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Vendue À Un Homme Cruel
Vendue À Un Homme Cruel
Penulis: dainamimboui

Chapitre 1

Penulis: dainamimboui
last update Terakhir Diperbarui: 2025-08-16 03:05:15

La pièce sentait la sueur, l’alcool renversé et la peur.

Léna était restée debout, droite, le cœur au bord des lèvres. Son père, lui, était à genoux. Il suppliait. Encore. Comme un enfant pris en faute.

— Je vous en prie, Ilyès… Elle n’a rien à voir avec ça. Prenez la voiture. Prenez la maison, mais pas elle…

Face à lui, l’homme en costume noir demeurait impassible. Son regard sombre glissa brièvement sur le vieil homme en larmes, avant de se poser lentement sur la silhouette féminine qui tremblait au fond de la pièce.

Léna sentit son ventre se nouer.

Il la fixait.

Un silence étouffant s’abattit dans la salle.

— Vous… articula-t-elle enfin, la gorge sèche.

Son cœur manqua un battement. Cet homme, elle le connaissait. Son regard, elle ne l’avait jamais oublié.

Et ce visage…

— Tu te souviens de moi, murmura-t-il avec un sourire glacial.

Léna recula d’un pas, choquée. Bien sûr qu’elle se souvenait de lui. Deux ans plus tôt. Une soirée, une provocation, un baiser imposé qu’elle avait puni d’une gifle, sans réfléchir. Le genre de gifle qui marque l’ego d’un homme puissant.

Ilyès Blackwood.

Il n’avait rien d’un homme ordinaire. Froid. Calme. D’une richesse insultante. Et surtout, rancunier.

— Vous plaisantez ? souffla-t-elle. Vous n’allez pas vraiment…

— C’est trop tard, coupa-t-il, la voix tranchante. J’ai effacé les dettes de ton père. Tu es à moi maintenant, Léna.

— Non. Non, c’est illégal. Je suis majeure, je…

Mais elle n’eut pas le temps de finir. Deux hommes s’étaient approchés dans son dos. Elle sentit leurs mains sur ses bras, la force, l’absence d’échappatoire.

Elle se débattit, paniquée.

— Papa ! hurla-t-elle. Dis-lui que tu ne peux pas faire ça ! Dis-lui que tu me reprends !

Mais son père, toujours à genoux, ne leva même pas les yeux. Il restait figé, honteux, brisé.

Léna sentit quelque chose mourir en elle.

Une main glacée se posa sur sa mâchoire. Ilyès. Il la força à relever le menton, à le regarder dans les yeux.

— Je pensais que tu viendrais en rampant, un jour, dit-il calmement. Mais non. Il a fallu que le destin me fasse ce petit cadeau. Une vengeance livrée dans un joli emballage.

Léna trembla. Ce n’était pas un homme. C’était un piège.

— Tu me détestes, murmura-t-elle.

— C’est un début, répondit-il. Mais crois-moi, tu vas apprendre ce que c’est que la haine, la vraie. Celle qui fait mal… et qui attache.

Un frisson lui parcourut l’échine.

Il n’était pas venu chercher une épouse. Ni une amante. Il était venu réclamer une dette. Et elle… elle en était la monnaie.

Elle ne cria plus. Ne supplia plus. Elle garda le silence, la tête haute, les yeux brûlants.

S’il croyait l’avoir brisée, il se trompait.

Le silence régnait dans le manoir comme une prière interdite.

Léna ne savait pas depuis combien de temps elle était là. Une heure ? Deux ? Le temps s’étirait dans cette chambre immense, trop froide, trop vide. Trop luxueuse aussi. Tout y était parfait, impeccable, sans âme.

Un peu comme lui.

Elle était assise au bord du lit, droite comme une statue. Le regard figé sur la porte. Celle par laquelle il allait forcément finir par entrer.

Il n’avait rien dit. Rien précisé. Mais elle savait.

Elle était dans sa chambre.

Sa gorge se noua. Elle se leva, fit quelques pas. Une robe en soie noire attendait sur un cintre accroché à la penderie ouverte. Sa taille. Son style. Choisie pour elle. Par lui.

Léna l’effleura du bout des doigts. Elle frissonna.

Une robe de nuit. Fine. Presque transparente. Un ordre, sans mot.

Elle jeta un œil autour d’elle. Aucune caméra visible. Mais elle savait qu’il pouvait la voir. Ou du moins, qu’il le voudrait.

Alors elle se déshabilla. Lentement. Non pas pour lui obéir. Mais pour ne pas lui laisser la satisfaction de la peur.

Elle enfila la robe. Elle lui collait à la peau. Comme un piège de soie. Quand la porte s’ouvrit enfin, elle ne sursauta pas. Elle s’était préparée. Mais rien ne préparait vraiment à Ilyès Blackwood

Il entra sans un mot, vêtu d’un pantalon noir et d’une chemise sombre ouverte sur le col. Ses cheveux encore humides trahissaient une douche récente. Il sentait le cuir et le bois précieux.

Ses yeux s’arrêtèrent sur elle. Longtemps. Trop longtemps.

— Jolie tenue, murmura-t-il.

— Tu l’as choisie, répondit-elle d’un ton sec.

Un silence. Il esquissa un sourire

— Tu parles comme si tu avais encore le choix.

Elle soutint son regard. Elle refusait de baisser les yeux.

— Qu’est-ce que tu veux, Ilyès ?

Il avança lentement vers elle. Elle sentit la tension monter dans son ventre.

— Ce que j’ai acheté, répondit-il simplement.

— Je ne suis pas une marchandise.

— Tu l’es devenue, le jour où ton père a signé ce contrat.

Elle serra les poings. Mais elle ne recula pas.

Il était à présent à quelques centimètres d’elle. Trop proche. Elle pouvait sentir sa chaleur, son souffle.

— Tu as peur ? demanda-t-il.

— Non.

Mensonge. Il le vit.

Il tendit la main, lentement, et saisit une mèche de ses cheveux.

— Je me souviens de cette gifle.

Léna déglutit.

— Tu l’avais méritée.

Il sourit. Mais son regard restait vide.

— Peut-être. Et ce soir, tu vas payer pour elle.

Il attrapa son menton. Ses doigts étaient fermes. Presque tendres. Léna sentit sa peau se couvrir de frissons. Il se pencha vers elle. Leurs souffles se mêlèrent.

Mais il ne l’embrassa pas.

Il s’arrêta à quelques millimètres de ses lèvres. Juste assez pour qu’elle sente la brûlure de son absence.

— Je pourrais te prendre maintenant, dit-il doucement. Te posséder. Te réduire à ce que ton père a vendu.

Elle ne bougea pas. Elle refusait de lui donner ce plaisir. Il relâcha lentement son visage.

—Mais ce serait trop facile.

Il fit un pas en arrière.

— Je préfère que tu viennes de toi-même. Brisée, peut-être. Mais volontaire.

Elle écarquilla légèrement les yeux.

— Tu crois que je le ferai ?

— J’en suis convaincu.

Il s’éloigna vers le canapé, sans la quitter des yeux.

— Tu dormiras ici ce soir. Dans mon lit. Je ne te toucherai pas. Pas cette nuit.

— Pourquoi ? demanda-t-elle.

Il haussa les épaules.

— Parce que je veux que tu te demandes quand ça arrivera.

Un frisson la traversa. Pas de peur. Pas vraiment. Quelque chose de plus dangereux. De plus insidieux.

Il se leva.

— Bonne nuit, Léna.

Il sortit, laissant la porte entrouverte derrière lui.

Elle resta seule, debout dans cette robe qui ne cachait rien, dans un lit qui ne lui appartenait pas, dans une vie qui avait basculé.

Elle se coucha sans se changer. Le drap sentait lui.

Elle ferma les yeux.

Mais le sommeil refusa de venir.

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