Lahat ng Kabanata ng Baise-moi : Kabanata 221 - Kabanata 230

Louise Thomas entra dans la cuisine, son regard balayant la pièce en une fraction de seconde. L’atmosphère lourde, presque électrique, le fit immédiatement froncer les sourcils. Il posa les yeux sur moi, puis sur Adrien et Noah, encore figés dans ce silence tendu.— Qu’est-ce qui se passe ici ? demanda-t-il d’un ton calme, mais où perçait une certaine autorité.Je me redressai instinctivement, mes épaules encore raides après la confrontation. Adrien croisa les bras, un sourire narquois aux lèvres, tandis que Noah roulait des yeux comme si tout cela n’était qu’un caprice de ma part.— Rien de grave, papa, dit Adrien d’un ton faussement détendu. On discutait, c’est tout.Thomas ne se laissa pas berner. Son regard perçant se posa sur moi, cherchant la vérité derrière ces mots légers. Il me connaissait trop bien. Je serrai les poings avant de souffler, rassemblant mon courage.— Ils se moquaient encore, répondis-je d’une voix ferme. Et cette fois, j’ai décidé que ça suffisait .Un silenc

LouiseLe réveil sonne tôt, bien plus tôt que d’habitude. Je ne veux pas prendre le risque de les croiser. Leur présence me trouble, bien au-delà de ce que je veux admettre. Alors que je me glisse hors du lit, une étrange sensation m’étreint : comme si je fuyais quelque chose d’inévitable.Dans la salle de bain, l’eau glacée sur mon visage ne suffit pas à chasser le frisson qui me parcourt. L’image qui me renvoie le miroir est celle d’une femme troublée, les pensées embrouillées, les désirs en conflit.Je m’habille rapidement, optant pour une tenue sobre, presque effacée. Moins je me fais remarquer, mieux c’est. Pourtant, une part de moi regrette cette précipitation, ce besoin de fuite qui ne me ressemble pas.Lorsque je descends l’escalier sur la pointe des pieds, un silence pesant habite la maison. Mon cœur tambourine à l’idée qu’ils puissent déjà être réveillés. Je retiens mon souffle, franchis le couloir...— Déjà debout ?Je me fige net. Une voix grave, encore empreinte de sommei

Thomas Je sens mon estomac se nouer à ces mots.— Ça n’a rien à voir avec ça. Elle est ma femme et elle fait partie de cette famille.— Pas pour nous, coupe son frère d’une voix plus froide.Je les regarde, cherchant à comprendre ce rejet si catégorique. Certes, ils n’ont jamais été proches d’elle, mais ce mépris…— Vous n’avez jamais eu de problème avec elle avant, dis-je lentement.— Avant, elle restait à sa place, rétorque Adrien en haussant les épaules. Mais maintenant…Il ne termine pas sa phrase, et quelque chose dans son regard me met mal à l’aise.— Maintenant quoi ? demandé-je, la gorge sèche.Il se contente de sourire, son expression à la fois amusée et provocatrice.— Rien, papa. Juste qu’elle n’est pas notre mère, et qu’on n’a aucune raison de jouer aux fils modèles avec elle.Son frère acquiesce en silence.Je passe une main sur mon visage, las.— Ce n’est pas une question d’être un fils modèle. C’est une question de respect.— Elle n’a pas besoin de notre respect, répon

LouiseLe crépuscule étend lentement son voile sur la ville, peignant le ciel de teintes orangées et pourpres. Je fixe mon reflet dans le miroir, tentant d’y déceler une trace de moi-même, quelque chose de familier, d’intact. Mais tout ce que je vois, c’est une femme aux traits tirés, aux yeux cernés par la fatigue et la confusion.Thomas m’a invitée à dîner ce soir. Un dîner romantique, selon ses mots. Il veut me changer les idées, me faire oublier mon air absent de ces derniers jours. Il ne l’a pas dit, mais je le sens dans sa manière de m’observer, dans ses gestes plus doux que d’ordinaire. Il s’inquiète.Je passe une main tremblante sur ma nuque avant d’attacher mes cheveux en un chignon lâche. La robe qu’il a choisie pour moi repose sur le lit, une soie bleu nuit élégante, fluide, presque irréelle. Je l’enfile, sentant le tissu glisser sur ma peau comme une caresse étrangère. J’ai l’impression de me travestir, de jouer un rôle qui n’est plus le mien.Lorsque je descends, Thomas

LouiseJe les regarde, essayant de masquer mon trouble sous un masque de neutralité. Pourtant, je sens leur regard insistant, scrutateur. Ils savent. Peut-être pas tout, mais ils devinent quelque chose.L'un s’appuie contre le bureau, croisant les bras sur son torse, un sourire en coin.— T’es sûre que tout va bien ? On dirait que tu as vu un fantôme.Je force un rire, léger, feint.— Juste une journée chargée, rien de plus.Le plus jeune contourne mon bureau et s’accoude sur le rebord, se penchant légèrement vers moi. Son regard est plus doux, mais pas moins perçant.— On peut t’aider à décompresser, si tu veux.Sa voix glisse sur moi comme une caresse involontaire, ou volontaire, je n’en sais rien. Mon estomac se serre. Je secoue la tête, m’efforçant de ne pas reculer.— C’est gentil, mais j’ai encore du travail.L’aîné échange un regard complice avec son frère avant de s’asseoir nonchalamment sur un coin de mon bureau.— On peut attendre, pas vrai ?L'autre acquiesce avec un sourir