Marc
Après plusieurs minutes à la caresser, à effleurer chaque parcelle de sa peau, à l’embrasser avec une passion tremblante, je sens que quelque chose de nouveau s’installe entre nous. Un lien fragile mais puissant, un souffle partagé, une promesse silencieuse.
Je prends une profonde inspiration, le cœur battant à tout rompre. Tout mon corps est tendu, chaque muscle alerte, chaque pensée concentrée sur cet instant qui s’annonce comme un passage, un seuil à franchir.
Je me penche vers elle, mes mains glissent lentement le long de ses hanches, hésitent un moment avant de s’aventurer un peu plus bas. Son corps se tend légèrement, puis se détend, m’accueillant sans réserve.
Je sens son souffle, irrégulier, se mêler au mien. Ses yeux cherchent les miens, cherchant une confirmation, une permission. Je lui souris, essayant de lui transmettre toute ma douceur, toute ma vulnérabilité.
Puis, avec une lenteur sacrée, je me place entre ses cuisses. Mon corps frissonne, un mélange d’appréhension et d’excitation m’envahit. C’est la première fois que je fais cela. La première fois que je pénètre une femme. Pas seulement physiquement, mais aussi émotionnellement.
Je sens l’étreinte délicate de sa chair autour de moi, un contact brûlant et doux à la fois. Chaque mouvement est une révélation, chaque sensation une nouvelle vérité sur ce que je suis, ce que je peux être.
Je ferme les yeux un instant, essayant de graver ce moment dans ma mémoire, de ne pas le laisser s’échapper. Je ressens une émotion intense, un flot de gratitude et d’espoir.
Je ne suis plus cet homme brisé, ce corps figé par la peur et la honte. Je suis un homme qui s’ouvre, qui donne, qui reçoit.
Je bouge lentement, avec respect, avec délicatesse, écoutant chaque souffle, chaque frémissement.
C’est un instant fragile, suspendu dans le temps, où tout semble possible.
Où je redeviens entier.
Je sens son corps frémir sous mes mains, ses gémissements légers qui s’échappent entre ses lèvres entrouvertes. Chaque son est une mélodie fragile, un appel secret qui résonne au plus profond de moi, éveillant une passion que je croyais perdue à jamais.
– Hum… murmure-t-elle, sa voix tremblante, chargée de douceur et d’émotion.
Ses mots me surprennent, me bouleversent. Nous ne nous connaissons pas, pourtant son prénom glissé entre ses lèvres semble suspendre le temps. Je retiens mon souffle, absorbant cette intimité qui s’installe malgré tout entre deux inconnus.
Lola
Je suis dans un rêve.
Un rêve doux, enveloppant, un songe où tout est nouveau, tout est possible.
Je sens sa peau contre la mienne, chaude, vibrante de vie. Ses mains me parcourent comme des plumes, légères, délicates, réveillant en moi des sensations que je n’avais jamais connues.
Son regard est si profond, si vrai. Je lis dans ses yeux cette tendresse, cette peur aussi, la même que je ressens au creux de mon ventre.
Je me demande si je suis vraiment là, si je vis ce moment ou si mon esprit s’égare dans une illusion trop belle pour être vraie.
Et pourtant, son corps contre le mien me parle un langage silencieux. Chaque frisson, chaque souffle, chaque battement de cœur me conforte dans cette réalité.
Je sens son hésitation, son respect. Il avance doucement, avec cette lenteur presque sacrée qui me donne envie de me laisser aller, de lui faire confiance.
– Plus doucement... je murmure, la voix tremblante.
Je ne sais pas comment dire que tout est nouveau, que chaque contact est une découverte, un pas dans l’inconnu.
Mais lui comprend. Il ralentit, ses gestes deviennent caresses, ses regards des promesses.
Je ferme les yeux, m’abandonnant à cette sensation, à cette chaleur qui m’enveloppe.
C’est si beau , tellement beau.
Je sens mes lèvres trembler, mes mains chercher les siennes, ce contact timide mais réconfortant.
Je voudrais que le temps s’arrête, que cette bulle fragile ne se brise jamais.
Je suis là, dans ce rêve éveillé, avec lui, ce compagnon si beau, si tendre.
– Je… c’est… c’est nouveau pour moi, je souffle presque en aveu.
Et il ne dit rien, il ne fait que continuer, avec cette douceur infinie, comme s’il voulait graver à jamais ce premier contact.
Marc
Je glisse plus profondément, avec une lenteur sacrée, honorant chaque instant, chaque contact. Son corps se tend, puis se relâche contre moi, m’abandonnant avec cette confiance fragile que seuls deux inconnus peuvent se permettre.
Un frisson me traverse, une chaleur intense qui embrase tout mon être.
Je cherche à retenir cette perfection, ce lien fugace qui nous unit, cette promesse silencieuse d’un nouveau départ.
– Ne pars pas, murmure-t-elle, ses mains cherchant les miennes dans une étreinte timide.
Le monde extérieur disparaît.
Il n’y a plus que nous.
Deux étrangers qui s’apprivois
ent, deux corps qui s’éveillent.
Et dans ce murmure des corps, je redeviens entier.
MarcLa douche est un délice. L’eau chaude ruisselle sur ma peau, entraînant avec elle les dernières traces de sommeil et, étrangement, un reste de cette ivresse nocturne. Je ferme les yeux, laissant le flux régulier m’emplir d’une sensation de bien-être absolu. Chaque goutte sur mes épaules, sur mes bras, me rappelle la nuit passée : ses mains, ses lèvres, le frisson de ses doigts sur ma peau… J’esquisse un sourire, incapable de me détacher de ces souvenirs brûlants.Je savoure ce moment comme un luxe. Mon corps se tend, s’étire, et je me sens vivant à chaque mouvement. Les vapeurs de la salle de bain m’enveloppent, mais mon esprit s’échappe dans des souvenirs délicieux, un fil continu de désir et de chaleur qui ne faiblit pas.Sorti de la douche, je m’enroule dans une serviette et me dirige vers la commode. Je choisis un jean simple, un T-shirt qui épouse mes épaules, et pour la première fois depuis longtemps, je m’habille en souriant, léger, presque flottant. Puis, en fouillant mes
MarcJe dors à peine.Le sommeil n’est qu’une illusion fragile, traversée de réveils courts, de battements de cœur qui résonnent dans mes tempes, et de souvenirs encore brûlants sur ma peau. Chaque fois que je ferme les yeux, je sens de nouveau ses mains, sa chaleur, comme un écho qui refuse de s’éteindre.Elle est là, tout près, sa respiration lente effleurant mon épaule. Un souffle régulier, presque apaisant… mais incapable d’éteindre le tumulte qui me maintient éveillé.J’ouvre les yeux dans la pénombre, et le simple contour de son visage, dessiné par la lueur froide de la lune qui glisse à travers les rideaux, suffit à rallumer ce désir qui n’a jamais vraiment disparu depuis que je l’ai touchée.Mon corps décide avant ma raison.Je me tourne vers elle, avec une lenteur calculée, comme pour ne pas briser la bulle fragile qui nous entoure. Ma main glisse le long de son bras nu, caressant cette peau tiède qui me fait oublier tout le reste. Elle bouge à peine, mais un frisson léger tr
LolaLe matin filtre à travers les volets entrouverts, dessinant des lignes pâles sur le mur face à moi. Allongée, mon corps encore brûlant de la nuit passée, la peau marquée de ses caresses, je sens mon cœur tambouriner sous ma poitrine comme un animal apeuré.Je cligne des yeux, cherchant à chasser la confusion qui m’étreint. Ce n’était pas un rêve. Tout est là, chaque souffle, chaque frisson, chaque murmure gravé dans ma mémoire comme un tatouage indélébile.L’ampleur de ce que j’ai vécu s’abat sur moi comme une tempête. Ce premier abandon, ce don de moi que je n’aurais jamais cru possible.Un poids énorme écrase ma poitrine.La honte.Si forte qu’elle me noue la gorge, m’étouffe, me pousse à me cacher, à fuir.Mais sous cette honte, une flamme plus sombre s’allume : la colère.Une rage sourde, brûlante, qui serre mes poings, fait battre mes tempes à tout rompre.Pourquoi moi ? Pourquoi lui ? Pourquoi cette ville pourrie, pleine de regards cruels, de jugements qui me dévorent ?Et
MarcAprès plusieurs minutes à la caresser, à effleurer chaque parcelle de sa peau, à l’embrasser avec une passion tremblante, je sens que quelque chose de nouveau s’installe entre nous. Un lien fragile mais puissant, un souffle partagé, une promesse silencieuse.Je prends une profonde inspiration, le cœur battant à tout rompre. Tout mon corps est tendu, chaque muscle alerte, chaque pensée concentrée sur cet instant qui s’annonce comme un passage, un seuil à franchir.Je me penche vers elle, mes mains glissent lentement le long de ses hanches, hésitent un moment avant de s’aventurer un peu plus bas. Son corps se tend légèrement, puis se détend, m’accueillant sans réserve.Je sens son souffle, irrégulier, se mêler au mien. Ses yeux cherchent les miens, cherchant une confirmation, une permission. Je lui souris, essayant de lui transmettre toute ma douceur, toute ma vulnérabilité.Puis, avec une lenteur sacrée, je me place entre ses cuisses. Mon corps frissonne, un mélange d’appréhension
MarcLe silence pèse lourd dans la chambre. Je reste assis, figé, les mains crispées sur mes cuisses, le visage brûlant de honte. Pourtant, mes yeux ne peuvent s’empêcher de revenir vers elle, cette femme allongée sur le lit, à la fois fragile et forte, fatiguée mais magnétique.Je la regarde de plus près. Ses courbes sont harmonieuses, son corps semble dessiné pour inspirer le désir, pour offrir un refuge. Une douceur émane de son visage, malgré la dureté de son regard.Quelque chose d’irréel commence à se passer. Une sensation que je n’ai jamais connue depuis longtemps s’insinue en moi, timide d’abord, puis de plus en plus pressante. Une chaleur, une vie, un feu qui s’éveille dans mon corps.Je bande!!!!Pour la première fois de ma vie.Le choc me fige. Je n’ose pas y croire. C’est comme si cette chambre poussiéreuse, cette nuit imposée, cette femme inconnue avaient réveillé en moi une part oubliée, enterrée sous des années de honte et de silence.Je croise le regard de la femme. El
MARCJe sens l’air lourd dès que je pousse la porte. Une odeur mêlée de cigarette froide, de parfum bon marché et de renfermé me saute au visage. C’est un mélange toxique qui me serre la gorge et fait naître un goût amer sur ma langue. Mon cœur cogne, un rythme irrégulier, autant à cause de l’angoisse que de la honte qui m’étouffe.Lorent, mon ami d’enfance, m’a traîné ici sans vraiment me demander mon avis. Il ne comprend pas. Il ne peut pas comprendre. Ce genre d’endroit me donne la nausée. Je n’ai jamais eu l’habitude de franchir ces seuils où les hommes viennent chercher ce qu’ils n’osent pas demander ailleurs, ce qu’ils ne peuvent pas trouver dans un regard sincère ou dans la chaleur d’un vrai contact.– Allez, Marc, lâche-toi un peu, lance Lorent d’un ton qui se veut rassurant, mais qui sonne surtout comme un ordre. C’est juste une chambre. Une femme, une nuit. Tu verras, ça te fera du bien.Il ne sait pas que je me bats chaque jour contre une humiliation plus grande encore que