Home / Mafia / À l'ombre du parrain / Chapitre 14– La trahison, la tentation d’une promesse oubliée

Share

Chapitre 14– La trahison, la tentation d’une promesse oubliée

Author: Déesse
last update Last Updated: 2025-04-10 03:19:11

Dante

Je n’ai jamais cru à l’idée de rédemption. Je pensais que tout était une question de pouvoir, de stratégie, de contrôle. Mais la tentation… La tentation de la laisser entrer dans ma vie, de lui offrir chaque morceau de mon âme, c’est ce qui me consume maintenant.

Elle est là, tout près de moi, ses yeux flamboyants de désir et de défi, comme si elle savait exactement ce que je ressens. Elle sait que j’ai franchi la ligne, que je suis bien plus qu’un homme de pouvoir maintenant. Je suis un homme brisé, et elle en a la clé. Mais il y a un prix. Un prix que je ne peux plus ignorer.

Je marche dans le salon de mon appartement, mes pas résonnant contre le sol de marbre froid. La lumière tamisée n’éclaire que la moitié de la pièce, plongeant l’autre dans une obscurité presque menaçante. Il y a des choses que je n’arrive pas à oublier. Des promesses que j’ai faites, et que je n’ai pas tenues. Mais maintenant, Elena fait partie de mon monde. Et je sais que rien ne sera plus jamais comme a
Continue to read this book for free
Scan code to download App
Locked Chapter

Latest chapter

  • À l'ombre du parrain    Chapitre 91 : Là où les ombres s’étirent

    DRAKOV02h21 , Périmètre nord-est : Secteur industriel abandonnéLe vent râpe les tôles rouillées dans un sifflement strident, comme un avertissement que personne n’écoutera.Tout est figé. Même les rats semblent s’être tus, cachés dans quelque recoin trop sombre pour être humain.Nous sommes en place depuis trente-sept minutes.Une éternité, quand le moindre souffle peut devenir une trahison.Pas un mouvement. Pas une source lumineuse.Juste l’attente.Le vide.Le calme apparent d’un sol qui s’apprête à s’effondrer.Et nous, nous attendons , non pas par patience, mais parce que c’est dans cette lenteur tendue que nous devenons prédateurs.C’est là, dans l’inaction apparente, que les failles se dessinent.Là que les masques tombent.Là que les faibles révèlent leur cœur tremblant.Je lève la main.L’escouade se disperse aussitôt, sans un bruit, sans un mot, avalée par l’obscurité comme si elle n’avait jamais existé.Pas une vibration, pas même un souffle.Rien que l’ombre qui avance.

  • À l'ombre du parrain    Chapitre 90 — Là où la peur change de camp

    COMMANDANT VELASQUEZJe regarde les images en boucle.Les explosions.Le feu.Le sang.Et ce silence, après.Le silence d’un système qui se fige.Qui se rend compte qu’il n’est plus seul à pouvoir frapper.Ils ont osé.Trois relais tactiques.Un dépôt d’armement.Quatre convois interceptés.Des blessés. Deux morts.Et surtout… une heure de vide.Soixante putains de minutes où nos réseaux internes ont été paralysés.Pas de transmission. Pas de relais. Pas de contrôle.C’est plus qu’un sabotage.C’est une gifle.Je fixe l’écran noir. Puis le suivant. Puis le troisième.Et je les revois : ces silhouettes masquées.Ces visages anonymes qui frappent avec la précision d’une armée.Mais qui, dans leurs gestes, trahissent autre chose :Une faim. Une cause. Une colère que même nos drones n’ont pas su prévoir.Je me redresse lentement.J’écrase ma cigarette dans le cendrier de fer, tordu par d’anciens accès de rage.Le goût amer me colle au palais. Le goût de l’orgueil blessé. Le goût d’un éche

  • À l'ombre du parrain    Chapitre 89 — Là où la nuit réclame justice

    ElenaLa poussière est encore accrochée à mes cheveux quand on descend du camion. La lumière pâle du hangar désaffecté fait trembler les ombres sur nos visages, et chaque respiration est une victoire volée à l’enfer qu’on vient de traverser.Le métal grince sous nos pas. Le silence est celui des lieux oubliés, celui des cachettes qu’on n’utilise que lorsque toutes les autres ont été réduites en cendres.Dante pose pied à terre en premier. Il saigne au flanc, mais il ne dit rien. Il ne dira rien. Pas tant qu’il tiendra debout. Son dos est droit, son regard durci. Il ne vacille pas. Pas devant nous. Pas ce soir.Jonas est recroquevillé sur la banquette arrière, la main crispée sur la télécommande du drone. Le sang sèche déjà sur sa tempe, en croûtes brisées par la sueur. Il respire fort. Mais il reste conscient. Présent. Debout, à sa manière.Milo, lui, est déjà au travail. Il démonte les circuits de sécurité du local, ouvre les boîtiers électriques à mains nues. Il connaît les gestes,

  • À l'ombre du parrain    Chapitre 88 — Là où le feu réclame des noms

    DanteJe n’ai jamais cru aux rédemptions silencieuses.Ceux qui survivent ne sont pas ceux qui prient. Ce sont ceux qui frappent les premiers. Ceux qui ne reculent pas, même face au gouffre.Et ce matin, le gouffre nous attend à chaque pas.La porte s’est refermée derrière nous avec un bruit sourd. Une forteresse de métal usé, réactivée à la hâte. Refuge secondaire, disaient les plans. Mais moi je vois les fissures dans les angles, les traces anciennes d’un siège oublié.Ce n’est pas un abri.C’est une cage.— Le générateur tiendra combien de temps ? je demande à Milo, sans détourner les yeux de la carte thermique.— Douze heures. Peut-être quinze. Ensuite, on sera aveugles.Je hoche la tête. Ce n’est pas suffisant. Rien ne l’est plus, à ce stade.Derrière moi, Jonas respire bruyamment. Son visage est boursouflé, la joue fendue. Il s’est assis dans un coin avec une compresse contre la tempe, mais son regard reste clair. Il nous écoute. Il attend. Il sait.Je m’approche, accroupi.— Qu

  • À l'ombre du parrain    Chapitre 87 — Là où l’aube ne suffit plus

    ElenaLe silence, après l’orage, a un goût étrange.Celui d’un répit volé. D’un souffle suspendu entre deux abîmes.Je me redresse lentement, les muscles engourdis, les draps froissés par la tension, par l’urgence de ce que nous avons partagé. Dante dort à moitié, le torse nu, une cicatrice ancienne courant sur sa clavicule. Je la suis du bout des doigts, un geste léger, presque irréel.Mais je sais déjà que le rêve est terminé.Le monde attend derrière la porte. Il tape. Il hurle.Il exige.Je m’habille rapidement, l’esprit encore embué. Mes pensées sont floues mais tendues. Chaque fibre de mon corps garde en mémoire le feu de la nuit, mais déjà la glace de la réalité s’infiltre.— Tu comptes partir sans moi ? murmure-t-il, la voix encore râpeuse de fatigue.Je me retourne. Il me regarde, l’œil à moitié clos, mais le corps déjà prêt. En alerte.— Pas une seconde, dis-je avec un sourire bref.Il se redresse, enfile une chemise noire, passe son holster. La tendresse s’efface, remplacée

  • À l'ombre du parrain    Chapitre 86 – Là où les cendres s’élèvent

    ElenaLes premiers coups sourds contre la porte résonnent dans mes tempes comme un tambour menaçant, réveillant chaque fibre de mon être. Cette peur latente, qui s’est nichée en moi depuis des jours, devient soudain une décharge glacée d’adrénaline pure. Une alerte rouge traverse mon corps en éclairs électriques, frappant chaque muscle, chaque nerf, jusqu’au moindre souffle, court, rapide, comme si l’air lui-même devient rare, étouffant.Je me colle à Dante, cherchant dans sa présence une ancre, un refuge. Nos épaules se touchent, presque fusionnent dans cette promiscuité forcée, comme si cette proximité pouvait inverser le cours des choses, stopper la tempête qui s’annonce. Pourtant, au fond de moi, je sais que rien ne suffira. Ni lui, ni moi, ni aucun mur ou arme.Dans ses yeux, je lis ce mélange brutal de force et de fragilité. Un acier trempé au feu des épreuves, mais aussi une fissure où s’infiltrent des douleurs que personne ne doit voir. Ce que je découvre peu à peu chez lui, c

More Chapters
Explore and read good novels for free
Free access to a vast number of good novels on GoodNovel app. Download the books you like and read anywhere & anytime.
Read books for free on the app
SCAN CODE TO READ ON APP
DMCA.com Protection Status