ThaliaLe calme ne dure jamais. Pas vraiment. Il laisse des traces, oui, des empreintes sur la peau, une chaleur douce dans le ventre, mais il ne s’éternise pas. Il est fragile, comme une étoffe trop fine que le vent finit toujours par trouer.Le camp s’éveille lentement, plus uni, plus vivant. Les cendres de la nuit brillent encore sous les braises, et les murmures des survivants remplissent l’espace, porteurs de récits, d’espoir, d’angoisse aussi.Et moi, je sens en moi quelque chose d’ancien se réveiller. Une pulsation oubliée. Une vibration que même la peur ne peut noyer.L’enfant.Il est là.Silencieux encore, mais vibrant. Pas seulement dans mon corps. Dans la trame même de ce que nous sommes. Il est ce lien invisible, ce fil entre ce que nous avons été et ce que nous serons. Il murmure des mots sans langage, des battements primordiaux qui résonnent dans mes os.Je ne sais pas si j’ai peur. Pas encore.Ce qui m’habite ce matin, c’est une forme de gravité, d’attention extrême. Co
Last Updated : 2025-06-01 Read more