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Chapitre 2 — Deux feux 2

Author: L'invincible
last update Last Updated: 2025-07-27 21:19:38

Alma 

Je me tais, mais mon corps parle à ma place. Mes doigts s’agrippent à ses cheveux, mes hanches se cambrent vers lui sans que je puisse résister.

Il rit, un rire rauque, bas, qui résonne contre ma peau nue. Sa bouche dévale mon cou en une pluie de baisers rudes, entrecoupés de morsures qui me font chanceler. Je gémis, perdu entre douleur et désir, prisonnière de cette torture délicieuse.

Il me porte, me fait glisser le long du mur jusqu’à ce que mes pieds effleurent le sol. Je suis vulnérable, tremblante, incapable de maîtriser ma respiration qui s’emballe.

Kael s’accroupit devant moi, ses mains remontent lentement le long de mes jambes, comme s’il savourait chaque centimètre de ma peau frissonnante. Son regard noir me dévore entièrement.

— Regarde-moi.

C’est un ordre. Je lève les yeux vers lui, et je me perds dans son abîme.

Ses lèvres reviennent contre les miennes, cette fois plus lentes, plus profondes, plus brûlantes encore. Sa langue s’attarde, explore, m’enferme dans une spirale de plaisir et de désir qui me fait perdre pied. Il colle son corps contre le mien, m’écrasant sous son poids, ses mains explorent chaque parcelle de ma peau avec une intensité qui me fait vaciller.

Je ne sais plus si je respire ou si je brûle.

Ses gestes deviennent plus pressants, affamés, comme s’il voulait effacer tout espace, tout air entre nous.

Il murmure, sa voix rauque contre ma bouche :

— Tu ne peux pas me fuir.

Ses doigts s’emmêlent dans mes cheveux, tirent doucement pour me faire basculer la tête en arrière. Ses lèvres descendent dans mon cou, mordant, aspirant, laissant des marques invisibles mais brûlantes. Je tremble, mes genoux menacent de fléchir, mais il me tient, inébranlable. Sa main se plaque dans mon dos, me colle à lui avec une force possessive.

Tout s’accélère. Sauvage, cruel, mais aussi incroyablement précis.

Kael ne se contente pas de me toucher. Il me dévore, m’embrase comme un incendie qu’il attise à chaque geste.

Ses doigts descendent sur ma taille, effleurent ma peau chaude, remontent dans mes hanches, s’enfoncent, me serrent encore plus fort, me collant à lui comme s’il ne voulait jamais me lâcher.

La chaleur de son corps irradie dans chaque fibre de mon être, mes nerfs semblent en flammes.

Un gémissement s’échappe de ma bouche quand ses dents frôlent ma gorge, laissent une brûlure sauvage et délicieuse.

Puis, sa voix rauque, basse, presque cruelle, me promet l’impossible :

— Ce n’est que le début, Alma.

— Je veux tout.

— Et je prendrai tout.

Je suis à sa merci, brûlante et consumée, prête à me perdre totalement dans ce feu qui nous dévore .

Je suis perdue.

Perdue dans le tumulte de mon propre corps, dans l’ouragan que Kael déclenche en moi à chaque souffle, chaque geste, chaque regard.

Son ombre m’enveloppe, ses mains sont partout, ardentes, violentes, possessives. Il ne fait plus semblant, il ne retient rien. Il réclame tout, il exige tout, et je me donne, sans aucune réserve, comme une proie offerte au feu.

Je sens son souffle chaud contre ma peau nue, ses lèvres qui s’abattent sur mon cou, déchirent, mordent, marquent. Ses dents laissent des traces brûlantes qui me consument.

Je me cambre, j’appelle silencieusement sa possession, le besoin de sentir encore plus cette brûlure sauvage qu’il imprime en moi.

Son corps écrase le mien, solide, invincible, sa peau contre la mienne est un incendie que je ne veux pas éteindre.

Il plaque ma tête contre le mur, ses mains se referment dans mes cheveux, tirent doucement, me forcent à le regarder.

Ses yeux sont des braises incandescentes où je me noie, où je perds toute raison.

— Dis-moi que tu m’appartiens, Alma.

Je ne peux que murmurer, haletante :

— Oui , je t'appartiens .

Sa bouche s’abat sur la mienne avec une urgence dévorante, sa langue impose un rythme sauvage et brûlant.

Chaque coup de ses mains dans mon dos, chaque pression de ses hanches contre les miennes, me propulse plus haut, vers un vertige de sensations que je n’ai jamais connu.

Le temps explose, devient flou, réduit à la seule existence de nos corps en fusion.

Je sens son désir, son besoin qui m’engloutit, me submerge, et pourtant c’est ma propre faim qui m’anime, ce besoin irrépressible de me fondre en lui, de m’abandonner à cette tempête.

Je crie silencieusement dans ma tête, je me perds dans la douleur mêlée au plaisir, dans la violence douce de ses caresses, dans la brûlure délicieuse de chaque marque qu’il imprime sur moi.

Il n’y a plus que lui, moi, et ce feu qui consume tout, qui détruit tout ce qui n’est pas nous.

Puis, soudain, tout bascule.

Une explosion intérieure, une déflagration qui me submerge et me vide à la fois. Je m’accroche à lui, tremblante, haletante, les larmes aux yeux, le souffle court, complètement livrée.

Il me serre contre lui, ferme, définitif.

— Je ne te laisserai jamais partir, murmure-t-il, une promesse aussi douce que terrible.

Je ferme les yeux, éperdue, et je sais que je ne suis plus la même.

Je suis à lui.

Entièrement, passionnément, pour toujours.

Les jours suivants sont un mélange étrange entre apaisement et intensité nouvelle. Ce que nous avons vécu a tout changé, et pourtant, rien ne semble avoir diminué entre nous. Au contraire, Kael se montre moins sauvage, plus tendre. Il y a dans son regard une douceur nouvelle quand il me regarde, un respect profond mêlé à son désir toujours brûlant.

Je sens qu’il veut plus que cette passion dévorante. Il veut un futur, un nous.

Un soir, dans la lumière tamisée de notre appartement, Kael me prend la main avec une délicatesse rare. Il sort une petite boîte, posée contre sa paume. Je sens mon cœur s’arrêter.

— Alma, dit-il simplement,

— Tu es devenue mon feu, mon abîme, ma force. Je veux que tu sois à jamais à mes côtés. Veux-tu m’épouser ?

Je ne peux retenir mes larmes. Oui, mille fois oui.

Nous scellons cette promesse d’un baiser, un serment silencieux, un lien indestructible.

L’avenir nous attend, plein d’incertitudes, mais aussi d’espoirs brûlants. Parce qu’avec lui, je suis prête à tout affronter.

Et je sais que cette dernière brûlure n’était que le début d’une éternité à deux.

Fin

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