Je quitte le bureau de Malik pour me rendre chez Zahra, cette fille est mon souffle de vie, certes elle n’est pas très aimée dans mon entourage mais je l’aime comme un fou. J’arrive assez vite devant l’immeuble ou j’ai loué un appartement pour elle alors qu’elle ne s’entend pas bien avec sa famille.
Je reconnais qu’elle peut se montrer parfois difficile, mais quand on passe sur ses défauts, elle a des qualités qui m’ont accroché.
Je sonne une à deux fois avant qu’elle ne vienne m’ouvrir
Zahra : alors une visite surprise, ça fait longtemps que tu ne me l’avais pas fait.
Je l’enlace en humant son odeur et me rend compte qu’elle sent un peu le poisson
Moi : waouh c’est quoi cette odeur.
Zahra : tu as gâché la surprise, je te préparais un bon thièp pour te l’amener au bureau.
Ses petits gestes signifient combien elle prend soin de moi
Moi : oh ma petite
Zahra : viens
Elle se dirige vers la cuisine et je la suis, elle remet son tablier avant d’ouvrir le couvercle et l’odeur qui y dégage me donne déjà l’eau à la bouche.
Moi : comme toujours, tu te surpasses.
Elle sourit en me répondant
Zahra : tu n’as pas encore gouté et déjà tu délires.
Un moment j’ai même oublié pourquoi je suis ici.
Moi : tu peux diminuer le gaz et venir me retrouver au salon.
Elle me regarde perplexe avant de hocher la tête.
Je me cale sur le fauteuil après m’être débarrassé de ma veste, elle arrive avec un air soucieux. Elle allait s’asseoir à coté mais je lui fais signe de se poser sur mes jambes, elle semble se détendre puisqu’elle le fait sourire aux lèvres.
Moi : la plus belle
Zahra (rire) : et toi le plus beau
Je pose ma tête sur son épaule en humant son odeur.
Moi : je ne sais ce que je ferais sans toi.
Zahra : y’aura jamais de Zahra sans son Isma.
Moi : j’espère !
Elle me caresse la joue pour faire relever la tête.
Zahra : qu’est-ce qu’il se passe ?
Moi : pourquoi tu me demande cela ?
Zahra : n’oublie que cela fait plus de sept ans que je te connais.
Moi : oui c’est vrai.
Zahra : alors parle-moi.
Je soupire en cherchant les mots adéquats pour lui annoncer ce qui est en train de se tramer.
Moi : ce sont mes parents.
Zahra : oui.
Elle ne porte pas trop à cœur mes parents depuis que ma mère lui avait foutu la honte de sa vie après nous avoir trouvé dans des conditions pas très favorables. Depuis les deux femmes de ma vie ne veulent pas se voir en face
Moi : je leur parlais de nous, de mon intention de faire de toi ma femme.
Zahra : oh mon amour
Moi : mais cela ne s’est pas passé comme prévu.
Zahra (déçu) : ta mère a encore fait des chichis.
je lui lance un regard réprobateur et madame hausse les épaules.
Moi : ils ne veulent pas notre mariage.
Elle se lève instantanément alors que j’essaie de la retenir mais elle se dégage de mes bras.
Zahra : fallait s'y attendre, ta mère s’opposera toujours à notre union
Moi : elle finira par changer d’avis.
Zahra : tu me répètes ça depuis plus de deux ans.
Moi : tu sais ce que mes parents représentent à mes yeux.
Zahra : oui mais ils n’ont pas à t’imposer leur choix.
Moi : je sais bien, je ne vois qu’une seule solution.
Zahra : laquelle ?
Moi : ils accepteront notre mariage si je cède à leur désir.
Zahra : qui est ?
Moi : ils veulent que j’épouse la fille d’un ami de la famille.
Zahra (criant) : tu blagues là ?
Moi : ….
Zahra (hurlant) : tu es sérieux ?
Moi : calme-toi et écoute-moi.
Zahra : t’écouter ?
Moi : laisse-moi t’expliquer un peu les choses.
Zahra : va te faire foutre
Moi : évite s’il te plaît
Zahra : on me l’avait dit, tout le monde m’avait prévenue et voilà.
Moi : tu ne me permets même pas d’en placer une.
Zahra : haha, tu es drôle. Ta mère a réussi hein. Elle ne m’a jamais aimé, ni même me trouver à son goût.
Moi (venant vers elle) : c’est entre toi et mo…
Zahra : DÉGAGE… DÉGAGE
Moi : mais…
Elle vient me confronter en me poussant vers la sortie. J’espérais pouvoir lui parler, lui expliquer la situation mais elle ne veut rien entendre.
Zahra : tu veux me faire gober que tes parents veulent t’imposer une femme alors que tu es déjà d’accord
Elle claque la porte sous mon nez alors ses yeux sont embués de larmes.
Je suis venu ici mais je ne savais même pas quoi lui dire.
Je la comprends aussi, mais je connais son amour pour moi, passé à cet état de choc elle voudra me parler.
Ce mariage ne va certes pas durer mais je veux donner une bonne leçon à cette pourrie gâtée.
+++++AÏSSATOU SY++++++
Nadia : tu vas finir par tomber malade ma belle
Nadia est la femme de Badara, même si ce n’est pas l’amour entre son mari et moi. Nous deux on s’entend super bien. Elle est comme une grande sœur pour moi.
Moi : pourquoi ils ne veulent pas comprendre que je ne veux pas me marier.
Nadia : mais au lieu de bouder et faire la grève ne serait-il pas mieux que tu discutes avec tes parents
Moi : tu veux que je leur parle en quelle langue ? Ils ne veulent rien comprendre.
Nadia : mais peut-être…
Moi (m’emportant): c’est bon sors de ma chambre.
Nadia : tu baisses d’un ton avec moi. J’essayais de te faire voir les choses autrement.
Moi : ce mariage n’aura pas lieu et même s’il le faut je mettrai fin à mes jours.
Nadia : ne dis pas ça.
Moi : je ne veux pas me marier.
Nadia : je crois que la délégation est en bas.
Moi : de quelle délégation tu parles ?
Nadia détourne le regard un instant avant de me répondre.
Nadia : les parents du monsieur sont là, ils sont venus apporter la dote
Je sursaute sur place, ne croyant pas à ses mots, pour en être sure je me relève pour aller voir de mes propres yeux, mais c’est au milieu des escaliers que mon frère m’apostrophe.
Badara : j’allais venir te chercher, maman te demande au salon. Elle a demandé que tu te changes avant de les rejoindre.
Moi : pas question
Badara me tire le bras pour me remonter de force en haut alors que je me débats comme je peux, il me pousse sur la balustrade quand il en a marre.
Badara : tiens-toi bien
Moi : fiche-moi la paix.
La claque qu’il m’administre me remet vite sur pied. Je me touche la joue en lui lançant mon regard le plus haineux.
Badara : tu es la plus petite ici alors tu as intérêt à nous donner le respect qu’on mérite.
Moi : …
Badara : voilà qui est mieux, je m’en fiche que ce mariage ne t’enchante pas l’essentiel il aura bien, lieu
Moi (serrant les dents) : on verra
Badara : tu vas retrouver les invités dans le salon et tu as intérêt à bien te comporter parce que sinon, je jure que je n’hésiterais pas à te corriger en face d’eux.
J’ai la haine
Badara : vas-y je te suis.
++++LE LENDEMAIN+++++Ismaël est sorti hier pour rentrer vers une heure du matin mais bon je m’en fiche déjà trois jours et je craque déjà. Je viens de me réveiller et il est treize heures passé. Je retrouve Ndiémé dans la cuisineMoi : prépare-moi le petit déjeunerElle : …Moi : n’est-ce pas à toi que je parleElle : bonjour à vous aussiMoi : bref je veux un plateau d’œuf au platElle : okJe sors de là en soupirant, cette fille je ne sais pas pourquoi mais je ne la blaire pas. Je vais vers le salon pour regarder la télé et voir les actualités.Je passe la journée à discuter avec Tatania via Face time, je ne lui ai pas expliqué toute l’histoire mais je lui ai juste fait savoir que j’allais devoir rester quelques temps au Sénégal.(****)Je le rejoins en bas lorsque la fille est venue me dire que le diner était servi. J’avais envie de bouder le diner mais j’ai terriblement faim. Je viens retrouver monsieur qui avait déjà entamé son plat. La fille vient poser la carafe et Ismaël prof
Il m’a conduit dans une magnifique maison, Il y a cinq chambres, trois à l’étage et deux en bas. La cuisine est au premier, elle est particulièrement belle avec des appareils ménagers haut de gamme et des plans de travail en granit étincelant.Après une visite rapide, il m’a laissé pour aller je ne sais où après m’avoir déposé un plat à réchauffer en cas de besoin.La nuit approche et comme la première fois que je me suis confronté à cette situation, je cogite. Je ne sais pas si encore une fois, il va vouloir réclamer son dû. J’ai peur qu’il choisisse d’exiger son droit sur moi comme sa femme que je représente aux yeux du monde.A peine que j’entends la porte s’ouvrir sur lui.Moi : qu’est-ce que tu fais ici ?Il plisse le regard en fronçant les sourcils.Ismaël : dois je te rappeler que tu es dans ma chambre ?Moi : alors je veux une autre chambre.Il éclate de rire.Ismaël : celle-ci sera notre seule chambre et ne me chauffe pas, ne commence pas. Sois une épouse modèle et tiens-toi
********ISMAËL NDAW********Maman : alors tu as entendu la nouvelle ?Moi : ouiMaman : c’est quoi ta décision ?Moi : je ne préfère pas en parler.L’évocation du passé ne m’enchante guère mais les souvenirs sont aussi frais qu’avant. Lorsque je suis rentré, trouvant la chambre vide excepté sa belle-sœur assît le visage embué de larmes. Je lui ai alors posé des questions sur Assy et quand elle m’a répondu qu’elle était partie, je croyais qu’elle se dégourdissait les jambes même quand elle a répété sa phrase. J’avais cru qu’elle avait fui chez ses chez parents, ma famille m’a conseillé d’aller la chercher. Mais le coup de grâce madame n’y était pas, personne ne savait où elle pouvait se trouver.Elle avait fuguée…La semaine suivante des rumeurs couraient de partout, si une partie racontait que c’est parce que j’étais impuissant, l’autre partie chuchotait que j’en avais une grosse et que la petite n’a pas pu supporter la première nuit.Les spéculations y allaient de bon train, mais le
En rouvrant les yeux je retrouve le cher monsieur avec un plateau de déjeuner. Il ne me regarde même pas, il a le regard scotché sur son phone.Ismaël : ma mère demande ce qu’il te faut ?Moi (avec la voix cassée) : dis-lui que je n’en ai besoin de rien.Ismaël : okCertes je sens comment mon corps est courbaturée mais je refuse de leur donner le sentiment que j’accepte. Tout à l’heure j’ai essayé de renvoyer mes tantes quand elles ont voulu me faire un bain traditionnel. Je leur ai rétorqué que je n’en avais pas envie, Elles ont fini par m’amener de force sous la douche pour me nettoyer avant de m’écraser tout le corps avec leur soi-disant massage. Et puis de partir, elles ont même dit qu’elles vont repasser demain.Je n’ai même pas la force de me lever du lit tellement je sens des courbatures un peu partout sur mon corps je suis furieuse, j’en veux au monde entier d’avoir laissé une telle chose se passer. Le nœud que j’ai à travers la gorge risque de m’exploser le cœur.Il pianote a
Il ne restait plus pour lui faire obstacle que ma culotte, dans laquelle je le sens introduire ses doigts habiles et inquisiteurs. Je le sens glisser la paume de sa main entre mes cuisses, puis caresser et pétrir ma peau sensible et brûlante. Le plaisir fait place à une sorte de douleur étrange, et je sers soudain les jambes autour de sa main.Lorsqu'il commence à se servir du talon de sa main pour me donner du plaisir, je suis aussitôt submergée de sensations, et frissonne à son contact. Il me goute avec sa langaue puis se redresse sur ses bras en me chevauchant.Une petite voix en moi m’ordonne de mettre un terme à tout cela.Je suis tellement bouleversée que je ne désire qu’une seule chose, me rouler en boule et pleurer.Je referme brusquement les yeux.Mais il n’en a pas encore terminé avec moi. Il rampe le long de mon corps et m’embrasse de nouveau sur la bouche. Il a un autre goût maintenant, un goût salé avec une nuance légèrement musquée. Je réalise que c’est mon goût. Je retr
+++++QUELQUES HEURES APRÈS +++++J’entends le bruit de la serrure quand je me lève épuiser après avoir tambouriné des minutes durant.Je me relève presque en sursaut quand je vois la porte s’ouvrir et il n’a le temps de poser un pied de plus que je lui balance mes chaussures que sur le coup de la colère j’avais balancé après n’avoir plus rien à faire dans la chambre.Ismaël : arrête !Il aboie mais je m’en fous de ses états d’âme, je ne suis pas un animal pour qu’il pense à m’enfermer.Moi : tu crois que je suis ta chienne ou quoi ?Il réduit la distance avant d’arriver à me retenir par les bras.Moi : je ne suis pas ta propriété.Ismaël : calme-toi !Moi : je ne me calme pas, je me calmerais que quand je l’aurais décidé.Ismaël : arrête de te comporter comme une gamine.Je ne relève pas l’insulte.Ismaël (balançant le sachet qu’il tenait en main) : je reparsIl ferme la porte en le claquant, je tombe en sanglot quand j’entends la voix de sa sœur au loin.(******)Le soir, après le dî