ElenaDepuis cette soirée de gala où je me suis faite humiliée, je n'ai plus revu Louise. Je n'ai pas osé demandé de ses nouvelles à Adrian, mais je compte bien remettre les pendules à l'heure avec elle. Elle va regretter de s'être moquée de moi. Assise dans mon bureau, je grignote le bout de mon stylo, en guettant cette folle depuis son bureau. Elle est au téléphone et n'a pas l'air de me remarquer. Lorsqu'elle raccroche le téléphone, je la vois sortir de son bureau et se diriger vers les toilettes. Une petite voix me souffle que c'est le moment. Je pose immédiatement le stylo et me lève aussi. Je prends une grande inspiration avant de rejoindre Louise en toute discrétion. Je vais attendre impatiemment dans le couloir, attendant qu'elle sorte.Quand j'entrevois la porte s'ouvrir, mes palpitations cardiaques s'accélèrent. Elle fait sortir sa tête et fronce légèrement les sourcils quand elle m'avise. Je crispe mon visage et la foudroie du regard. ___ « Ah,
Elena ___ « On doit parler, Adrian. » répète je pour la énième fois en le poursuivant. ___ « Je ne vois pas de quoi, nous devons parler. » dit-il, sans même m'accorder un regard. Il contourne la voiture et s'enfonce dans le siège passager. Je râle de frustration et vais ouvrir la portière et m'installe aussi sur le siège passager. Puis, je fais claquer violemment la portière. Il grogne furieusement, puis démarre la voiture. Tout mon sang est en train de bouillir de colère. Mon cœur bat maladroitement dans mon cœur et mes mains tremblent, comme à chaque fois que je suis très en colère. ___ « Tu ne peux pas decider de t'en aller de cette façon. Louis va prendre ce geste comme une humiliation. » poursuis-je, avec la voix tremblante. ___ « Qu'il le considère comme une humiliation ou une provocation, ça m'est égal. » réplique Adrian, d'un air détaché. Je reste sidérée. Il se met à rouler, tout en évitant mon regard. Je lâche un gros souffle, essayant de me cal
ElenaNous rentrons à la maison, sans terminer la soirée de gala de charité. Je me laisse tomber sur le canapé du salon, laisse échapper un gros soupir, pendant qu'Anna referme la porte après elle ___ « Je vais faire du café, t'en veux ? » me demande-t-elle en se dirigeant vers la cuisine. ___ « Ouais. » lâche je. Elle se rend à la cuisine, pendant que je ressasse encore ce moment d'humiliation et mon cœur se retourne une nouvelle fois dans ma poitrine Je me mords la lèvre, retenant mes larmes. Je baisse mon regard sur la veste de mon ex-fiancé, nouée autour de ma taille. Quelques images de nous deux dans le jardin refont surface. Je me revois dans ses bras, ma tête posée contre son torse, écoutant son rythme cardiaque qui battait au même rythme que le mien. Et ses mains qui caressaient mes cheveux avec tendresse. Son doux parfum qui ont pris d'assaut mes narrines. Je me sentais étrangement bien dans ses bras. Ce câlin qui n'a duré que quelques secondes m'a ap
AdrianJe rattrape Elena dans le jardin. Elle est en larmes, son mascara dévale ses joues. Sans hésiter, je retire ma veste et la lui attache autour de la taille. Puis, je me tiens droit devant elle, cherchant les justes mots pour la consoler. J'ouvre la bouche, mais rien ne sort. J'ignore quoi dire, pour la soulager. ___ « Je suis désolé, Elena. »___ « Ce n'est pas de ta faute » ; réplique t'elle en reniflant. Elle essuie ses larmes, souffle en levant les yeux au ciel. Elle tente de se calmer tandis qu'un pincement atroce me serre la poitrine. La voir dans cet état, vulnérable et humiliée, me transperce le cœur. J'aimerais pouvoir lui venir en aide, mais j'ignore comment. Je fais un pas en avant, vers elle. Elle n'ose pas me regarder dans les yeux, et je comprends. ___ « Je viens d'être humiliée... encore une fois de plus. » Sa voix étouffée par ses pleurs, me peine énormément. Je contracte la mâchoire, me maudissant intérieurement de ne pouvoir rien faire pour
Anna___ « Quelqu'un t'a agressé ? » m’exclame je d'un ton scandalisé. Recroquevillée dans le canapé, mon amie frissonne encore. Elle ne semble pas s'être remise de son agression dans le parking de leur entreprise. Je n'en reviens toujours pas, une personne a essayé de la tuer et le pire, c'est à cause de cette enquête que nous menons. Je me rends à la cuisine et lui rapporte un verre d'eau. Elle le prend et boit quelques gorgées. Puis, elle lâche un gros soupir avant de poursuivre son récit d'une voix bouleversée.___ « Si Adrian n'était pas là, je... je serai déjà morte. » ___ « Adrian t'a sauvé la vie ? » demandé-je, surprise. ___ « Oui. Il a même essayé de rattraper mon agresseur mais ce dernier avait déjà pris la fuite. » D'après Elena, son ex fiancé et elle, sont comme le chat et la souris. Il ne la supporte pas et emploie tous ses moyens pour lui rendre la tâche encore plus difficile au bureau. À croire qu'il la hait vraiment, pourtant il n'a pas hésit
Elena Je retourne au bureau, toute dévastée de ne pas avoir obtenu ce que je voulais avec ce type. Dès que je passe la porte de l'entreprise, je sens tous les regards sur moi. Je mords l'intérieur de ma lèvre inférieure, consciente de mon retard. Alors que j'avance pour regagner mon bureau, j'aperçois Adrian, assis sur mon fauteuil et faisant claquer le bout d'un stylo contre la table. Mes pas s'estompent aussitôt, et mes battements cardiaques commencent à résonner comme un tambour. Je tourne d'abord ma tête autour de moi et remarque mes collègues qui me dévisagent avec curiosité. Certains même vont jusqu'à chuchoter entre eux. Je ravale ma salive, ne pouvant ni faire marche arrière, ni disparaître. J'avise mon patron,qui me fixe du coin de l'œil, tout en continuant de trimballer le stylo sur mon bureau. Je prends une grande respiration et reprends lentement ma marche, en priant que la situation ne tourne pas au vinaigre. Lorsque je me présente face à lui, je fro