MasukEmmanuel Da Silva n'était qu'un jeune homme qui venait à peine de reprendre l'entreprise familiale quand il a rencontré Claire Roche, un mannequin très convoité en Goudorole. Très rapidement ils sont tombés amoureux, se sont mariés et ont eu une fille Carla Da Silva. Lorsque Carla a eu 2 ans, une guerre a éclaté entre la Mafia Orchidée et la Mafia acosta. Pour mettre sa famille à l'abris Emmanuel a divorcé de Claire sans lui donner les motivations de cette décision. Il lui a également dit que leur fille devait désormais s'appeler Roche. Claire l'a tellement détesté qu'elle s'est remariée moins d'un an plus tard.
Sept ans plus tard, la guerre s'est terminée par une victoire écrasante de la Mafia Orchidée qui est devenue plus puissante que jamais. Emmanuel a décidé de reprendre contact avec sa fille. Grande fût sa douleur d'apprendre les conditions dans lesquelles vivaient sa fille. Toutefois il voulait toujours préserver son identité. Il a donc choisi de la laisser vivre chez les Monnier en demandant au chef de l'Oeil (branche de l'organisation chargée de l'espionnage ) de veiller sur elle. À ses onze ans, Carla avait été battue jusqu'au sang et jeté hors de la maison des Monnier par un soir d'hiver. La météo annonçait une tempête. Emmanuel ayant été averti par l'Œil est pour la première fois entré en contact avec elle. Ce soir là, il l'a ramené chez lui et a pris soin d'elle. Ils avaient eu une longue discussion où Emmanuel expliquait en détail les raisons de son absence dans la vie de Carla. Carla avait accepté son père mais avait demandé à rester en contact avec lui. C'est ainsi que le lendemain, son père lui a offert son premier téléphone. Emmanuel savait qu'il n'était pas bon pour Carla de vivre avec lui, alors une semaine après sa rencontre avec Carla, il était allé voir Claire Roche pour lui dire de garder Carla. Elle avait d'abord refusé mais lorsqu'il l'avait menacé de l'égorger elle et tous les Monnier, elle avait rapidement changé d'avis. En rentrant ce soir là il a expliqué à sa fille ce qui c'était passé en lui disant qu'elle devait retourner chez les Monnier. Pour sa sécurité, il l'avait inscrit au cours de tire et de Taekwondo, en plus des espions qui la suivaient toujours discrètement nuit et jour. Carla lui a fait promettre que ces espions n'auraient pas le droit d'interférer dans ses affaires à moins qu'elle soit en danger réel de mort. Elle refusait d'être une éternelle assistée. C'est ainsi que Carla était retournée chez les Monnier en étant assidue à l'école et aux différents cours payés par son père. Aujourd'hui elle manie aussi bien les armes de longue portée que les armes de courtes portées et est également septième danne de Taekwondo. Son père l'observait de loin jusqu'à ce qu'Elsa l'humilie et que la famille Monnier rompt tout lien avec elle. Les appels qu'ils partageaient chaque semaines se sont transformés en repas mensuel. Ce qui a permis à Emmanuel de lui inculquer des compétences nécessaires à la gestion de sera son héritage. Lorsque les Delaunay se sont mis à la maltraiter, Emmanuel voulait leur donner une leçon mais Carla lui a demandé de ne pas s'en mêler. Il s'est toujours demandé pourquoi elle se laissait marcher dessus. La relation père fille a évolué de cette manière jusqu'à ce repas. Emmanuel continuait d'avoir des interrogations. ..... - Tu as toujours été impitoyable, tu es vraiment ma fille. Je ferai comme tu voudras. Mais jusqu'à présent je ne comprends toujours pas pourquoi tu laisses les Delaunay te marcher dessus. Carla un sourire amer lui a répondu - J'aime Francis, j'ai toujours pensé qu'il allait changer et arrêter mais plus le temps passe, plus il devient ignoble. Mais cette fois s'en est trop, je compte di.... Elle s'arreta net avant de finir le mot divorcer. Une idée monstrueuse et diabolique venait de lui traverser l'esprit. Elle s'est dit en elle-même - Divorcer serait une grossière erreur, à la minute où je partirai Elsa viendra s'installer dans ma maison et ils fileront le parfait amour. Pourquoi devrait-ils être heureux quand de leur côté ils font tout pour me rendre malheureuse ? Non, il doivent souffrir. J'aurai bientôt une organisation capable de me conférer le pouvoir nécessaire pour les détruire. Je m'en servirai sans scrupule. J'ai déjà une petite idée de ce que je ferai. Son père la scrutait en silence comme pour déceler ce à quoi elle pensait. Le regard intense de son père l'a fait revenir à la réalité et elle a dit - Changeons de sujet tu veux bien ? -D'accord. Prends des congés la semaine prochaine, je dois te montrer un certain nombre de choses. - Impossible, le gouverneur m'a mis sur un dossier très important. Il ne peut reporter. - D'accord, c'est risqué mais on trouvera un jour pour que tu rencontre tous les gérants. - Disons vendredi soir ? - Très bien, ça marche. Carla et son père ont encore échangé une longue heure avant de quitter le restaurant. Carla est montée dans la voiture d'Emmanuel. Sa voiture à elle était conduite par un sbire de son père. Emmanuel a déposé sa fille à la maison et a attendu qu'elle entre avant de rentrer à son tour. Carla est rentrée dans la maison à presque 1h13 mais Francis n'était toujours pas à la maison. Elle a supposé qu'il passait la nuit avec Elsa. À cette pensée elle a eu une forte nausée et a dit à haute voix - Francis Delaunay, Elsa Monnier et chacune de vos familles ne perdez rien pour attendre. Un peu de patience, je vais tous vous anéantir et je vais observer votre chute. Je dois continuer à jouer la femme faible, fragile et docile pour qu'aucun d'eux ne puisse me soupçonner. Une fois que j'aurai fait de leur vie un enfer et qu'ils se demanderont comment tant de malheur pouvaient leur arriver, je leur ferai savoir que c'est à cause de moi. J'ai hâte de voir la détresse dans leurs yeux. Le visage de Carla s'est tordu en un rictus hideux.Le lendemain, Carla est allée au travail au service du gouverneur. Le problème de la réserve naturelle était en cours de résolution. Grâce à l'organisation, elle avait bloqué les manifestations annoncées par les syndicats des fermiers. Le gouverneur devait donner une conférence de presse dans l'après-midi. Elle a préparé les documents nécessaires et a appelé le représentant des syndicats pour lui rappeler d'être présent et les soutenir lors de la dite conférence. Pendant qu'elle travaillait Laetitia Dubras est entrée dans son bureau toute enjouée - Hello Carla. - Oui Laeti (Carla a répondu sans trop d'émotions la tête toujours plongée dans son travail) Laetitia s'est empressée de venir s'asseoir devant elle et lui a souri. - Alors dis-moi, comment peux-tu te permettre deux entrées au gala du Groupe Huet ? Je veux tous les détails. Carla a stoppé net son travail et s'est adossée en la regardant avec tendresse et détachement. - C'est pas le moment, je suis occupée. On e
Carla et Roland ont mis leur plan en marche. Pour aider M. Verger à remporter l'élection, ils ont créé des manifestations dans la ville occasionnées par le discours de son adversaire. Le gouverneur est celui qui a aux yeux des électeurs, calmé la situation et évité le pire. C'est ainsi qu'il a pu remonter dans les sondages en seulement deux mois. Vanessa n'était toujours pas revenue de son stage de formation. La grossesse de Carla était déjà à treize semaines et comme chaque mois, elle avait sa visite prénatale. Son père l'ayant accompagné à la visite se 9 semaines connaissait donc bien la date de son prochain rendez-vous. Il l'a donc appelé et carla a décroché - Oui papa - Comment va ma princesse ? - Je vais bien, merci. -Bien alors je passe te prendre demain ? - Oui papa. - À demain alors - oui Puis il a raccroché. Après l'appel de son père, le téléphone de Carla a de nouveau sonné. C'était Adrien Huet. Elle n'a pas décroché car elle l'évitait depuis l'incident de
Nouvelle maison de Carla Vanessa s'est levée de bonne heure. Elle était épuisée car son sommeil a été extrêmement court. Ayant fait ses bagages la veille, elle s'est juste préparée à partir. Elle a descendu ses affaires au salon et a attendu là. Roland comme toujours a fait preuve de ponctualité. À 5h30 il était déjà là et a appelé Vanessa. En voyant son appel, elle a guetté à travers la fenêtre du salon et a vu sa voiture garée dans l'allée de la maison. Ne voulant pas interagir avec lui, elle a renvoyé l'appel puis a saisi ses deux bagages et est sortie du salon. Roland est devenu plus en colère contre elle, mais il n'a rien dit. Il lui a ouvert la malle et elle y a mis ses affaires. Lorsqu'elle est montée dans la voiture et a fermé la portière, il lui a dit - Tournes toi. Vanessa ne s'est pas tournée et elle n'a non plus rien dit. Roland a perdu patience et l'a grondé - Je t'ai demandé de te tourner, exécute toi tout de suite. Vanessa a tourné la tête pour regarde
Le même mercredi, Carla s'est réveillé de bonne heure et est allée au travail. Ces derniers jours elle faisait des cauchemars. Elle a travaillé toute la matinée. À l'arrivée de Vanessa, elle est allée dans sa voiture pour suivre les échanges entre le gouverneur et sa représentante. Carla les a suivis de bout en bout jusqu'à la fin sans intervenir. Elle tenait à connaître la valeur de celle qu'elle avait choisie. En voyant Vanessa gérer la situation avec brio, elle l'a félicité. Le soir vers 19h Carla est arrivée dans sa nouvelle maison. Les ingénieurs et manoeuvres étaient déjà rentrés. Vanessa et Roland étaient là. Elle a fait le tour de la maison pour s'assurer de l'évolution des travaux après les avoir salués. Le salon et la salle à manger n'étant pas vraiment utilisable, Carla a demandé que la rencontre se fasse dans la chambre de Vanessa. Elle a ouvert la séance de travail - Vanessa je tiens encore à te féliciter pour tes performances d'aujourd'hui. - Merci madame (Vaness
Le lendemain Vanessa s'est préparée et a demandé à Jacques de se préparer aussi. elle a quitté la maison à 12h et est finalement arrivée au service du gouverneur. Carla l'a vu arriver. Elles ne se sont rien dit mais Carla a appréciée sa tenue. Elle est allée au secrétariat du gouverneur et a annoncé sa venue. Par la suite Vanessa est entrée dans le bureau et a vu M. Verger qui semblait occupé par le travail. En la voyant entrer, il a stoppé net toute activité pour regarder la femme qui venait d'entrer. La pièce entière semblait s'être mise au diapason de son aura. Sa tenue n'était pas un simple vêtement, mais une armure de pouvoir finement ciselée. Le tailleur-jupe, d'un blanc cassé texturé, presque tweedé, épousait sa silhouette avec une précision sculpturale. La veste cintrée, à double boutonnage, était l'épicentre de sa détermination. Chaque bouton, chaque ligne, soulignait une confiance inébranlable. Le col pointu qui relevait juste ce qu'il fallait, encadrait un port de tête
Le matin, Vanessa s'est levée très tôt. Elle s'est apprêtée et attendue l'arrivée de Roland. Comme à son habitude, il était à l'heure. À 7h53, la voiture de Roland est entrée dans la concession. Il a passé un appel à Vanessa. - Je suis en bas, descends. Puis il a raccroché. Vanessa a soufflé d'agacement - La journée promet d'être longue a-t-elle pensée. Elle a ensuite vérifié ses affaires et a quitté la maison. Elle est montée dans la voiture sans même le saluer. Avant leur dispute de la veille elle lui aurait au moins dit un "bonjour" mais elle n'avait aucune envie de lui adresser la parole. Roland qui quand à lui avait toujours une forte envie de l'étrangler a apprécié son silence. Il a démarré la voiture et l'a conduit chez Luxuria, la boutique de mode de l'organisation. Pendant tout le trajet ils ne se sont pas adressés la parole mais arrivé devant la voiture il lui a dit - Descends. Sans dire un mot Vanessa est descendu. Roland l'a suivi et a confié sa voiture à







