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séduis-moi, si tu peux
séduis-moi, si tu peux
Penulis: Gaina Len

chapitre 1: Le contrat

Penulis: Gaina Len
last update Terakhir Diperbarui: 2025-12-05 15:51:23

Lundi matin.

Un de ces matins parisiens où le ciel hésite entre le gris, le blanc sale et la promesse d’une migraine. Je regarde la ville défiler derrière la vitre du bus, les yeux encore lourds d’un week-end trop court et d’un réveil trop violent. Je ne sais pas ce qui m’épuise le plus : le manque de sommeil ou l’idée d’avaler un café au goût de punition dans l’open space de l’agence.

Je descends du bus, traverse la rue en évitant de justesse un vélo, badge à l’entrée, monte les trois étages.

À peine ai-je mis un pied dans l’open space que Mathilde surgit, surexcitée.

— Léa ! Salle de réunion. Maintenant. Ça va être énorme.

— Encore un brainstorming sur des couches pour adultes ?

— Mieux. Ou pire. Je ne sais pas. Bouge.

Mathilde excelle dans l’art d’être dramatique. Je la suis sans comprendre, le cerveau encore en chargement.

Quand on entre dans la salle de réunion, tout le monde est déjà là : direction créative, commerciaux, créas, même le stagiaire dont j’oublie toujours le prénom.

Monsieur Serres, notre directeur général, ajuste ses lunettes et déclare :

— Bonjour à tous. Je vais aller droit au but : nous avons remporté le contrat avec Delaunay Innovations.

Un murmure traverse la salle.

Moi, je me fige.

Delaunay Innovations.

La start-up dont tout le monde parle. La boîte qui révolutionne le coaching professionnel grâce à ses outils technologiques. Et surtout… dirigée par Gabriel Delaunay.

Je n’ai jamais travaillé avec lui, mais impossible de ne pas connaître son nom.

L’homme fascine autant qu’il divise.

Monsieur Serres continue :

— Ils nous ont choisis pour leur repositionnement stratégique. Et… Léa, c’est toi qui seras responsable de toute la partie éditoriale.

Je manque d’avaler ma langue.

— Moi ?

— Oui. Delaunay lui-même a demandé quelqu’un avec ton style. Il a adoré ta campagne Holster.

Je sens le regard de Mathilde brûler ma joue.

Elle est à deux doigts de me gifler d’enthousiasme.

Je bredouille un merci à peu près cohérent, mais à l’intérieur, je panique.

Je suis flattée, évidemment, mais aussi légèrement terrorisée.

À quinze heures, il sera là.

Le reste de la matinée se déroule dans un état étrange : je prépare des notes, relis le brief, et surtout je fais l’erreur fatale d’aller chercher une seule photo de Gabriel sur internet.

Une seule.

Juste pour voir.

Erreur monumentale.

Il a cette allure décontractée-maîtrisée, une prestance naturelle, des yeux qui semblent te scanner, et un sourire…

Un sourire qui dit clairement : Je sais ce que je fais. Et toi, tu vas le découvrir très vite.

Je ferme l’onglet comme si c’était un site interdit.

— Hors de question que je fantasme sur un client, murmuré-je pour moi-même. Hors de question.

À quinze heures, je suis dans la salle de réunion. Carnet à la main. Posture professionnelle. J’ai répété ma présentation mentalement au moins huit fois.

La porte s’ouvre.

Il entre.

Gabriel Delaunay.

Plus grand que ce que j’imaginais.

Plus… intense.

Un mélange de calme confiant et d’énergie sous-jacente.

Et ce regard. Comme s’il pouvait voir au travers de moi sans me demander la permission.

Il s’avance, me regarde, et dit simplement :

— Bonjour. Donc… vous êtes Léa Morel.

— Oui. Sauf erreur d’identité, c’est moi.

Il sourit légèrement.

Un sourire qui semble me dire : noté.

Je n’ai même pas le temps de reprendre mon souffle qu’il ajoute :

— Parfait. Alors séduisez-moi.

Je reste bouche bée.

Il précise, avec un calme déconcertant :

— Séduisez-moi avec vos idées. Votre vision. Je veux comprendre ce que vous pouvez apporter.

Ah. Séduire professionnellement.

… enfin, je crois.

Je redresse les épaules.

— Je ne séduis jamais sur commande.

Son sourire s’élargit, mais très légèrement, presque invisible.

— Alors ce sera intéressant.

Et je sens, dans cette seconde-là, que toute cette histoire va me dépasser.

Largement.

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