C’est avec la rage au ventre que je descends les escaliers alors qu’il se trouve tout juste derrière moi. Je pénètre dans le salon sans toquer, tous les regards sont braqués sur ma personne.
Maman : voilà votre belle-fille
Elles me lancent toutes des sourires mielleux, j’entends grogner derrière moi et je sais que c’est mon frère
Moi (du bout de la langue) : bonsoir
Elles me répondent chaleureusement.
Maman : viens t’asseoir ici ma chérie
C’est encore à contrecœur que je le fais, elle me fait place entre elles en me mettant au milieu.
Maman : salut cette femme, c’est la mère d’Ismaël
Moi : humm
La dame : salut ma fille, ah tu es très belle. On a fait le bon choix pour notre fils.
Je bouillonne de l’intérieur.
Elle fait signe à son griot qui se lève en lui honorant ses ancêtres. Ça me soul de supporter ces fanfares, mais celle-ci sort des billets mauves qu’elle lui remet plus de cinq minutes avec ces bêtises. La dame fait signe à une femme qui tient une valise entre ses jambes.
La dame : voici ta dote ma chérie
Je réprime le haut le cœur qui me prend à l’instant.
Elle sort en premier un carton du dernier IPhone en vogue, plus une boite en or, encore une boite de montre sertis de diamants pour finir une enveloppe avec des liasses de billets La dame : voilà la somme de sept millions cinq cent, ce n’est rien mais juste pour vous montrer notre gratitude.
Je tourne la tête vers ma mère et la voit toute souriante, elle ne refuse jamais l’argent.
Maman : oh ! Ne fallait pas tout ça
La dame : Aissatou est ma fille désormais. N’est-ce pas ma fille ?
Je la fixe juste parce que pour moi tout ça n’est qu’une mascarade.
***
Maman : tu veux mourir ?
Moi : laisse-moi
Maman : tu crois que si ce n’était pas pour ton père, je viendrai encore te voir ? Voici les conséquences de t’avoir toujours tout donnée.
Moi : parce que ça justifie le fait que vous me sacrifiez de la sorte ?
Maman : sacrifier ? Toujours les grands mots. Personne ne cherche à te sacrifier ici...
Moi : et vouloir me forcer ce mariage, vous appelez ça comment alors ?
Maman : bref, nettoie ton visage et descends.
Elle sort après ça, j’ai l’impression que l’on a changé ma vie avec celui d’un autre. A peine elle s’éloigne que mes cousines passent la porte.
Moi : comment vous pouvez rester là à me regarder toutes alors que vous savez que mon accord n’ai pas donné pour ce mariage.
Une cousine : calme toi Assy !
Moi : fichez le camp, vous savez quoi ? Sortez toutes de ma chambre !
Elles sursautent alors que je jette tout ce qui me tombe sous la main. Malgré mes grèves de faim, mes sauts d’humeur depuis des jours. Mes parents ont qu'à même décidés de sceller ce mariage sans mon avis.
Il est dix-sept heures passé et si je ne me trompe pas, ils ont déjà scellé le mariage mais ce dont ils ne se doutent pas c’est que je n’ai pas dit mon dernier mot.
Sûrement sachant que je ferais un scandale, mes parents n’ont invités que la famille proche, mes tantes paternelles et maternelles. Mais aucun inconnu n’est présent, afin je ne sais même pas puisque depuis ce matin je refuse de sortir de ma chambre. Là je porte un jean et un tee-shirt, ma mère avait posé une robe djezner blanc mais je l’ai balancé à la porte après sa sortie.
Ils ont envoyé mes tantes me parler puis mes oncles et enfin mes cousines mais je ne veux écouter personne. Je ne veux pas de ce mariage, ni aujourd’hui, ni jamais.
Je crie, hurle, je veux partir. Oui je vais m’enfuir. Je pensais que ne me voyant pas bien mes parents allaient changer d’avis mais c’était mal les connaître. Je m’en fous que ce vieux ait cru en lui, moi je veux ma liberté, je ne veux pas vivre dans un mariage arrangé non forcé plutôt.
J’ai tellement pleuré que je crois qu’il ne me reste même plus de larmes. Alors que je suis en train de ranger des affaires, j’entends toquer sur la porte.
Moi : foutez-moi la paix.
Maman (criant derrière la porte) : je n’ai pas envie de m’énerver Aïssatou, ouvre cette porte et pour ton info. Ton père est de retour et le mariage a bien été scellé, tu es désormais une femme mariée Mme Ndaw.
Non non, ce n’est pas possible.
Moi : Nooooooooo
Je cris jusqu’à en perdre la voix. Mon cœur tambourine contre ma poitrine tellement je me sens mal.
Maman : ouvre cette porte Aïssatou.
Je déteste mes parents, je les hais tellement que je pourrais les renier à jamais. Ils viennent de détruire ma vie.
******
+++++++ISMAEL NDAW++++++++
Moi : arrête de pleurer
Zahra est blottie entre mes bras alors qu’elle sait qu’on vient de sceller mon mariage avec une autre femme.
Moi : ce n’est qu’une question de temps, ce mariage ne durera que le temps d’un soufe.
Zahra : sniff
Moi : tu dois me sécher ses larmes, je n’aime pas te voir ainsi et tu sais quoi, tu peux déjà choisir la date de notre mariage.
Elle relève la tête alors ses larmes ruissellent.
Zahra : tu es sérieux ?
Moi : plus que ça, choisi le montant que tu veux pour ta dote.
Zahra : tu ne dis pas ça pour me réconforter ?
Je lui prends le visage entre mes mains.
Moi : je t’aime Zahra.
Zahra : moi aussi.
J’approche son visage en lui volant un baiser sincère et langoureux. Elle se laisse aller dans mes bras, je connais chaque coin de son corps, chaque parcelle. Je ne suis certes pas le premier homme de sa vie mais je m’en fou de son passé.
Les choses commencent à déraper quand j’entends mon téléphone vibrer, j’ai envie de l’ignorer mais ça insiste je finis par longer la main pour la prendre.
Moi : allo
Papa : eh je t’attends à la maison
Moi : maintenant
Papa : oui
Moi : d’accord, j’arrive
Zahra suspend son geste alors qu’elle allait dégrafer le bouton de ma braguette.
Moi : je dois y’aller
Zahra : qui c’était ?
Moi : mon père
Zahra : et tu ne peux pas rester ?
J’enfle mon tee-shirt à la hâte en venant lui voler un baiser.
Moi : je reviendrai t’inquiète pas chérie
Zahra : j’espère bien
++++LE LENDEMAIN+++++Ismaël est sorti hier pour rentrer vers une heure du matin mais bon je m’en fiche déjà trois jours et je craque déjà. Je viens de me réveiller et il est treize heures passé. Je retrouve Ndiémé dans la cuisineMoi : prépare-moi le petit déjeunerElle : …Moi : n’est-ce pas à toi que je parleElle : bonjour à vous aussiMoi : bref je veux un plateau d’œuf au platElle : okJe sors de là en soupirant, cette fille je ne sais pas pourquoi mais je ne la blaire pas. Je vais vers le salon pour regarder la télé et voir les actualités.Je passe la journée à discuter avec Tatania via Face time, je ne lui ai pas expliqué toute l’histoire mais je lui ai juste fait savoir que j’allais devoir rester quelques temps au Sénégal.(****)Je le rejoins en bas lorsque la fille est venue me dire que le diner était servi. J’avais envie de bouder le diner mais j’ai terriblement faim. Je viens retrouver monsieur qui avait déjà entamé son plat. La fille vient poser la carafe et Ismaël prof
Il m’a conduit dans une magnifique maison, Il y a cinq chambres, trois à l’étage et deux en bas. La cuisine est au premier, elle est particulièrement belle avec des appareils ménagers haut de gamme et des plans de travail en granit étincelant.Après une visite rapide, il m’a laissé pour aller je ne sais où après m’avoir déposé un plat à réchauffer en cas de besoin.La nuit approche et comme la première fois que je me suis confronté à cette situation, je cogite. Je ne sais pas si encore une fois, il va vouloir réclamer son dû. J’ai peur qu’il choisisse d’exiger son droit sur moi comme sa femme que je représente aux yeux du monde.A peine que j’entends la porte s’ouvrir sur lui.Moi : qu’est-ce que tu fais ici ?Il plisse le regard en fronçant les sourcils.Ismaël : dois je te rappeler que tu es dans ma chambre ?Moi : alors je veux une autre chambre.Il éclate de rire.Ismaël : celle-ci sera notre seule chambre et ne me chauffe pas, ne commence pas. Sois une épouse modèle et tiens-toi
********ISMAËL NDAW********Maman : alors tu as entendu la nouvelle ?Moi : ouiMaman : c’est quoi ta décision ?Moi : je ne préfère pas en parler.L’évocation du passé ne m’enchante guère mais les souvenirs sont aussi frais qu’avant. Lorsque je suis rentré, trouvant la chambre vide excepté sa belle-sœur assît le visage embué de larmes. Je lui ai alors posé des questions sur Assy et quand elle m’a répondu qu’elle était partie, je croyais qu’elle se dégourdissait les jambes même quand elle a répété sa phrase. J’avais cru qu’elle avait fui chez ses chez parents, ma famille m’a conseillé d’aller la chercher. Mais le coup de grâce madame n’y était pas, personne ne savait où elle pouvait se trouver.Elle avait fuguée…La semaine suivante des rumeurs couraient de partout, si une partie racontait que c’est parce que j’étais impuissant, l’autre partie chuchotait que j’en avais une grosse et que la petite n’a pas pu supporter la première nuit.Les spéculations y allaient de bon train, mais le
En rouvrant les yeux je retrouve le cher monsieur avec un plateau de déjeuner. Il ne me regarde même pas, il a le regard scotché sur son phone.Ismaël : ma mère demande ce qu’il te faut ?Moi (avec la voix cassée) : dis-lui que je n’en ai besoin de rien.Ismaël : okCertes je sens comment mon corps est courbaturée mais je refuse de leur donner le sentiment que j’accepte. Tout à l’heure j’ai essayé de renvoyer mes tantes quand elles ont voulu me faire un bain traditionnel. Je leur ai rétorqué que je n’en avais pas envie, Elles ont fini par m’amener de force sous la douche pour me nettoyer avant de m’écraser tout le corps avec leur soi-disant massage. Et puis de partir, elles ont même dit qu’elles vont repasser demain.Je n’ai même pas la force de me lever du lit tellement je sens des courbatures un peu partout sur mon corps je suis furieuse, j’en veux au monde entier d’avoir laissé une telle chose se passer. Le nœud que j’ai à travers la gorge risque de m’exploser le cœur.Il pianote a
Il ne restait plus pour lui faire obstacle que ma culotte, dans laquelle je le sens introduire ses doigts habiles et inquisiteurs. Je le sens glisser la paume de sa main entre mes cuisses, puis caresser et pétrir ma peau sensible et brûlante. Le plaisir fait place à une sorte de douleur étrange, et je sers soudain les jambes autour de sa main.Lorsqu'il commence à se servir du talon de sa main pour me donner du plaisir, je suis aussitôt submergée de sensations, et frissonne à son contact. Il me goute avec sa langaue puis se redresse sur ses bras en me chevauchant.Une petite voix en moi m’ordonne de mettre un terme à tout cela.Je suis tellement bouleversée que je ne désire qu’une seule chose, me rouler en boule et pleurer.Je referme brusquement les yeux.Mais il n’en a pas encore terminé avec moi. Il rampe le long de mon corps et m’embrasse de nouveau sur la bouche. Il a un autre goût maintenant, un goût salé avec une nuance légèrement musquée. Je réalise que c’est mon goût. Je retr
+++++QUELQUES HEURES APRÈS +++++J’entends le bruit de la serrure quand je me lève épuiser après avoir tambouriné des minutes durant.Je me relève presque en sursaut quand je vois la porte s’ouvrir et il n’a le temps de poser un pied de plus que je lui balance mes chaussures que sur le coup de la colère j’avais balancé après n’avoir plus rien à faire dans la chambre.Ismaël : arrête !Il aboie mais je m’en fous de ses états d’âme, je ne suis pas un animal pour qu’il pense à m’enfermer.Moi : tu crois que je suis ta chienne ou quoi ?Il réduit la distance avant d’arriver à me retenir par les bras.Moi : je ne suis pas ta propriété.Ismaël : calme-toi !Moi : je ne me calme pas, je me calmerais que quand je l’aurais décidé.Ismaël : arrête de te comporter comme une gamine.Je ne relève pas l’insulte.Ismaël (balançant le sachet qu’il tenait en main) : je reparsIl ferme la porte en le claquant, je tombe en sanglot quand j’entends la voix de sa sœur au loin.(******)Le soir, après le dî