— Si tu veux vraiment te racheter, va dire à Damien tout ce que tu sais sur la santé mentale de cette femme. Moi, je l’ai toujours su , elle est dérangée.
Cela faisait plusieurs jours que Flora faisait la tête à son mari. Elle le croyait, oui, mais le problème, c’était qu’elle ne pouvait pas lui pardonner si facilement. Il devait réparer ses erreurs.Il avait rouvert une blessure qui n’avait jamais vraiment cicatrisé. Elle s’en souvenait encore aujourd’huiFLASHBACK DE FLORAJe devrais peut-être aller m’excuser, se dit Flora, incapable de dormir. Elle et son mari s’étaient disputés une fois de plus.Tout avait commencé par une simple histoire , il avait oublié de tirer la chasse après être allé aux toilettes. L’odeur avait envahi la chambre où elle dormait . Ce qui aurait pu rester une dispute de couple banale avait dégénéré en une mise à nu violente, où chacun avait énuméré les défauts de l’autre.Leur mariage battait de l’Charlie ne comprenait pas ce qui se passait.Ils patientèrent pendant des heures.On pouvait sentir le stress de Dan, tandis que Daniel, lui, restait d’un calme extraordinaire.— Tu n’as pas peur, grand frère ?, demanda Dan.Daniel tourna doucement la tête vers lui, de la tendresse dans le regard.— Non.— Pourquoi ?Un sourire déforma ses lèvres, révélant ses fossettes.À cet instant, Charlie fut frappé par la ressemblance avec Damien.— Parce que c’est ma sœur. Elle est forte. Je lui fais confiance. Je sais qu’elle n’a rien.— Alors Moi aussi, je lui fais confiance répondit Dan en s’asseyant près de son frère, qui passa un bras sur ses épaules.Ils échangèrent un sourire complice. Quand ils souriaient comme ça, on ne pouvait plus les distinguer l’un de l’autre.Le médecin s’approcha enfin.— On lui a fait un examen général. Elle n’a absolument rien.Daniel esqui
8 ANS PLUS TARD Charlie détestait cette ville. Tout le monde y était toujours pressé. Il y avait des embouteillages à chaque coin de rue, et une foule d’hommes qui traversaient en tous sens. Il venait de freiner brusquement, faisant crisser ses pneus.Malgré tous ses efforts, il avait heurté quelque chose ou quelqu’un. Deux petits garçons accoururent aussitôt. Il descendit immédiatement de sa voiture. Sur le goudron, une petite fille était couchée. Les deux garçons étaient penchés au-dessus d’elle. — Daniella ! Daniella ! criait l’un d’eux en la secouant. Une foule commençait déjà à se former autour. Charlie remarqua le parc tout proche. Elle venait sûrement de là. — Ne la secoue pas comme ça, Dan, dit l’autre garçon. — Vous allez rester planté là ?! Soulevez-la et amenez-la à l’hôpital, ou appelez une ambulance !
Vide.L’appartement était vide. Pas un chat.Damien y avait passé presque trois jours. Une certaine odeur flottait dans l’air, entêtante, imprégnée dans les murs. Elle l’empêchait de partir.Elle avait réussi à lui échapper. Encore une fois.Mais il ne cesserait jamais de la chercher. Même si cela faisait de lui un fou courant derrière un mirage. ***********************************************************Quand la voie légale échouait, il fallait en emprunter une autre , celle que l’argent offrait.Bill se tenait devant ce qu’il restait du fils de son meilleur ami.— Christopher, ça va ?Il voulut s’approcher, mais le garçon recula, comme une bête effrayée.Il allait le faire libérer dès aujourd’hui. Et s’enfuir avec lui, au pays de l’Oncle Sam.Là-bas, ils ne seraient plus recherchés.Tout était prêt. Les hommes aussi. Ils étaient prêts à bafouer toutes les règles pour une poignée de billets. Chaque homme a un prix.
Reprendre en main mon destin . Au moins, si je mourais de la douleur atroce que me causait cette grossesse, je pourrais dire que je l’avais choisi.Devant la voiture, Laurie jette un dernier regard en arrière. Sur le pas de la porte, Emma lui fait un signe d’au revoir de la main , les yeux humides. Son frère la dévisageait. Il ne l’avait jamais vue dans cet état. Pour Emma, c’était comme si elle perdait une seconde fois sa mère.Dès que la voiture démarra, Emma rentra dans l’appartement et se laissa glisser contre la porte, en silence.Dans la voiture, une douleur au ventre transperça brusquement Laurie . C’était insupportable. Derek posa rapidement sa main sur son ventre pour calmer le bébé, mais cela n’eut aucun effet.Laurie du s’allonger sur la banquette arrière, le corps plié de souffrance.C’est alors qu’une voiture les dépassa. Le conducteur n’était nul autre que Damien Colman.Leurs regards , celui de Damien et Der
— Nous allons maintenant décoller. Veuillez vous asseoir et attacher vos ceintures.La voix du pilote résonna dans l’avion. Derek et Laurie, assis l’un en face de l’autre, se regardaient en silence.Elle-même ne savait pas où ils allaient. Il lui rappelait de plus en plus Damien. Dans ses traits, sa démarche, son regard Pourquoi tombait-elle toujours sur des hommes comme lui ?Avait-elle fui Damien pour tomber sur un autre ? Derek, lui aussi, était autoritaire, dominant, obsédé par le contrôle tout ce qu’elle détestait.Derek, lui, savait très bien où ils allaient : dans le village de sa mère. Il y avait acheté une maison, qu’il avait presque entièrement rénovée. Depuis qu’il avait posé les yeux sur Laurie, il l’avait imaginée là-bas. Il lui avait même fait porter des lentilles de contact de la couleur des yeux de sa mère. À présent, elle lui ressemblait comme deux gouttes d’eau.Ses recherches sur le passé de Laurie n’avaient rien d
Couchée sur le lit, recroquevillée comme une petite chose à protéger, elle dormait paisiblement. Il la regardait, pensif, tandis que la pluie faisait rage dehors.Laurie avait tremblé tout au long du trajet, blottie dans ses bras. Cela en disait long sur ce que cet homme lui avait fait subir.Il n’arrivait pas à la dissocier de sa mère. Le regard perdu par la fenêtre,Derek vit la voiture de sa sœur se garer. Il l’attendait. Ils n’avaient plus beaucoup de temps. Damien allait sûrement se mettre à sa rechercher. Il avait cette fâcheuse tendance à s’accrocher au moindre espoir, aussi infime soit-il.Emma, elle, avait déjà senti cette odeur familière. Immédiatement, elle se mit en alerte. Elle sortit son arme, chargée de balles en argent.Elle n’hésiterait pas à tirer. Même s’ils partageaient le même sang, il avait lui-même tenté de la tuer. Ce n’était qu’un coup de chance si elle était encore en vie.Que faisait ce fils de pute ici ? Il était aussi diabolique que leur géniteur. Rien de