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06

Penulis: Sylviane Assi
last update Terakhir Diperbarui: 2025-06-05 19:08:46

LUNA

Assise dans sa cage, le visage pressé contre les barreaux aux bois vieilli , Luna scrutait avidement l'extérieur. La scène qui s'offrait à elle était à la fois fascinante et terrifiante. Au centre d'une arène de terre battue, entourée de hautes palissades de bois, des hommes se battaient avec une fureur inouïe, maniant la hache avec une habileté brutale. Leurs muscles saillaient sous l'effort, et leurs cris de guerre résonnaient comme un écho lointain dans l'air lourd de tension.

Autour de l'arène, une foule hétéroclite s'était amassée, composée de spectateurs aux visages marqués par la curiosité et l'excitation. Des hommes, des femmes et même des enfants, tous rivés à ce spectacle de violence, arboraient des expressions allant de l'admiration à l'horreur. Les visages des hommes étaient tordus par l'enthousiasme, tandis que les femmes murmuraient des prières silencieuses, les yeux écarquillés, témoins d'un drame ancien. Les enfants, fascinés, se blottissaient contre leurs aînés, les mains crispées sur les bras de leurs parents, comme s'ils cherchaient protection dans ce tumulte.

Luna, quant à elle, ressentait une peur sourde qui lui tordait le ventre. Ses yeux, grands ouverts, trahissaient une terreur mêlée d'incrédulité. Elle se mordait la lèvre inférieure, ses traits tirés par l'angoisse, tandis que son cœur battait la chamade. Chaque coup de hache résonnait dans son esprit comme un glas funèbre, et elle ne pouvait s'empêcher de frissonner à la pensée de ce qui pourrait lui arriver si elle était à la place de ces combattants.

Les guerriers, tels des fauves enragés, se déchaînaient dans une danse macabre, leurs cris de rage s'élevant au-dessus du fracas des armes. Deux des combattants avaient déjà été mis hors d'état de nuire, leurs corps gisant dans la poussière, témoins silencieux de la brutalité de l'affrontement. Bientôt, un troisième homme reçut une hache en plein biceps, et son hurlement de douleur fit vibrer l'air, avant qu'il ne s'effondre au sol, le visage déformé par la souffrance. Quelques hommes, mus par un instinct de camaraderie, vinrent le soulever, l'emportant hors de la piste de combat, laissant derrière eux une traînée de sang sur le sol poussiéreux.

Il ne restait plus que le barbare qui avait dit qu'il l'a ferait sienne et un autre guerrier, leurs regards se croisant dans un affrontement silencieux. Malgré la peur grandissante qui la rongeait, Luna s'efforçait de garder une façade de marbre. Son cœur battait à tout rompre, et elle priait intérieurement, implorant les dieux pour qu'il ne remporte pas ce combat. Ses mains, crispées sur les barreaux de sa cage, trahissaient son désespoir, tandis que son esprit se perdait dans un tourbillon de pensées sombres et de craintes inexprimées.

Ses espoirs furent rapidement anéantis lorsque le barbare, avec une fureur déchaînée, enfonça sa hache dans le torse du guerrier qui l'affrontait. Le corps de ce malheureux tomba lourdement au sol, annonçant sa défaite dans un fracas sinistre. Puis, dans un cri de triomphe, le barbare souleva sa hache, les muscles tendus sous l'effort. Les spectateurs, enivrés par la violence du spectacle, l'acclamèrent, lançant des louanges à sa gloire. Pourtant, son regard, tel un faucon scrutant sa proie, était déjà rivé sur Luna.

Le cœur de celle-ci battait la chamade dans sa poitrine, comme une bête traquée. Elle désirait fuir, mais la cage, froide et impitoyable, la tenait captive.

Une ombre se dessina sur le sol poussiéreux, attirant son attention. Luna se figea, le souffle court, lorsque son regard croisa celui du barbare. L'assemblée, qui avait d'abord porté son attention sur l'arène, la dévisageait maintenant avec une curiosité avide.

- Ne sois point surprise, esclave, je t'en avais fait le serment, ton sort est désormais scellé.

Il ouvrit la porte de sa prison, mais Luna resta immobile à l'intérieur, comme une biche pétrifiée sous les phares d'un prédateur.

- Tu me fais penser à un faon que j'ai élevé dans ma jeunesse, murmura-t-il d'une voix rauque, en lui saisissant brusquement la cheville. Elle s'agrippa aux barreaux, tentant désespérément de résister, mais il était d'une force surhumaine. D'un simple geste, il tira sur sa cheville, l'attirant à lui. Dans un cri de désespoir, elle lâcha prise, ses doigts glissant sur le le bois froid.

- Il était beau, effarouché comme toi, mais il avait besoin d'être dressé, ajouta-t-il avec un sourire cruel, ses yeux étincelants d'une lueur sauvage.

Lorsqu'il fut complètement hors de la cage, il la toisa de haut, laissant échapper une voix profonde, pleine de menace :

- J'ai blessé plusieurs de mes compagnons d'armes pour t'avoir, esclave, et je ne reculerai devant rien pour t'assujettir.

Il relâcha sa cheville et se tourna vers la foule, tous les regards fixés sur eux, avides de spectacle.

- Soyez sans crainte, mes frères, je dresserai cette malheureuse en votre nom, et vous verrez comment la soumission s'acquiert par la force et la douleur.

La foule rugit d'approbation, impatiente de voir la suite de ce drame. Luna, au cœur de cette tempête de violence, sentait la peur et l'impuissance l'envahir, tandis que le barbare, victorieux, se tenait là, maître de son destin.

D'un geste dédaigneux, il la souleva du sol, la faisant se redresser d'un seul coup sur ses deux jambes, la dominant de plusieurs têtes. Il baissa la tête dans sa direction, ses yeux flamboyants de mépris, et se pencha jusqu'à ce que ses lèvres soient à un souffle de son oreille.

- Je t'avais prévenue, vermine, que tu réchaufferais bientôt ma couche. Ce soir, j'écarterai ta chair, murmura-t-il d'une voix rauque, un ricanement glissant sur ses lèvres. Je te prendrai comme on prend les chiennes de ton espèce, et je te remplirai de mon sperme.

Lorsqu'il acheva ses mots, il se recula d'elle, un sourire cruel étirant ses lèvres. Même la peur que Luna ressentait en ce moment-là n'était rien comparée à l'humiliation et à la colère qui bouillonnaient en elle. D'un geste impulsif, presque automatique, sa main s'abattit sur la joue du barbare dans un claquement sourd, et un silence stupéfait s'installa parmi les spectateurs.

Gunnar, le barbare, perdit alors le contrôle. Sa tête se tourna et se retourna dans différentes directions, ses narines frémissant de rage. Ses yeux prirent une teinte jaune, comme ceux d'un prédateur affamé. Instinctivement, Luna recula, manquant de trébucher sur le sol inégal.

C'est alors que la transformation commença. Le corps de Gunnar se tordit, ses muscles se contractèrent, et un rugissement guttural s'échappa de sa gorge. Les os craquèrent, résonnant comme des éclats de bois sec sous une tempête. Sa peau se couvrit d'une fourrure sombre, épaisse et sauvage, tandis que ses mâchoires s'allongèrent, se hérissant de crocs acérés. La bête qui émergeait était un loup colossal, ses yeux brillants d'une intelligence féroce, et son souffle chaud se mêlait à l'air froid du crépuscule .

L'immense loup à la fourrure noire s'élança dans la direction de Luna, ses pattes puissantes écrasant le sol avec une grâce meurtrière. Les muscles de son dos ondulaient sous la peau, témoignant d'une force incommensurable. Un grognement bestial résonna, profond et guttural, faisant vibrer l'air autour de lui. Chaque note de ce cri était une promesse de violence, un avertissement à quiconque oserait s'opposer à lui.

Mais, comme si le destin avait décidé de jouer un tour cruel, un autre loup surgit des ombres du crépuscule, jaillissant avec une rapidité fulgurante. Il s'interposa entre Gunnar et Luna, imposant de stature, sa fourrure d'un noir d'encre scintillant sous les derniers rayons de soleil qui s'éteignaient lentement. Le ciel, teinté de nuances pourpres et dorées, ajoutait une aura mystique à la scène.

Chaque muscle de son corps était défini, témoignant d'une puissance sauvage, tandis que ses yeux, d'un rouge sang incandescent, brillaient d'une détermination farouche. Il se tenait là, majestueux et menaçant, dominant l'espace autour de lui. Ses pattes, puissantes et ancrées au sol, semblaient prêtes à bondir à tout instant.

Un grondement profond et résonnant s'échappa de sa gorge, tel un tonnerre lointain, faisant vibrer l'air et semblant faire trembler le sol sous ses pattes. Ce son, à la fois protecteur et défiant, résonnait comme un avertissement à Gunnar, affirmant sa volonté de défendre Luna à tout prix.

Le loup noir s'avança, ses mouvements fluides et sûrs, tel un roi réclamant son trône. Le premier loup, Gunnar, s'inclina légèrement, un geste de soumission face à la puissance indomptable de son rival. La tension dans l'air était palpable, chaque spectateur retenant son souffle devant cette scène sauvage.

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  • THE ALPHA Wolf’S MATE    Épilogue

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