Accueil / LGBTQ+ / À l'encre de tes chaînes / Chapitre 43 — Possession absolue

Share

Chapitre 43 — Possession absolue

Auteur: Déesse
last update Dernière mise à jour: 2025-04-26 04:52:51

Maëlys

Le silence dans la salle est pesant. Tous les regards sont braqués sur nous. Aleksandr avance d’un pas assuré, me tenant fermement par le poignet. Je pourrais reculer, protester, mais il le sait autant que moi : je ne le ferai pas.

Le collier autour de mon cou serre un peu plus mon souffle, non pas par sa matière, mais par tout ce qu’il représente. Un engagement tacite. Une soumission revendiquée.

Nous atteignons le centre de la salle. Aleksandr se retourne lentement vers moi, ses prunelles sombres m’avalant toute entière.

— Déshabille-toi.

Un frisson glacial me traverse. Mon cœur s’emballe, et mon esprit vacille entre défi et obéissance.

— Ici ?

Son sourire est lent, carnassier.

— Ici.

Autour de nous, des murmures s’élèvent, une tension palpable enserre l’air. Je sens chaque regard peser sur moi, chaque respiration suspendue.

Aleksandr attend. Il ne répétera pas son ordre.

Mes doigts tremblent légèrement lorsque je fais glisser la fermeture de ma robe. Le tissu glisse sur ma p
Continuez à lire ce livre gratuitement
Scanner le code pour télécharger l'application
Chapitre verrouillé

Latest chapter

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 110 — Là où l’ombre s’invite

    MaëlysIl dort.Enfin.Son souffle s’est ralenti. Son torse se soulève avec cette régularité rare chez lui, comme s’il avait abandonné pour quelques heures la guerre intérieure qu’il mène en silence.Il dort, et je veille.Je suis blottie contre lui, ma paume posée sur sa peau, sur ce cœur qui bat si fort quand il se tait.C’est un luxe, ce silence.Un luxe si fragile que je n’ose pas respirer trop fort.Mais quelque chose… grince en moi.Un instinct ancien.Une vibration sourde dans l’air.Un souffle qui n’est pas le sien.Je me lève sans bruit.Je prends sa chemise, celle qu’il avait laissée tomber un peu plus tôt. Elle garde encore son odeur.Bois sombre. Poudre. Une trace métallique, presque.Son monde.Je marche jusqu’à la cuisine, le parquet froid sous mes pieds nus.L’appartement semble en apnée.Même la ville, dehors, semble figée. Comme si elle savait.Je me sers un verre d’eau.Le liquide tremble un peu contre le verre.Et puis — ça frappe.Trois coups.Clairs. Tranchés.Ni

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 109 — Là où le monde les voit

    MaëlysIl m’a regardée, longuement, après un baiser qui n’en finissait pas.Puis il a murmuré, le front contre le mien :— J’ai une réunion dans une heure.Et je veux que tu viennes.Je me suis figée.— Sérieusement ?Il a hoché la tête.Pas un jeu. Pas un caprice.Un choix.— Tu as pas besoin de dire un mot. Juste… reste là , avec moi , je ne veux pas te quitter d'une semelle .Je ne savais pas quoi répondre.Il venait de poser ses tripes sur la table sans avoir l’air de rien.Et j’ai compris : il ne m’invite pas dans une réunion.Il m’introduit dans son monde.Je suis dans la chambre. Il me regarde. Assis sur le rebord du lit.Il ne parle pas . Il attend.Dans sa chemise noire ouverte à la gorge, il est d’une beauté dangereuse.Ses yeux me suivent avec une intensité silencieuse. Presque animale.Je fouille dans la penderie.La sienne. Je le sens réagir à chaque pièce que je frôle du bout des doigts.J’en ressors une jupe noire, simple, droite.Une chemise blanche légèrement trop gr

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 108 — Là où rien ne ment

    MaëlysLe plateau est resté là, oublié.Comme nos noms. Comme le monde.Je suis couchée sur lui, peau contre peau, joue contre son torse.Ses doigts glissent paresseusement sur le bas de mon dos, à peine un frôlement, mais chaque passage fait naître un frisson, comme une mémoire immédiate de tout ce que nous avons été cette nuit.Il m’entoure d’un bras possessif, l’autre replié derrière sa tête.Il ne parle pas. Pas encore.Mais il est là. Totalement là. Et c’est vertigineux.Chaque battement de son cœur me traverse.Lentement. Intensément.Comme une langue secrète qu’il me laisse enfin entendre.Une confession sans mot. Un abandon silencieux.Je ferme les yeux.Je crois que je pourrais rester là une vie.Sans questions. Sans projections.Juste… là.Il a ce goût d’instant qui suspend tout.Ce parfum brut de vérité.Sa peau encore chaude, marquée par moi.Mes cuisses douloureuses d’avoir été aimées, ravagées.Tout en moi lui appartient. Et je n’ai pas peur.Mais au bout d’un moment, sa

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 107 — Le goût du matin

    MaëlysJe me réveille avant lui.Peut-être même avant l’aube.Il fait encore nuit, ou presque.Ce moment suspendu où le jour hésite.Où le monde retient son souffle.La chambre est calme, saturée de chaleur et de silence.Il règne un parfum d’après.Mélange de sueur, de peau, de sexe… de vérité.Je suis blottie contre lui.Sa main sur ma hanche. Sa jambe entre mes cuisses.Son torse, un mur chaud contre mon dos.Il dort vraiment cette fois Son souffle est lent, régulier.Son cœur cogne doucement contre ma nuque.Un rythme de paix fébrile.Je n’ose pas bouger. Pas tout de suite.Je veux le garder comme ça.Le graver dans ma mémoire . Je tourne doucement la tête.Je le regarde.Il est magnifique dans ce désordre.Les cheveux en bataille. La mâchoire marquée , un homme. Un vrai , pas une image. Ni un rêve.Quelqu’un de brut, de réel.Il a les traits apaisés, mais son corps, lui, parle encore.Ses mains fermées, prêtes.Ses muscles tendus même dans le sommeil.Comme s’il restait sur le q

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 106 — Là où l’on respire encore

    MaëlysJe ne dors pas.Je ne peux pas.Le silence autour de moi est trop dense. Trop vivant.Mon corps est un champ de ruines délicieuses.Un territoire incendié.Chaque nerf est à vif. Chaque muscle palpite d’un souvenir.Je suis là. Allongée sur ses draps. Dans ses bras. Nue.Et pourtant couverte de lui.Ses mains ont laissé des empreintes.Ses dents, des marques.Sa voix, des ordres incrustés dans ma peau.Et sa main, toujours là.Autour de ma gorge.Pas pour me dominer.Pour m’ancrer.Pour m’empêcher de me dissoudre.Il respire fort. Longtemps.Comme s’il cherchait un rythme qu’il ne trouve pas.Je me demande s’il dort.Mais je sens ses doigts bouger. À peine.Un frémissement. Un aveu.Il pense.Il veille.Je tourne lentement la tête vers lui.Je cherche ses yeux dans l’obscurité.Je les trouve. Brillants. Intacts. Immuables.Je murmure :— Tu ne dors pas.Pas de réponse.Juste sa main qui se resserre, très légèrement.Un signal. Un rappel.Je suis là. Il me tient.Et je souris.J

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 105 — Là où la volonté s’efface

    AleksandrElle est toujours là.À genoux.Et moi, je ne respire plus.Je la regarde comme un homme regarde ce qu’il n’aurait jamais dû obtenir.Et qu’il va prendre quand même. Parce que le besoin est trop grand.Parce que le désir a dépassé les bornes de la raison depuis longtemps.Maëlys ne parle pas.Elle attend.Chaque muscle de son corps contient le silence comme un fil tendu à l’extrême.Mais elle est prête.Pas pour l’amour.Pas pour la douceur.Pour moi. Pour ce que je suis. Brutal. Froid. Brûlant. Tout en même temps.Je descends lentement mes doigts le long de sa gorge, jusqu’à la base de sa nuque.Je sens son sang battre sous la peau fine.Puis je m’empare de sa chevelure.Je la tire vers moi, fermement, avec une brutalité maîtrisée, millimétrée.Elle halète.Ses lèvres s’entrouvrent sous la tension, mais elle ne crie pas.Elle s’offre. Plus encore.Comme si chaque geste que je lui impose arrachait les dernières couches d’une vie d’avant.Une vie sans ça.Sans moi.— Debout,

Plus de chapitres
Découvrez et lisez de bons romans gratuitement
Accédez gratuitement à un grand nombre de bons romans sur GoodNovel. Téléchargez les livres que vous aimez et lisez où et quand vous voulez.
Lisez des livres gratuitement sur l'APP
Scanner le code pour lire sur l'application
DMCA.com Protection Status