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04

Penulis: Sylviane Assi
last update Terakhir Diperbarui: 2025-06-04 20:20:34

LUNA

La tête lourdement douloureuse, Luna ouvrit les yeux avec une lenteur pesante, chaque mouvement lui semblant un véritable effort titanesque. Son regard, embrouillé par un flou épais et une obscurité oppressante, l'empêchait de distinguer clairement son environnement. Elle battait des paupières, cherchant désespérément à percer le brouillard de sa vision, tel un papillon perdu dans la nuit, aspirant à retrouver la lumière.

Quand enfin sa vue commença à se stabiliser, elle distingua des barreaux de bois rugueux, sombres et usés, qui l'entouraient. Son regard, encore embrumé, se détourna lentement pour explorer l'espace confiné où elle se trouvait. À sa grande horreur, elle réalisa qu'elle était encerclée. Devant la petite cellule qui formait sa prison, plusieurs hommes à la carrure imposante se tenaient là, leurs silhouettes massives projetant des ombres menaçantes sur le sol poussiéreux. Elle pouvait dire qu'elle se trouvait dans une cage en bois, un frisson d'angoisse lui parcourant l'échine.

Son cœur, tel un tambour battant, cogna rapidement dans sa poitrine, chaque battement résonnant comme un appel désespéré à l'aide. Les souvenirs des événements récents lui revenaient en mémoire, tels des fantômes tourmentés dans la brume de son esprit. Elle se remémorait des images floues, des éclats de voix, des grognements sinistres, mais tout semblait se mêler dans un tourbillon chaotique.

« Comment suis-je arrivée ici ? » se demanda-t-elle intérieurement, l'esprit embrumé. La question tournait en boucle, comme un refrain obsédant. Elle se souvenait d'un instant, où elle était jetée sur le dos d'un loup, la sensation du vent fouettant son visage, puis le noir complet. Mais comment avait-elle pu se retrouver dans cette situation ? Les détails échappaient à sa mémoire, comme des ombres insaisissables.

L'un des hommes, un grand gaillard aux épaules larges et aux bras musclés, s'accroupit devant sa cage. Son visage, marqué par des cicatrices et une barbe hirsute, était encadré de cheveux en désordre. Ses yeux sombres brillaient d'une lueur à la fois curieuse et prédatrice :

Il l'observa intensément, ses lèvres s'étirant en un sourire énigmatique avant de s'exprimer d'une voix profonde et autoritaire :

- Mes frères, il est vrai que l'Alpha ne reviendra point avant la fin de l'éclipse lunaire. Toutefois, il nous a laissé son autorisation. Qui parmi vous se sent prêt à se battre pour obtenir ce qu'il désire ?

L'un des hommes en retrait, au visage marqué par les épreuves du temps, s'approcha avec une audace calculée de la cage de Luna. Ses traits étaient durs, ses yeux sombres et perçants, tels ceux d'un prédateur guettant sa proie. Il passa une main à l'intérieur des barreaux, ses doigts rugueux se tendant vers elle, prêt à la toucher. Luna, sentant son cœur s'emballer, poussa un cri apeuré, sa voix résonnant dans l'air lourd de tension. Elle recula, ramenant instinctivement ses jambes contre son corps, ses yeux écarquillés de terreur, reflétant une profonde angoisse.

Les hommes autour d'elle, aux physiques virils et impressionnants, échangèrent des regards. L'un d'eux, à la stature massive et aux muscles saillants, plissa les yeux, un sourire moqueur se dessinant sur ses lèvres. Ses traits, bien que marqués par la force, possédaient une douceur inattendue, avec des pommettes légèrement arrondies et des lèvres pleines. Tandis que son regard brillait d'un mélange de cruauté et de curiosité, cette dualité rendait son expression à la fois intrigante et troublante.

- Leurs femelles sont si frêles, si effarouchées, laissa-t-il échapper d'une voix grave, empreinte de mépris. Il se redressa, croisant les bras sur sa poitrine, affichant une posture de domination.

Un autre homme, plus petit mais tout aussi musclé, s'avança, ses cheveux noirs flottant légèrement dans la brise. Ses yeux, d'un bleu perçant, scrutaient Luna avec une intensité troublante. Il avait un air d'avidité, comme s'il voyait en elle un trésor à conquérir.

- Mais, par les cieux, qu'elles sont d'une beauté saisissante ! s'exclama-t-il d'une voix douce mais ferme, la dévisageant avec une intensité telle qu'il semblait prêt à se jeter sur elle. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire qui, bien que charmant, portait une ombre de menace.

Le grand gaillard, amusé, se moqua du petit homme.

- Que vaut la beauté si elles ne peuvent se défendre ? s'exclama-t-il, sa voix résonnant comme un tonnerre. Une femelle frêle ne fera que nous ralentir dans notre quête de puissance.

L'autre homme, le visage plus âgé, avec des cheveux grisonnants et une expression empreinte de sagesse, intervint d'un ton calme mais autoritaire.

- N'oubliez point, mes frères, que la force ne réside pas seulement dans le corps, mais aussi dans l'esprit. Peut-être qu'une telle beauté pourrait nous apporter des avantages insoupçonnés, murmura-t-il, son regard se posant sur Luna avec une curiosité intrigante.

Luna, tremblante, écoutait ces échanges, son cœur battant à tout rompre. Elle était consciente de leur regard, lourd de convoitise et de mépris. Le grand gaillard, toujours accroupi, observa ses compagnons.

- Que chacun d'entre vous se prépare, s'écria-t-il d'une voix rauque et pleine de dédain. La cérémonie des combats pour s'approprier cette malheureuse en tant qu'esclave se tiendra dans quelques heures.

Luna, piquée au vif par ces paroles ignobles, la colère bouillonnant en elle, cracha avec dédain sur le visage de l'homme accroupi, sa voix résonnant comme le tonnerre dans l'obscurité :

- Je ne suis guère une esclave, mais une femme libre ! Oseriez-vous me traiter comme un vulgaire objet, à la merci de vos caprices ?

L'assemblée des hommes, d'abord surprise, murmura entre eux, mais le gaillard, imperturbable, ricana, un sourire narquois sur les lèvres. Il s'approcha davantage de la cage, sa silhouette massive projetant une ombre menaçante.

- Fougueuse, j'adore cela, s'exclama-t-il, sa voix grondante comme un orage. Ne t'inquiète pas, ô femme indomptable, tu réchaufferas bientôt ma couche. Je t'en fais le serment.

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