All Chapters of Baise-moi : Chapter 201 - Chapter 210

Djena Je restai là, figée, mes yeux rivés sur l’endroit où Jack venait de disparaître. Le vent léger caressait mon visage, comme une brise timide cherchant à apaiser la tension qui s’était installée entre nous. Mais rien ne pouvait effacer la lourdeur de ce moment, cette sensation d’incompréhension, de regrets. Tout ce que j'avais redouté venait de se produire. Nous étions là, chacun de notre côté, à nous disputer pour des raisons que je n'avais pas su exprimer clairement.Je n'avais jamais voulu en arriver là, mais maintenant que c’était fait, je savais que quelque chose devait changer. La distance entre Jack et moi semblait désormais plus grande qu’elle ne l’avait jamais été. Nos discussions, même les plus sincères, n’arrivaient plus à combler ce vide que j’avais moi-même créé. Peut-être était-ce moi qui avais perdu le fil, qui m'étais égarée dans un tourbillon de doutes et d’incertitudes.Je pris une profonde inspiration avant de sortir mon téléphone. Je n'avais pas le choix. Il f

Jack Je conduisis sur les routes sinueuses qui menaient à chez moi, mon esprit encore engourdi par la conversation avec Djena. Les rues de la ville défilaient, mais il m'était difficile de me concentrer. Mes pensées tourbillonnaient autour de ma femme, Josiane, et des promesses que je lui avais faites, tandis que l'image de Djena, vulnérable et sincère, persistait dans mon esprit. Chaque fois que je pensais à elle, une vague de culpabilité m’envahissait.Arrivé chez moi, je poussai la porte en bois, un geste banal mais, ce soir, une tension s'était installée en moi. Josiane m'accueillit avec un sourire chaleureux, ignorant totalement le tumulte émotionnel qui se trame en moi. "Alors, comment s'est passée ta journée ?" demanda-t-elle, en se dirigeant vers la cuisine.« Ça a été, » répondis-je, levant les yeux, le regard pensif. Je ne pouvais m’empêcher de penser à Djena, à ses incertitudes, et à la promesse d’une conversation encore à venir. Une partie de moi savait que je ne pouvais

Djena Le jour s’était transformé en soirée, et je me tenais devant le miroir de ma chambre, contemplant mon reflet. Les lumières tamisées, l'air chargé de parfum de ma lotion préférée, contrastaient avec les pensées tumultueuses qui parcouraient mon esprit. J'avais l'impression que chaque décision que je prenais m'éloignait un peu plus de la sécurité que je connaissais. Romain, m'avait récemment invité à dîner. Il avait toujours été charmant, avec son sourire engageant et son sens de l'humour désarmant. Pourtant, ce soir, je savais que l'invitation avait une certaine connotation, bien plus qu'un simple repas entre amis. À l'inverse, cet appel imprévu entraînait un frisson d’excitation, mais également l’ombre de mes doutes.Avec une dernière vérification de ma tenue, je pris une profonde respiration avant de quitter chez moi. En chemin, j'essaie de faire le vide dans ma tête, mais l'image de Jack et de son regard doux m'assaillait. Pourquoi m’étais-je laissée entraîner dans cette sit

Djena Je fus réveillée par une douce sensation de chaleur, le souffle léger de Romain m’effleurant le visage. La lumière du matin filtrait à travers les rideaux, noyant la pièce dans une lueur dorée apaisante. Je me sentis enveloppée dans une bulle de confort et de sécurité, les évènements de la nuit précédente résonnant encore dans mon esprit. Alors que je commençais à ouvrir les yeux, je réalisai que Romain était déjà éveillé, observant mon visage avec une tendresse que je n’avais pas anticipée.Ses lèvres se posèrent délicatement sur mon front, puis glissèrent lentement vers mes joues, avant d’atteindre mes lèvres. Le contact de sa bouche sur la mienne, encore embrumée de sommeil, m’envoya un frisson tout au long de ma colonne vertébrale. Mes yeux se fermèrent à nouveau dans l’instant, savourant cette caresse tendre. C’était une douceur tranquille, mais portée par une profondeur de désir qui me fit frémir.« Bonjour, belle dormeuse, » murmura-t-il, sa voix chaude pleine de promess

Djena La nuit enveloppait le monde d’un doux silence, l’obscurité seulement ponctuée par la lumière paisible de la lune qui filtrait à travers les rideaux. Allongée dans le lit de Romain, je me sentais en sécurité, un sentiment de paix m’envahissant. Je me laissai porter par le voile du sommeil, bercée par la douceur de la couverture et la chaleur du corps de Romain à mes côtés.Soudain, je ressentis une légère agitation. Une main douce caressa lentement ma joue, et je me réveillai dans un état de semi-conscience, le moment parfait entre le rêve et la réalité. Les traits de Romain se dessinaient dans l’ombre, son regard intense rivé sur moi. Il me souriait, une lueur de désir illuminant ses yeux.« Djena, » murmura-t-il, la voix chargée de chaleur.Je répondis d’un léger mouvement de tête, encore dans les bras de Morphée. Je ne savais pas s’il était encore tôt ou si la nuit était déjà bien avancée. À cet instant, je ne voulais rien d’autre que de chasser les restes du sommeil, mais l