LOGINJe reste un moment immobile, le souffle court. Son regard me transperce, sincère, presque suppliant. Je sens mes défenses s’effondrer lentement. Je ferme les yeux quelques secondes… puis je murmure : — D’accord, Andrew. Je reprends, cette fois plus clairement : — Oui, j’accepte. Un sourire traverse son visage, et dans ses yeux, je lis un mélange de soulagement et d’amour. Il se relève pour m’attirer contre lui. Son étreinte est chaude, protectrice. — Je te promets que cette fois, je ne laisserai rien ni personne nous séparer, dit-il à voix basse, tout près de mon oreille. Je ferme les yeux, laissant mes mains se perdre contre sa chemise. Une larme coule malgré moi… entre la peur, le soulagement, et l’amour que je ressens encore pour lui. Au fond de moi, je veux y croire. Je veux croire que cette fois… il tiendra parole. Il se penche vers moi et m’embrasse langoureusement. — Je ne serai qu’à toi, Lara, murmure-t-il contre mes lèvres. Je lui souris, glissant mes mains
Je me lève malgré moi, mes jambes tremblent. Je descends les escaliers et, d’une main hésitante, je déverrouille la porte. Andrew est là, debout sous la neige, le visage tendu. Ses cheveux sont humides, ses yeux brillent d’une inquiétude que je n’ai jamais vue auparavant. — Pourquoi tu ne réponds pas à mes appels ? dit-il, presque suppliante. Je reste muette, mes lèvres tremblent, mes yeux l’évitent. — Lara… murmure-t-il, avançant d’un pas. — Ne me ferme pas la porte. Pas ce soir. Mon cœur bat à tout rompre. Je voudrais lui crier ma colère, lui jeter mes doutes en plein visage, mais mes mots restent coincés dans ma gorge. Je finis par m’écarter, lui laissant le passage. Il entre, ses yeux cherchant désespérément les miens. Le silence entre nous est plus violent que n’importe quelle dispute. Andrew allume les lumières et balaie un moment la pièce du regard. Il prend mes mains dans les siennes. — Lara, j’aurais dû te dire toute la vérité, mais j’avais peur de ta réaction. Je
Je reste figée un moment, incapable de répondre. Le froid me transperce, mais ma fierté me retient encore. Henri attend, le regard rivé sur moi, ses mains toujours posées sur mes épaules comme pour me protéger du vent.— Lara… monte, murmure-t-il d’une voix plus douce. Je baisse les yeux, mordillant ma lèvre. Finalement, je cède.— D’accord.Il esquisse un sourire soulagé et m’ouvre la portière côté passager. Je m’installe, serrant son manteau contre moi. L’air chaud de la voiture me réchauffe immédiatement, contrastant avec mes doigts encore glacés.Henri démarre lentement, jetant de temps en temps des coups d’œil dans ma direction.— Tu veux m’expliquer ce que tu faisais dehors, dans cet état ? souffle-t-il.Je détourne le regard vers la vitre, observant les lumières de la ville filer.— Ce n’est rien.Il insiste, la voix plus ferme :— Rien ? Tu tremblais, tu avais l’air… perdue. Lara, qu’est-ce qui s’est passé ?Je secoue la tête, coupant court.— Je t’ai déjà dit que je ne voula
Mais personne n’a la réponse. Le doute s’installe dans mon esprit, et je sens la tension monter.Je prends une grande inspiration, puis me lève de la table. Mon cœur bat à toute vitesse, mais j’essaie de garder une allure calme. J’avance vers Andrew, qui discute encore avec deux collègues.— Andrew… je peux te parler ? dis-je d’une voix posée.Il tourne la tête vers moi, surpris par mon ton sérieux.— Bien sûr, répond-il immédiatement avant de s’excuser auprès des autres. Vas-y.Je l’entraîne légèrement à l’écart, là où la musique est un peu moins forte. Mon regard se plante dans le sien.— J’ai entendu quelque chose tout à l’heure à table, commençais-je, essayant de garder mon calme. On m’a dit… qu’il y a deux ans, tu devais te marier. Et que tu as annulé au dernier moment.Un léger voile passe dans ses yeux. Son sourire disparaît, remplacé par une expression fermée.— Qui t’a dit ça ? demande-t-il, la voix plus grave.— Peu importe, Andrew. Ce que je veux, c’est la vérité. Tu me doi
Le soir s’approche, je prends une douche en repensant à Henri et à tout ce qu’il m’a dit.— Je ne vais plus y penser, dis-je dans un soupir.Je termine ma douche, me sèche et lisse mes cheveux. Le changement me donne un nouveau visage, alors je mise sur un look complet : je mets plus de maquillage que d’habitude, enfile une robe noire élégante et magnifique, et passe un moment à admirer mon reflet dans le miroir.Mon téléphone vibre. L’écran affiche l’appel d’Andrew. Je décroche aussitôt.— Salut mon amour, dit-il d’une voix rauque qui me fait sourire.— Salut, dis-je d’une voix douce.— Je suis à cinq minutes de la maison. J’espère que tu es prête.— Oui, oui, je suis prête, je n’attends que toi, réponds-je en fixant mon reflet dans le miroir.— À tout de suite.— À tout de suite, dis-je en raccrochant.Je repose mon téléphone et inspire profondément, essayant de calmer l’excitation et le léger stress qui montent en moi. Quelques minutes plus tard, un coup de klaxon résonne à l’extér
— Moi aussi, je l’admirais… cet homme. Mais après ce qu’il a fait à ma sœur… je ne peux pas l’accepter près de toi.Je restai silencieuse, digérant ses paroles. Il continua, plus sérieux cette fois :— Il lui a promis monts et merveilles, et il n’a pas tenu. Je ne veux pas que ça se reproduise avec toi. Je ne veux pas que tu souffres comme elle a souffert.Son regard était à la fois dur et protecteur. Je sentais la sincérité dans sa voix, mais je refusais de céder à la tentation de le croire entièrement.— Henri… je… je comprends ton point de vue, dis-je en baissant les yeux. Mais tu ne me connais pas autant que lui. Et moi… je veux croire en Andrew, malgré tout.— Alors tu le choisis lui… même après tout ce que je t’ai dit ? demanda-t-il, sa voix un peu cassée.Je hochai lentement la tête.— Oui… je dois lui faire confiance, murmurai-je.Henri resta silencieux un moment, l’air résigné, puis se leva doucement :— Très bien… je te laisse ton temps. Mais souviens-toi, Lara, je serai tou







