Je m’approche lentement de son oreille, mon souffle effleure sa peau.
— D'accord, Monsieur Miller… de toute façon, j’étais venue chercher mon pull. Je tourne les talons, attrape mon pull sur la chaise et quitte la salle sans me retourner. --- À la maison, je retrouve ma mère, ce qui me fait chaud au cœur. — Tu es là aujourd’hui ? dis-je, surprise. — Oui, ma chérie. J’ai pris un petit congé pour passer du temps avec toi. — Oh ! Pourquoi ne pas en profiter pour aller voir mamie ? Ça fait longtemps. — Tu veux te débarrasser de moi ? répond-elle en plaisantant. — Non, pas du tout ! C’est juste que je pars toute la journée à la fac… tu risques de t’ennuyer. Je veux que tu te détendes. Elle me sourit tendrement. — D’accord. Alors j’irai voir ta grand-mère. Promets-moi de bien t’occuper de toi. — Promis, maman. Parfait. Si elle part, je serai enfin libre de mes mouvements. --- Le lendemain, je n’ai pas cours. Je décide de me balader en ville, seule. J’ai besoin de respirer. Soudain, une voix familière m’interpelle : — Hey, Lara ! Je lève les yeux. Jack. Mon ex. Toujours ce sourire ravageur. — Salut, Jack… — Tu vas bien ? — Oui, je vais bien. Et toi ? — Ça va, ça va… écoute, je voulais te parler de quelque chose... Il semble nerveux. Son regard se détourne vers quelque chose — ou quelqu’un — derrière moi. — Vas-y, je t’écoute. — Euh… non, je te dirai une autre fois. Je crois que quelqu’un t’attend. — Qui ?! — Retourne-toi. Il me fait un petit signe et s’éloigne rapidement. Intriguée, je me retourne… Monsieur Andrew. Adossé à sa voiture. Lunettes de soleil, chemise ouverte sur un tee-shirt blanc. Il me fixe. Je m’avance. — Vous faites quoi ici ? — Je passais… je t’ai vue. C’était qui, ce gars ? — Juste un ami. Pourquoi cette question ? — Tu n’es pas obligée de répondre, dit-il. Je voulais t’emmener quelque part. — M’emmener ? C’est un rendez-vous que vous proposez là ? Il esquisse un sourire mystérieux. — Monte, tu verras. Je monte dans sa voiture. On roule. Le silence est paisible. Il me dépose sur une plage vide. Le soleil descend lentement, caressant l’horizon de ses teintes dorées. Nous marchons sur le sable. Soudain, il s’arrête, se tourne vers moi, me prend par la taille. Son visage approche du mien. — Vous faites quoi, là ? — J’ai plus le droit ? Je recule légèrement. — C’est juste que… on a un accord. Vous vous souvenez ? Rien de sérieux. Pas de sentiments. Ce genre de scènes, c’est beau, mais… on n’est pas un couple. Son visage se ferme. — Je voulais juste… bon, oublie. Tu veux boire quelque chose ? J’hésite. Ai-je été trop dure ? Mais on pourrait nous voir ici… — Non, merci. Une autre fois peut-être. Je devrais rentrer. Il propose de me raccompagner. J’accepte. Dans la voiture, toujours du The Weeknd. Son artiste préféré, à croire. Le silence devient trop lourd. — Vous êtes libre vendredi et samedi ? — Oui. Pourquoi ? — Pour tout à l’heure… je m’excuse. J’aimerais qu’on se retrouve, mais ailleurs. Vendredi, je peux venir chez vous et… vous pourrez vous rattraper. Je le regarde. Il sourit sans quitter la route des yeux. — Et samedi ? — Surprise. — J’aime les surprises… surtout venant de mon étudiante préférée. — Yes, Mr Andrew. Il freine brusquement. On n’est pas encore arrivés. Il se tourne vers moi, me fixe. Sans réfléchir, je m’assois sur ses cuisses, dos au volant. — T’es vraiment pas possible, Lara. Je l’embrasse. Il baisse le siège. Ses mains parcourent mon dos. Je sens son excitation contre moi. Mon cœur bat à toute vitesse. Mais… DRING DRING. Son téléphone sonne. — Tu ne vas pas répondre, j’espère… — Désolé, beauté. Ça peut être important. Je retourne à ma place, frustrée. Il décroche. C’est une femme. Je l’entends parler, mais lui ne dit rien. Son regard est vide. — D’accord… ce n’est pas grave, dit-il en raccrochant. Je tente de l’embrasser à nouveau. Il me repousse doucement. — On s’amusera vendredi. Là, je dois gérer quelque chose d’important. Mets ta ceinture. L’ambiance est retombée. Je maudis cette femme. Il me dépose chez moi. Avant de sortir, je l’embrasse encore une fois. À l’intérieur, maman est dans la cuisine. — C’était qui ? — Hein ? — Je t’ai vue sortir d’une voiture. Tu vas me dire que je rêve ? — C’est juste… mon prof d’anglais. — Ton prof d’anglais ? Depuis quand il te dépose chez toi ? — Je l’ai croisé en marchant, il m’a proposé de me raccompagner. Je n’allais pas refuser. Je prends un paquet de chips dans le tiroir et monte. Je m’assois pour faire mes devoirs, mais mes pensées repartent vers la plage. Son regard. Ses mots. "Je ne l’ai jamais fait auparavant, coucher avec mon étudiante. C’est interdit. Mais je ne peux pas me passer de toi, Lara." Pourquoi je pense autant à lui ? Il faut que je me concentre… --- Jeudi soir, maman part pour voir mamie. Je suis enfin seule. Je prépare ma tenue pour samedi : une robe rouge moulante, décolleté ravageur. Parfaite. Vendredi après-midi, je range mes affaires. J’entends un coup de klaxon. Je regarde par la fenêtre : la voiture de Monsieur Andrew. Mon cœur bondit. Je cours jusqu’à lui. — Prête pour une nuit blanche, Mademoiselle Lara ? — Si je la passe dans vos bras, Monsieur Andrew… --- Il met la musique. Encore du The Weeknd. Sa voix me berce. Presque endormie. Chez lui, l’appartement est toujours aussi somptueux. — Je vais préparer quelque chose. Installe-toi, dit-il. Un homme qui cuisine… j’adore. Je prends mes affaires et les dépose dans sa chambre. En explorant le couloir, une porte m’attire. Une chambre d’amis. Magnifique. Mais… quelque chose cloche. Un panier à linge. Des vêtements… de femme. Mon cœur se serre. À suivre…Mais personne n’a la réponse. Le doute s’installe dans mon esprit, et je sens la tension monter.Je prends une grande inspiration, puis me lève de la table. Mon cœur bat à toute vitesse, mais j’essaie de garder une allure calme. J’avance vers Andrew, qui discute encore avec deux collègues.— Andrew… je peux te parler ? dis-je d’une voix posée.Il tourne la tête vers moi, surpris par mon ton sérieux.— Bien sûr, répond-il immédiatement avant de s’excuser auprès des autres. Vas-y.Je l’entraîne légèrement à l’écart, là où la musique est un peu moins forte. Mon regard se plante dans le sien.— J’ai entendu quelque chose tout à l’heure à table, commençais-je, essayant de garder mon calme. On m’a dit… qu’il y a deux ans, tu devais te marier. Et que tu as annulé au dernier moment.Un léger voile passe dans ses yeux. Son sourire disparaît, remplacé par une expression fermée.— Qui t’a dit ça ? demande-t-il, la voix plus grave.— Peu importe, Andrew. Ce que je veux, c’est la vérité. Tu me doi
Le soir s’approche, je prends une douche en repensant à Henri et à tout ce qu’il m’a dit.— Je ne vais plus y penser, dis-je dans un soupir.Je termine ma douche, me sèche et lisse mes cheveux. Le changement me donne un nouveau visage, alors je mise sur un look complet : je mets plus de maquillage que d’habitude, enfile une robe noire élégante et magnifique, et passe un moment à admirer mon reflet dans le miroir.Mon téléphone vibre. L’écran affiche l’appel d’Andrew. Je décroche aussitôt.— Salut mon amour, dit-il d’une voix rauque qui me fait sourire.— Salut, dis-je d’une voix douce.— Je suis à cinq minutes de la maison. J’espère que tu es prête.— Oui, oui, je suis prête, je n’attends que toi, réponds-je en fixant mon reflet dans le miroir.— À tout de suite.— À tout de suite, dis-je en raccrochant.Je repose mon téléphone et inspire profondément, essayant de calmer l’excitation et le léger stress qui montent en moi. Quelques minutes plus tard, un coup de klaxon résonne à l’extér
— Moi aussi, je l’admirais… cet homme. Mais après ce qu’il a fait à ma sœur… je ne peux pas l’accepter près de toi.Je restai silencieuse, digérant ses paroles. Il continua, plus sérieux cette fois :— Il lui a promis monts et merveilles, et il n’a pas tenu. Je ne veux pas que ça se reproduise avec toi. Je ne veux pas que tu souffres comme elle a souffert.Son regard était à la fois dur et protecteur. Je sentais la sincérité dans sa voix, mais je refusais de céder à la tentation de le croire entièrement.— Henri… je… je comprends ton point de vue, dis-je en baissant les yeux. Mais tu ne me connais pas autant que lui. Et moi… je veux croire en Andrew, malgré tout.— Alors tu le choisis lui… même après tout ce que je t’ai dit ? demanda-t-il, sa voix un peu cassée.Je hochai lentement la tête.— Oui… je dois lui faire confiance, murmurai-je.Henri resta silencieux un moment, l’air résigné, puis se leva doucement :— Très bien… je te laisse ton temps. Mais souviens-toi, Lara, je serai tou
Ses mains glissent doucement le long de mes bras, comme pour m’attirer plus près de lui. Je sens son souffle chaud sur ma peau et mon cœur s’accélère.— Lara… murmure-t-il contre mes lèvres, sa voix basse et rauque, comme un secret qu’il ne veut partager qu’avec moi.Je frissonne à son contact et passe mes mains autour de son cou, attirant son visage vers le mien. Le temps semble suspendu, chaque souffle, chaque regard chargé d’envie et de tendresse.Il se recule légèrement, ses yeux plongés dans les miens.— Je veux que tu sentes… tout ce que je ressens, dit-il doucement.Je hoche la tête, incapable de parler, et me laisse guider par sa présence, par cette chaleur qui envahit tout mon corps. Chaque geste, chaque baiser est à la fois un jeu et une déclaration, une promesse silencieuse que ce moment est à nous.On reste ainsi, suspendus entre désir et tendresse, jusqu’à ce que le monde extérieur semble disparaître, ne laissant que lui… et moi.Je ferme les yeux et me laisse guider, mes
Andrew se lève soudainement, ramassant son assiette vide. — Je vais rentré travailler un peu, dit-il d’une voix neutre. Je le regarde, un peu vexée. — Déjà ? Il ne répond pas, il s’avance vers son sac . Alors je lance, d’un ton malicieux : — T’avais promis un dessert. Il s’arrête net. Son dos se fige. Lentement, il se retourne vers moi, ses yeux brillants d’un éclat presque dangereux. — Tu crois vraiment que je vais oublier une promesse pareille ? dit-il avec un sourire en coin. Je sens mon cœur battre plus fort. J’avale ma salive, hésitante mais joueuse. — Alors, je l’attends… ton dessert. Il pose son assiette dans l’évier sans même la laver, puis revient vers moi, pas après pas, comme un prédateur sûr de sa proie. Ses mains viennent se poser de part et d’autre de l’îlot, me coinçant contre le tabouret. — Tu veux ton dessert maintenant ? souffle-t-il près de mon oreille. Je frissonne, incapable de répondre. Son souffle chaud sur ma peau, son regard brûlant dans le mien…
— Je ne suis pas cannibale… mais pour toi, je pourrais faire une exception, dis-je avec un sourire en coin. Il sourit sans me regarder. — Le dîner d’abord. Le dessert après, dit-il d’un ton calme. Il s’avance vers la cuisine, ouvre les placards, le frigo, en sort des pâtes, des tomates, des épices. Je le regarde faire. Cet homme m’impressionne. Je mords ma lèvre inférieure. Il me fixe. Je détourne vite les yeux. — Tu devrais aller prendre une douche, au lieu de te faire des scènes dans ta tête, dit-il avec un sourire en coin. — Hum, je regarde juste pour apprendre. Je m’approche de la cuisine, pose mes doigts sur l’îlot. — Mais t’as raison… la température ici est trop élevée, je pourrais fondre. Je lui lance un dernier sourire avant de monter dans ma chambre. Je me débarrasse de mes vêtements et passe sous la douche. Le jet d’eau me détend. Je sens les gouttes glisser comme une caresse sur ma peau. Je ferme les yeux, savourant ce moment. Je quitte la douche, enfile une ro