ses mains se referment dans mes cheveux, tirent doucement, me forcent à le regarder.
Ses yeux sont des braises incandescentes où je me noie, où je perds toute raison.
— Dis-moi que tu m’appartiens, Alma.
Je ne peux que murmurer, haletante :
— Oui , je t'appartiens .
Sa bouche s’abat sur la mienne avec une urgence dévorante, sa langue impose un rythme sauvage et brûlant.
Chaque coup de ses mains dans mon dos, chaque pression de ses hanches contre les miennes, me propulse plus haut, vers un vertige de sensations que je n’ai jamais connu.
Le temps explose, devient flou, réduit à la seule existence de nos corps en fusion.
Je sens son désir, son besoin qui m’engloutit, me submerge, et pourtant c’est ma propre faim qui m’anime, ce besoin irrépressible de me fondre en lui, de m’abandonner à cette tempête.
Je crie silencieusement dans ma tête, je me perds dans la douleur mêlée au plaisir, dans la violence douce de ses caresses, dans la brûlure délicieuse de chaque marque qu’il imprime sur moi.
Il n’y a plus que lui, moi, et ce feu qui consume tout, qui détruit tout ce qui n’est pas nous.
Puis, soudain, tout bascule.
Une explosion intérieure, une déflagration qui me submerge et me vide à la fois. Je m’accroche à lui, tremblante, haletante, les larmes aux yeux, le souffle court, complètement livrée.
Il me serre contre lui, ferme, définitif.
— Je ne te laisserai jamais partir, murmure-t-il, une promesse aussi douce que terrible.
Je ferme les yeux, éperdue, et je sais que je ne suis plus la même.
Je suis à lui.
Entièrement, passionnément, pour toujours.
Les jours suivants sont un mélange étrange entre apaisement et intensité nouvelle. Ce que nous avons vécu a tout changé, et pourtant, rien ne semble avoir diminué entre nous. Au contraire, Kael se montre moins sauvage, plus tendre. Il y a dans son regard une douceur nouvelle quand il me regarde, un respect profond mêlé à son désir toujours brûlant.
Je sens qu’il veut plus que cette passion dévorante. Il veut un futur, un nous.
Un soir, dans la lumière tamisée de notre appartement, Kael me prend la main avec une délicatesse rare. Il sort une petite boîte, posée contre sa paume. Je sens mon cœur s’arrêter.
— Alma, dit-il simplement,
— Tu es devenue mon feu, mon abîme, ma force. Je veux que tu sois à jamais à mes côtés. Veux-tu m’épouser ?
Je ne peux retenir mes larmes. Oui, mille fois oui.
Nous scellons cette promesse d’un baiser, un serment silencieux, un lien indestructible.
L’avenir nous attend, plein d’incertitudes, mais aussi d’espoirs brûlants. Parce qu’avec lui, je suis prête à tout affronter.
Et je sais que cette dernière brûlure n’était que le début d’une éternité à deux.
Fin
ElenaLe goût de lui persiste.Sur mes lèvres,sur ma langue, un mélange de nuit froide et de chaleur humaine qui tourbillonne dans ma tête. Mes jambes disent « fuis », mais le reste de mon corps a voté « reste » à l’unanimité.Kai Sterling.Son nom cogne à mes tempes,mais cette fois, ce n’est pas le rythme de mes pas. C’est lui qui le murmure contre ma nuque, ses bras m’empêchant de partir, alors que j’essaie mollement de me dégager.— Lâche-moi, Sterling. J’ai un train à ne pas prendre, un réfrigérateur vide qui a besoin de moi.—Ton frigo attendra. Moi, non, répond-il, son souffle chaud sur ma peau. Tu poses des questions. Tu veux des vérités. Je t’en donne une, maintenant : tu ne t’en vas pas.Je pivote dans son étreinte, mon dos contre le mur froid de l’allée. Sa chaleur, elle, est partout.— D’accord. Vérité n°1 : tu es un tyran des baisers. Vérité n°2 : ce « duel » était truqué dès le départ. Tu avais prévu de m’embrasser jusqu’à ce que je perde la mémoire de mon propre nom ?Se
ElenaLe silence qui suit est assourdissant. Le vide. Puis la panique. Reste là. Un ordre. Un piège ? Une rencontre ? C’est stupide. C’est suicidaire. Il devrait me haïr. Me traquer. M’envoyer la police.Je regarde autour de moi. La rue est sombre, silencieuse. Je devrais courir. Disparaître. Effacer toute trace.Je ne bouge pas.Les secondes s’étirent, élastiques, cruelles. J’entends le moteur d’une voiture électrique avant de la voir. Un véhicule sobre, gris acier. Il glisse sans un bruit et s’arrête à dix mètres de moi. Les phares s’éteignent.La portière conducteur s’ouvre.Il en sort.Kai Sterling.Il est plus grand en vrai. Plus… présent. Il porte un simple sweat sombre, un jean. Pas le costume de l’architecte que j’imaginais. Ses cheveux sont un peu en désordre. Ses yeux, même dans la pénombre, fixent la mienne avec une intensité qui me cloue sur place. Il tient quelque chose dans sa main droite.Mon gant.Il marche vers moi. Ses pas sont silencieux sur le trottoir mouillé. Il
ElenaLe toit du bâtiment en face est froid, granuleux sous mes genoux. La pluie a cessé, laissant l’asphalte luisant comme un serpent noir. D’ici, je vois la tour de verre où il veille. Fenêtre allumée au trente-septième. Une étoile bleutée dans la nuit.Je respire l’air humide, et un rire nerveux monte dans ma gorge. Je le retiens. Il m’a vue. Vraiment vue. Pas comme une ombre, mais comme un mouvement, une intention. Kai Sterling. Le fantôme des systèmes. L’ermite des données. Je l’imaginais… différent. Moins instinctif. Plus machine.Mais la façon dont il a lancé Gorgone… C’était beau. Malin. Cruel. Presque personnel. Un piège fait pour quelqu’un qui pense comme un artiste, pas comme un voleur. Il a deviné ma curiosité.Mon poing gauche, nu, serre le bord du toit. Le gant manque. Le laisser était un risque. Un calcul. Une pulsion. Je voulais qu’il ait un morceau de moi. Pas mes données. Mon artisanat. Ma signature physique. Qu’il le tourne dans ses mains, qu’il en analyse chaque co
Leur histoire commence par un affrontement nocturne dans la tour de verre d'une mégacorporation. Kai, surveillant ses défenses, repère une intrusion d'une grâce spectaculaire. Elena, piégée par un protocole qu'elle n'a jamais rencontré, est contrainte de fuir, mais laisse derrière elle un gant intelligent. Une chasse à travers la ville s'ensuit, faite de piratage de feux de signalisation et de traques dans les réseaux urbains.L'attirance érotique naît de cette admiration mutuelle pour l'intelligence et la maîtrise de l'autre. Leurs premiers contacts sont virtuels : des messages codés laissés dans des serveurs, des défis algorithmiques qui servent de prétexte à un flirt dangereux. La tension est celle d'un duel entre deux esprits brillants, où chaque victoire technique est une forme de séduction.Leur rencontre physique a lieu lors d'un rendez-vous tendu, sous une pluie battante dans un jardin japonais. Ce n'est pas une capitulation, mais une trêve érotique. Leur première fois est un
CamilleLe jour se lève. Une lame de lumière grise et froide s’insinue entre les lattes des volets, découpant des raies pâles sur le lit, sur nos corps entrelacés. Elle tranche la pénombre où nous nous étions réfugiés, impitoyable.Je suis éveillée depuis longtemps. À contempler son visage endormi. À mémoriser la courbe de sa joue, l’ombre de ses cils, la forme de sa bouche entrouverte. Chaque détail est une pièce du trésor maudit que je vais devoir enterrer au plus profond de moi.Je sens encore son sexe, mouillé et doux, contre ma cuisse. Je sens la trace de son sperme, séché sur ma peau, à l’intérieur de mes cuisses. Une marque indélébile, même une fois lavée. Il a dit qu’il m’emportait avec lui. Mais c’est lui qui reste en moi. Une semence de fantôme.Il bouge. Un soupir, profond, qui vient des entrailles. Ses bras se resserrent autour de moi, inconsciemment, dans un réflexe de possession qui me serre le cœur. Puis, je sens le changement. La tension qui envahit ses muscles. Le rév
LucasLa voiture est une capsule de folie dans la nuit. Je conduis comme un dément, les doigts crispés sur le volant, les phares déchirant l’obscurité. La raison a capitulé. La logique, le bon sens, les promesses – tout a été balayé par une marée montante, irrépressible, qui n’a qu’un seul nom : Camille.Je ne peux pas partir comme ça. Pas sans la revoir. Pas sans lui dire au revoir, pas avec des mots, mais avec la seule langue que notre corps ait jamais parlée. C’est de la folie. C’est égoïste. C’est cruel. Mais c’est plus fort que moi. Une force tellurique m’arrache à mon appartement, à mes valises, à ma vie en carton, et me propulse vers elle.Je me gare en double file, laissant le moteur tourner, et je monte les escaliers quatre à quatre. Mon poing frappe à sa porte, pas un coup poli, mais un assaut. Un martèlement qui vient des tripes.La porte s’ouvre. Elle est là. En peignoir, les cheveux en désordre, les yeux cernés mais grands ouverts, pleins de la même tempête que la mienne.






