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Chapitre 5 — L’instant fragile

Author: Déesse
last update Last Updated: 2025-08-13 01:31:37

Marc

Après plusieurs minutes à la caresser, à effleurer chaque parcelle de sa peau, à l’embrasser avec une passion tremblante, je sens que quelque chose de nouveau s’installe entre nous. Un lien fragile mais puissant, un souffle partagé, une promesse silencieuse.

Je prends une profonde inspiration, le cœur battant à tout rompre. Tout mon corps est tendu, chaque muscle alerte, chaque pensée concentrée sur cet instant qui s’annonce comme un passage, un seuil à franchir.

Je me penche vers elle, mes mains glissent lentement le long de ses hanches, hésitent un moment avant de s’aventurer un peu plus bas. Son corps se tend légèrement, puis se détend, m’accueillant sans réserve.

Je sens son souffle, irrégulier, se mêler au mien. Ses yeux cherchent les miens, cherchant une confirmation, une permission. Je lui souris, essayant de lui transmettre toute ma douceur, toute ma vulnérabilité.

Puis, avec une lenteur sacrée, je me place entre ses cuisses. Mon corps frissonne, un mélange d’appréhension et d’excitation m’envahit. C’est la première fois que je fais cela. La première fois que je pénètre une femme. Pas seulement physiquement, mais aussi émotionnellement.

Je sens l’étreinte délicate de sa chair autour de moi, un contact brûlant et doux à la fois. Chaque mouvement est une révélation, chaque sensation une nouvelle vérité sur ce que je suis, ce que je peux être.

Je ferme les yeux un instant, essayant de graver ce moment dans ma mémoire, de ne pas le laisser s’échapper. Je ressens une émotion intense, un flot de gratitude et d’espoir.

Je ne suis plus cet homme brisé, ce corps figé par la peur et la honte. Je suis un homme qui s’ouvre, qui donne, qui reçoit.

Je bouge lentement, avec respect, avec délicatesse, écoutant chaque souffle, chaque frémissement.

C’est un instant fragile, suspendu dans le temps, où tout semble possible.

Où je redeviens entier.

Je sens son corps frémir sous mes mains, ses gémissements légers qui s’échappent entre ses lèvres entrouvertes. Chaque son est une mélodie fragile, un appel secret qui résonne au plus profond de moi, éveillant une passion que je croyais perdue à jamais.

– Hum… murmure-t-elle, sa voix tremblante, chargée de douceur et d’émotion.

Ses mots me surprennent, me bouleversent. Nous ne nous connaissons pas, pourtant son prénom glissé entre ses lèvres semble suspendre le temps. Je retiens mon souffle, absorbant cette intimité qui s’installe malgré tout entre deux inconnus.

Lola

Je suis dans un rêve.

Un rêve doux, enveloppant, un songe où tout est nouveau, tout est possible.

Je sens sa peau contre la mienne, chaude, vibrante de vie. Ses mains me parcourent comme des plumes, légères, délicates, réveillant en moi des sensations que je n’avais jamais connues.

Son regard est si profond, si vrai. Je lis dans ses yeux cette tendresse, cette peur aussi, la même que je ressens au creux de mon ventre.

Je me demande si je suis vraiment là, si je vis ce moment ou si mon esprit s’égare dans une illusion trop belle pour être vraie.

Et pourtant, son corps contre le mien me parle un langage silencieux. Chaque frisson, chaque souffle, chaque battement de cœur me conforte dans cette réalité.

Je sens son hésitation, son respect. Il avance doucement, avec cette lenteur presque sacrée qui me donne envie de me laisser aller, de lui faire confiance.

– Plus doucement... je murmure, la voix tremblante.

Je ne sais pas comment dire que tout est nouveau, que chaque contact est une découverte, un pas dans l’inconnu.

Mais lui comprend. Il ralentit, ses gestes deviennent caresses, ses regards des promesses.

Je ferme les yeux, m’abandonnant à cette sensation, à cette chaleur qui m’enveloppe.

C’est si beau , tellement beau.

Je sens mes lèvres trembler, mes mains chercher les siennes, ce contact timide mais réconfortant.

Je voudrais que le temps s’arrête, que cette bulle fragile ne se brise jamais.

Je suis là, dans ce rêve éveillé, avec lui, ce compagnon si beau, si tendre.

– Je… c’est… c’est nouveau pour moi, je souffle presque en aveu.

Et il ne dit rien, il ne fait que continuer, avec cette douceur infinie, comme s’il voulait graver à jamais ce premier contact.

Marc

Je glisse plus profondément, avec une lenteur sacrée, honorant chaque instant, chaque contact. Son corps se tend, puis se relâche contre moi, m’abandonnant avec cette confiance fragile que seuls deux inconnus peuvent se permettre.

Un frisson me traverse, une chaleur intense qui embrase tout mon être.

Je cherche à retenir cette perfection, ce lien fugace qui nous unit, cette promesse silencieuse d’un nouveau départ.

– Ne pars pas, murmure-t-elle, ses mains cherchant les miennes dans une étreinte timide.

Le monde extérieur disparaît.

Il n’y a plus que nous.

Deux étrangers qui s’apprivois

ent, deux corps qui s’éveillent.

Et dans ce murmure des corps, je redeviens entier.

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