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Accueil / Romance / Un an de mariage avec le PDG / 136

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136

Auteur: Christiana Williams
last update Dernière mise à jour: 2025-05-26 14:37:58

Je fixais l’écran, les bras croisés, les lèvres serrées. La vidéo de John en sang, attaché à cette foutue chaise, tournait en boucle dans mon esprit.

J’avais imaginé un autre scénario.

Grayson choqué, bouleversé. Moi, toujours là, au bon moment. Moi, le soutien, l’évidence, celle qui comprend, qui agit. Celle qu’il regarde enfin autrement. Mais non. Rien. Pas un regard, pas un merci, pas une once de reconnaissance. Ce connard est resté scotché à cette… Jade. Comme si elle était la seule à compter. Comme si elle était sa lumière au milieu du chaos.

Je serrai les poings.

Cette fille m’insupporte. Son sourire faux-innocent, ses grands yeux humides, ses airs de ne rien comprendre alors qu’elle se rend indispensable à chacun de ses battements de cils. Grayson ne la quitte pas. Il respire à travers elle. Et ça me rend dingue.

Je m’étais donné du mal pour ce plan. J’avais tout orchestré dans l’ombre. Les ravisseurs, la vidéo, le message. Rien n’avait été laissé au hasard. Il devait me voir c
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  • Un an de mariage avec le PDG   145

    Je me suis réveillée dans ses bras. Sa peau chaude collée à la mienne. Mon dos contre son torse. Son souffle régulier contre ma nuque. Tout mon corps était encore engourdi, marqué, vibrant de la nuit passée. On avait passée la journée et la nuit d’hier à baiser. Mais je n'avais jamais été aussi bien.Quand j’ai bougé légèrement, il m’a resserrée contre lui.— Ne bouge pas encore, murmura-t-il dans mes cheveux. Je veux profiter de toi un peu plus longtemps.Je souris, les yeux fermés, le cœur étrangement léger. Grayson Blackwell qui voulait juste… rester allongé. Avec moi.— Tu vas être en retard, ai-je soufflé, taquine.— Je m’en fiche. Mais toi, tu viens avec moi aujourd’hui.Je me retourne pour le regarder. Son regard est déjà posé sur moi, intense et doux à la fois.— Sortir ? ai-je demandé, incrédule.— Petit-déjeuner en ville. Puis bureau. Ensemble.Un éclat de bonheur traversa ma poitrine. J’acquiesçai, incapable de cacher mon sourire.— Ça me va.Il m’a portée jusqu’à la salle

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    Je suis à genoux, les paumes posées sur mes cuisses, dos droit, tête baissée. Le silence pèse lourd dans la pièce. Trop lourd.Grayson est là, face à moi, debout. Impassible. En costume noir. Parfait. Inatteignable.— Aujourd’hui, tu n’auras pas le droit de parler, murmure-t-il, presque tendrement.Mes lèvres tremblent, mais je hoche la tête.Il fait quelques pas autour de moi. Lents. Précis. Comme un fauve qui tourne autour de sa proie, sauf que je ne suis pas une proie. Je suis sienne. Volontairement.Le cuir de son soulier frôle le parquet. Chaque son, chaque vibration dans la pièce me semble amplifié.Je retiens ma respiration.Je veux lui dire que j’ai compris. Que je suis prête. Mais je n’ai pas le droit. Il me l’a enlevé. Le droit de parler. Le droit de rompre le silence.Je suis forcée de ressentir autrement. D’écouter autrement. De l’écouter lui.Il s’agenouille derrière moi. Je sens ses mains effleurer mes cheveux, ramener une mèche derrière mon oreille. Puis ses doigts glis

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    Je n’ai pas dormi. Pas vraiment. Mon corps était allongé, mais mon âme tournait en rond. Les mots de Grayson me hantaient. Sa voix, sa vérité. Son regard, noir de désir, mais pur dans l’intention. Je pouvais fuir. Laisser tomber. Reprendre ma liberté. Il ne me retiendrait pas.Mais je ne veux pas m’éloigner de lui. Je veux comprendre. Je veux l’aimer… pour de vrai. Pas avec des œillères.Alors, à l’aube, je me suis levée. J’ai enfilé une robe noire simple. J’ai attaché mes cheveux. J’ai descendu les escaliers, le cœur battant, les mains moites.Il était déjà dans son bureau. Debout, face à la cheminée, vêtu d’un costume noir. Le même regard. Calme. Patient. Mais je sais. Je sens qu’il brûle de l’intérieur.Je m’arrête devant lui. Je le fixe. Et je murmure :— Je suis prête.Son souffle se suspend. Puis il ferme les yeux. Juste un instant. Comme s’il retenait une vague.Il tend la main vers un dossier posé sur le bureau. Il l’ouvre. Le contrat. Deux feuilles. Quatre paragraphes.—

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    Cela fait trois semaines. Vingt-et-un jours exactement que Grayson a été libéré. Vingt-et-un jours que je l’ai retrouvé, brisé, meurtri, mais vivant.Pourtant… je n’arrive plus à le retrouver.Il est là, physiquement. Chaque matin, je le vois assis dans son fauteuil de cuir noir, le regard perdu dans le vide, les mâchoires crispées, le torse parfaitement droit, comme s’il était en mission. Il ne parle plus beaucoup. Il ne sourit plus. Il ne dort pas sans sursauter. Et quand ses doigts frôlent ma peau, il se retire comme s’il allait me brûler.C’est comme si… quelque chose en lui s’était cassé. Ou pire, réveillé.Je l’observe de loin. Je fais tout ce que je peux. Je cuisine, je reste dans la maison, je travaille à distance. Je veille à ce que personne ne le dérange. J’ai même interdit à Annelise de mettre un pied dans les parages. Elle a compris le message. Mais rien de tout cela ne suffit.Grayson ne me regarde plus comme avant.Quand il me regarde… ce n’est plus avec douceur. C’es

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    Un bip régulier résonnait dans la pièce. Le silence était percé seulement par le souffle discret des machines. La lumière était tamisée. L’aile privée de la maison Blackwell, transformée en hôpital, baignait dans une tranquillité presque irréelle.J’étais assise près du lit, les yeux rivés sur le visage endormi de Grayson. Sa main reposait sur la mienne. Je n’avais pas bougé depuis des heures.Puis soudain, un tressaillement.Il fronça légèrement les sourcils. Ses paupières battirent faiblement.— Grayson ? soufflai-je aussitôt, me penchant vers lui.Sa respiration s’accéléra. Ses doigts bougèrent, cherchant à agripper quelque chose. Il murmura un mot indistinct, puis un autre, plus clair :— Non… pas elle…— Je suis là, murmurai-je en saisissant sa main. C’est fini. Tu es en sécurité maintenant. Avec moi.Ses paupières finirent par se soulever. Lentement. Le regard d’abord flou, perdu. Puis il trouva les siens.Un souffle s’échappa de ses lèvres.— Jade…Je souris, bien que mes yeux

  • Un an de mariage avec le PDG   140

    Knox m’avait enfin annoncé qu’ils avaient retrouvé une piste, une vraie. Il n’eut même pas le temps de finir sa phrase que j’attrapais ma veste.— Je viens avec toi.— Jade, c’est trop dangereux. Tu n’imagines pas dans quel état on peut le retrouver. Tu dois rester ici.— Tu sais très bien que je ne resterai pas ici. C’est MON MARI !Il avait soufflé un juron, puis levé les yeux au ciel avant de capituler.— Dix hommes. Je veux dix hommes autour d’elle, à tout instant. Aucun compromis.Je n’avais pas protesté. Je m’en fichais. J’aurais traversé un champ de mines si ça me rapprochait de Grayson.On avait roulé à toute vitesse. L’escouade de Knox encerclait l’ancien entrepôt désaffecté au nord de la ville. Une bâtisse grisâtre, rongée par le temps et la saleté. Knox m’avait dit de rester dans le van blindé. Je n’avais même pas écouté.Je suis sortie. Mes jambes tremblaient, mais j’avançais.Et puis je l’ai vu.Ils l’avaient trouvé à l’intérieur, affaibli, le visage en sang, le regard vi

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