Share

05

Penulis: Sylviane Assi
last update Terakhir Diperbarui: 2025-06-04 20:21:00

LUNA

Puis, lorsque ses mots s'éteignirent, résonnant comme une promesse sinistre, il passa sa main à une vitesse fulgurante à travers les barreaux de bois, saisissant la nuque de Luna avec une poigne implacable. La jeune femme pouvait sentir les ongles acérés s'enfoncer dans sa chair délicate, mais elle se força à demeurer stoïque, son cœur battant avec une intensité sauvage. Il usa de cette prise pour rapprocher son visage du sien, leurs regards se rencontrant et se défiant à travers les barreaux froids, tels des gladiateurs dans l'arène.

L'homme, un sourire malicieux sur les lèvres, la renifla avec une convoitise palpable :

- Ô, femme, ton odeur est aussi enivrante que la beauté de ton visage. Je suis certain que ta chair sera encore plus exquise.

En réponse, Luna, le dédain gravé sur son visage, lui lança un regard empreint de dégoût et de défi. Malgré ses efforts pour garder le silence, ses lèvres, trahissant son indignation, s'exprimèrent avec véhémence :

- Ôte tes sales mains de moi, barbare ! Que l'ombre de ta présence ne souille point ma dignité !

Il eut un sourire en coin, un rictus qui trahissait son amusement :

- Je ne m'attends guère à échanger de nombreux mots avec toi, car tu seras bientôt mon trophée, mon esclave, un joyau que je chérirai dans ma collection.

Puis, avec une désinvolture déconcertante, il la relâcha aussi rapidement qu'il l'avait saisie, se redressant comme un roi victorieux, échappant à la captivité de son propre désir. Ses compagnons, silhouettes sombres dans l'ombre, échangèrent avec lui des regards complices, tels des vautours attendant leur proie. Cette femelle frêle avait osé lui tenir tête, et il se promettait que l'asservissement de son corps serait une quête glorieuse, une épopée digne des plus grands récits.

Luna, bien qu'effrayée, sentait en elle une flamme indomptable. Elle savait que cette rencontre n'était que le début d'un affrontement bien plus vaste, un combat pour sa liberté et son honneur. Sa détermination se renforçait à chaque instant, et elle se jurait de ne jamais se laisser asservir par cet homme aux intentions obscures.

Les hommes s'éloignèrent de sa prison sombre, leurs silhouettes se découpant contre le ciel crépusculaire. Chacun d'eux se dirigea vers sa demeure, une construction ancienne en bois robuste aux toits de chaume, ornée de motifs sculptés qui racontaient les exploits de leurs ancêtres. L'odeur de fumée de bois flottait dans l'air, mêlée à celle du cuir et du poisson séché.

Celui qui était intéressé par Luna, et la désirait en tant qu'esclave, devait revenir avec sa hache et affronter ses congénères. Gunnar, un gaillard à la stature imposante, aux épaules larges et aux bras musclés, s'était juré de l'obtenir . Ses cheveux blonds, tressés en une couronne, et sa barbe fournie lui donnaient un air à la fois sauvage et déterminé. En entrant dans sa demeure, il trouva sa femme, Astrid, les mains sur les hanches, le regard perçant.

Sans lui accorder ne serait-ce qu'un regard, Gunnar attrapa sa hache, prêt à partir, mais Astrid l'arrêta d'un geste ferme :

- Où t'en vas-tu, Gunnar ? demanda-t-elle, la voix teintée d'une inquiétude sourde.

Il se tourna vers elle, un sourire arrogant aux lèvres.

- Je vais conquérir cette captive. Elle est belle et je la veux pour moi.

Astrid, les sourcils froncés, s'avança d'un pas, sa silhouette imposante se découpant dans la lumière déclinante.

- Je ne l'autorise point ! Quel intérêt y a-t-il à combattre ses frères, risquant de perdre la vie, pour acquérir une esclave qui n'aura guère plus de valeur qu'un insecte ?!

Gunnar, défiant son regard, répondit avec assurance :

- Tu ne comprends pas, Astrid. C'est une question d'honneur. Qui ne désirerait pas une telle prise ? Je ne suis pas un lâche. Je ferai ce qu'il faut pour la posséder.

Astrid, la jalousie se mêlant à la colère, rétorqua :

- Et que feras-tu d'elle, une fois que tu l'auras ? La traiter comme une simple chose ? Tu crois vraiment que cela te rendra plus grand ?

Il se rapprocha d'elle, sa voix pleine d'arrogance :

- Elle sera ce que je voudrai qu'elle soit. Je désire la gloire, et je prouverai ma valeur en la prenant. Tous verront que je suis un homme de pouvoir.

Astrid, les dents serrées, répliqua avec une fermeté tranquille :

- Si tu choisis cette voie, sache que tu risques de perdre bien plus que tu ne gagnes. Ta soif de pouvoir pourrait nous coûter notre bonheur.

Gunnar, avec un ricanement, rétorqua :

- Le bonheur ? Qu'en sais-tu ? Je suis fait pour briller, pas pour rester dans l'ombre. Cette femme sera mienne, et je serai célébré.

- Briller, oui, mais à quel prix ? N'oublie pas que la véritable force d'un homme réside dans son cœur et dans ses choix. Si tu dois partir, fais-le avec sagesse, ou tu pourrais bien le regretter.

- Reste à ta place, femme, grogna-t-il, sa voix rauque résonnant comme un tonnerre lointain, manquant de peu de céder à la tentation de revêtir sa forme de loup. Gunnar, loup fusionnel aux instincts tumultueux, était comme tous ceux de son espèce qui n'avaient point encore trouvé leur âme sœur : il était emporté par une violence sourde et ne maîtrisait guère sa colère. Ce tourment, qui le consumait, résultait du fait qu'il n'avait pas encore rencontré celle dont l'âme serait en parfaite harmonie avec la sienne.

« Reste à ta place, femme », répéta-t-il d'un ton plus pressant, ses yeux sombres lançant des éclairs de fureur. « Ne me pousse pas à te rappeler quelle position tu occupes ici. » Ses paroles, empreintes d'une autorité glaciale, résonnaient dans l'air lourd de tension, comme un avertissement que nul ne pouvait ignorer.

Lanjutkan membaca buku ini secara gratis
Pindai kode untuk mengunduh Aplikasi

Bab terbaru

  • THE ALPHA Wolf’S MATE    Épilogue

    LUNA NEUF ANS PLUS TARD.Le soleil incendiait l'horizon, teintant le ciel de pourpre et d'or, comme si les dieux eux-mêmes avaient allumé un bûcher en l'honneur des disparus. Les ombres s'allongeaient, épousant les courbes du tertre où reposait Ace, désormais enfermé dans le silence éternel. La pierre tombale, rugueuse sous les doigts de ceux qui osaient la toucher, portait son nom gravé en lettres profondes, comme des cicatrices dans la roche. À côté, une seconde stèle, plus petite mais tout aussi solennelle, veillait sur le dernier sommeil de sa compagne. Deux âmes unies dans la vie, désormais couchées côte à côte pour l'éternité.Luna sentit la chaleur du soir s'attarder sur sa peau, mais rien ne pouvait dissiper le froid qui lui serrait le cœur. Sa main, tremblante, se referma autour de celle d'Askel, cherchant dans cette étreinte un fragile réconfort. Les doigts de son fils étaient tièdes, vivants, et pourtant, elle y percevait déjà la même force calme qui avait caractérisé ceux

  • THE ALPHA Wolf’S MATE    129

    LUNAQUELQUES JOURS PLUS TARD.Qu'est-ce que l'amour ?Qu'est-ce que véritablement aimer ?Devant son miroir aux reflets tremblants, éclairé par la lueur dansante des chandelles, Luna se perdit une fois encore dans cette question éternelle. Depuis l'aube de ses souvenirs, elle s'était interrogée, cherchant en vain une réponse dans les livres poussiéreux, dans les murmures des anciens, dans les battements capricieux de son propre cœur. Mais jamais la vérité ne s'était offerte à elle—jusqu'à ce soir.Une larme, lourde comme une goutte de rosée sur une rose fanée, glissa le long de sa joue d'albâtre, traçant un chemin argenté sur sa peau aussi pâle que la lune qu'elle contemplait à travers la fenêtre. Ses doigts effilés, légèrement tremblants, effleurèrent cette trace humide comme pour en vérifier l'existence.L'amour est un traître, comprit-elle enfin.Il s'insinue dans l'âme comme un voleur dans la nuit, s'empare des sens sans permission, et lie le cœur à un autre, qu'on le veuille ou

  • THE ALPHA Wolf’S MATE    128

    SIGVARD Le lourd portail de chêne clouté grinça sinistrement en s'ouvrant devant eux, dévoilant la cour intérieure du château transformée en camp retranché. Sigvard franchit le seuil, la nuque raide sous la menace d'une dizaine de lames frémissantes pointées vers lui. Sous la lumière pâle du soleil hivernal, une centaine de guerriers vêtus de tuniques blanches frappées de larmes écarlates se tenaient en rangs serrés - la redoutable Confrérie des Lames Blanches.Ses propres hommes, enchaînés comme du bétail, gisaient contre les murailles, leurs armures maculées de sang et de boue gelée. Parmi eux, des femmes et des enfants tremblants étouffaient leurs sanglots, terrassés par la peur. L'odeur âcre de la sueur, du fer rouillé et de la neige fondue emplissait l'air glacé.Soren - en réalité Luna - fit avancer son cheval d'un pas mesuré, l'épée toujours posée contre la gorge de Sigvard. Sa voix, habilement modifiée pour imiter celle du guerrier, claqua comme un coup de fouet :- Voici vot

  • THE ALPHA Wolf’S MATE    127

    SIGVARD Attrapant une dernière fois la main fine de Luna – qui n'était autre que Soren métamorphosée – Sigvard colla leur front un bref instant avant de s'écarter brusquement, comme brûlé. À ses yeux, ce n'était point sa bien-aimée qui se tenait là, mais bien le facétieux Soren, dissimulé sous son apparence. L'homme – ou plutôt, elle désormais – juché sur la monture noire de Sigvard, étouffa un dernier spasme de rire, ses épaules frémissant sous les plis de la cape de voyage. D'une voix faussement mélodieuse, il lança, enflant les syllabes avec une grâce trop étudiée : - Par les cornes d'Ymir, cessez donc cette mine funèbre, mon seigneur ! Certes, je porte les traits de votre dame, mais mon esprit demeure aussi railleur qu'un corbeau en ribote. Il pencha la tête, imitant à s'y méprendre l'attitude pudique de Luna, avant d'ajouter, malicieusement : Toutefois, si votre cœur s'égare... je ne vous en tiendrai point grief. Un grondement sourd s'échappa de la gorge de Sigvard. Autour

  • THE ALPHA Wolf’S MATE    126

    SIGVARD - De toute évidence, nous sommes tombés dans un guet-apens...La voix calme et mesurée de Soren rompit le silence oppressant de la cabane. La Confrérie des Lames Blanches n'est plus en ces terres. Nous avons entrepris ce voyage en vain, et perdu de bons hommes pour une ombre de légende.Une autre voix, plus frêle, s'éleva dans la pénombre :- Celui qui vous a menés ici ne vous a point menti... du moins, pas entièrement. Une vieille femme, le dos courbé par les années, émergea de l'ombre du foyer. En des temps oubliés, avant même que mes cheveux ne blanchissent, leur ordre siégeait en ces montagnes. Mais cela fait plus de vingt hivers qu'ils ont quitté ces pierres.Un frisson parcourut l'assemblée.Sigvard, les traits durcis par une colère froide, resserra son emprise sur le corps de sa bien-aimée :- Un piège longuement ourdi... murmura-t-il. Ils savaient. Ils nous ont attirés loin du château pour frapper en notre absence. À cette heure, je ne serais point surpris d'apprendre

  • THE ALPHA Wolf’S MATE    125

    SIGVARD À genoux sur le sol de pierre, Sigvard se penchait sur le corps frêle de sa bien-aimée, ses larges mains tremblantes encerclant son visage comme pour le protéger des griffes de la mort. La lueur vacillante du feu projetait des ombres mouvantes sur les traits tirés de Luna, son teint jadis si vif maintenant pâle comme la lune qu'elle portait en nom. Ses yeux bleus, autrefois pleins de vie, étaient clos, ses cils sombres posés sur ses joues comme des ailes d'oiseau blessé. D'un geste aussi doux que le frôlement d'une plume, il essuya la sueur perlant sur son front, effaçant d'un pouce calleux les stries de souffrance qui creusaient son visage. - Luna... murmura-t-il, d'une voix si rauque qu'elle semblait déchirée de l'intérieur. Il pressa sa paume contre la sienne, entrelaçant leurs doigts avec une ferveur désespérée. Le lien des âmes sœurs s'éveilla entre eux, brûlant comme un fer rouge dans ses veines. Il sentit aussitôt la douleur de sa blessure lui transpercer le flan

Bab Lainnya
Jelajahi dan baca novel bagus secara gratis
Akses gratis ke berbagai novel bagus di aplikasi GoodNovel. Unduh buku yang kamu suka dan baca di mana saja & kapan saja.
Baca buku gratis di Aplikasi
Pindai kode untuk membaca di Aplikasi
DMCA.com Protection Status