Chapitre 2 – Plaisir interdit

Avec lui, faire l’amour est un plaisir au-delà de toute imagination. Sa langue chaude qui parcourt mon corps me fait vibrer. Il continue de remonter sa main sous ma jupe… Une chaleur intense me traverse.

Il retire lentement ma jupe, puis mon soutif Un instant, il s’arrête pour ouvrir l’armoire près du lit. Il en sort un préservatif et l’enfile rapidement, sans me quitter des yeux.

Il revient vers moi, m’embrasse dans le cou, puis dépose sa bouche sur la mienne. Il saisit mes poignets et les soulève au-dessus de ma tête, les croisant doucement. Il se place entre mes jambes et me pénètre. Un gémissement s’échappe de mes lèvres. Je mords sa lèvre inférieure.

Ses mouvements sont d’abord lents, mais je sens mon cœur s’emballer. Il accélère, nos souffles deviennent courts, nos corps tremblent. Il donne un dernier coup de reins avant de s’allonger à côté de moi, haletant. Sa respiration est celle d’un homme qui aurait couru des kilomètres.

Je le regarde en silence. Il tourne la tête vers moi, un sourire satisfait aux lèvres.

— Ça va ?

— Maintenant oui…

Il caresse doucement ma joue, son regard plongé dans le mien.

— Je ne l’ai jamais fait auparavant… coucher avec mon étudiante. C’est interdit. Mais je ne peux pas me passer de toi, Lara.

Je souris timidement. Il dit la vérité : il risque gros avec cette relation. Mais moi non plus, je ne veux pas que ça s’arrête. Cet homme me fait ressentir quelque chose de différent. Quelque chose d’incontrôlable.

Ma réflexion est interrompue quand il me parle.

— Tu penses à quoi ?

— Je dois rentrer, monsieur Andrew.

— À cette heure ?

— Oui. Ma mère s’inquiètera si elle rentre demain matin et que je ne suis pas là.

— D’accord… J’aurais aimé que tu restes dormir avec moi.

Je vois qu’il est déçu. Mais notre relation est un secret. Ce qu’on vit ne se résume pas à dormir ensemble. J’ai aussi une vie, en dehors de lui.

Je me rhabille, lui aussi. Il m’accompagne en voiture jusqu’à chez moi.

— Passez une bonne soirée, monsieur Andrew.

— Toi aussi, Lara.

Il démarre et s’en va. J’entre chez moi et file directement à la douche, encore troublée. Puis je vais au lit.

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Le matin, c’est ma mère qui me réveille. Hier soir, elle était de garde à l’hôpital.

— Lara, il est déjà huit heures. Tu vas être en retard.

Je me lève difficilement, les jambes encore lourdes. Je prends une douche rapide et descends. Elle a déjà préparé le petit-déjeuner. La table est bien dressée — elle a dû partir faire son jogging.

Je mange, attrape mes affaires et pars à l’université.

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Je sèche le cours du matin avec ma meilleure amie, Cindy.

— Lara, tu sais quoi ?

— Dis-moi.

— Hier, j’ai revu ton ex, Jack. Il m’a invitée à boire un café. On a parlé… Et il m’a avoué qu’il t’aimait encore.

— J’en ai rien à foutre de son amour.

— Pourquoi t’as rompu avec lui comme ça, sans raison ?

— Cette histoire ne te regarde pas, Cindy.

— Tu sais, la seule chose qui t’intéresse maintenant, c’est de coucher avec ton prof.

— Depuis quand tu t’intéresses à ma vie sexuelle ?

— Lara, c’est dangereux. Tu pourrais te faire renvoyer. Et lui… il pourrait être ton père.

Ses mots me mettent hors de moi. Elle n’a pas à mêler mon père à ça.

— Ne parle plus jamais de mon père. Compris ? Et je me fous de l’âge de monsieur Andrew.

— Je suis désolée, Lara. Je voulais pas te blesser… On ne devrait pas se disputer pour si peu.

Elle a raison. Ce n’est pas une raison pour se fâcher.

— Une question, Lara…

— Vas-y.

— Tu l’aimes, le prof Andrew ?

Sa question me retourne l’estomac.

— Pourquoi je devrais l’aimer ? Tu sais pourquoi tu rates tes histoires de cœur ? Parce que tu cherches toujours à y mettre de l’amour. C’est une faiblesse.

— Tu joues avec le feu. Si tu continues cette relation, tu finiras par tomber amoureuse.

J’éclate de rire et lui lance un sourire moqueur.

— Je ne peux pas tomber amoureuse d’un homme.

— Si tu le dis. Ah, j’ai reçu un message de la fac : le prof de littérature ne sera pas là cet aprèm.

— Donc le cours est annulé ?

— Non. Monsieur Andrew Miller va assurer la séance.

Entendre son nom suffit à me faire sourire. Mais je me ressaisis, pour éviter que Cindy se fasse des idées.

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L’après-midi, le cours commence. Monsieur Andrew entre dans l’auditoire, toujours aussi élégant. Je ne fais que le dévorer du regard. Mais lui… il joue parfaitement son rôle. Il enseigne normalement, comme si de rien n’était.

Le cours se termine. Je m’apprête à quitter le campus quand je me rends compte que j’ai oublié mon pull dans l’amphi. Je fais demi-tour.

À la porte, j’aperçois une fille de ma promo en train de parler avec lui.

— Monsieur Miller, je ne m’en sors pas très bien avec vos cours. Est-ce que je pourrais avoir des leçons supplémentaires ?

Avant qu’il ne réponde, j’entre dans la salle sans réfléchir.

— Pas possible, chérie. Monsieur Miller ne donne pas de cours particuliers. Débrouille-toi.

Elle me dévisage et quitte la pièce. Monsieur Andrew me regarde, amusé.

— Tu viens de me faire une crise de jalousie, là ?

— Non. Je vous ai juste sauvé, monsieur.

Je m’assois sur le bord de son bureau, face à lui.

— Descends. On ne devrait pas faire ce genre de choses ici…