All Chapters of Quand le destin nous retrouve : Chapter 21 - Chapter 30

Elena ___ « On doit parler, Adrian. » répète je pour la énième fois en le poursuivant. ___ « Je ne vois pas de quoi, nous devons parler. » dit-il, sans même m'accorder un regard. Il contourne la voiture et s'enfonce dans le siège passager. Je râle de frustration et vais ouvrir la portière et m'installe aussi sur le siège passager. Puis, je fais claquer violemment la portière. Il grogne furieusement, puis démarre la voiture. Tout mon sang est en train de bouillir de colère. Mon cœur bat maladroitement dans mon cœur et mes mains tremblent, comme à chaque fois que je suis très en colère. ___ « Tu ne peux pas decider de t'en aller de cette façon. Louis va prendre ce geste comme une humiliation. » poursuis-je, avec la voix tremblante. ___ « Qu'il le considère comme une humiliation ou une provocation, ça m'est égal. » réplique Adrian, d'un air détaché. Je reste sidérée. Il se met à rouler, tout en évitant mon regard. Je lâche un gros souffle, essayant de me cal

Anna Je fais sortir mes clés de la poche de ma veste à cuir, tout en veillant que mes sacs de courses ne tombent pas. J'introduis la clé dans la serrure, la fais tourner deux fois, puis ouvre la porte de l'appartement. En entrant, je constate la lumière du salon ainsi que celle de la cuisine allumée, puis j'avise l'écharpe d'Elena sur le canapé. Je fronce les sourcils, me demandant si elle est déjà rentrée du boulot. Il n'est que 16h et d'habitude à cette heure, elle est toujours au bureau.Je me rends à la cuisine et range mes courses, et me dirige vers la chambre de mon amie, pour vérifier si elle est déjà rentrée ou pas. Lorsque j'arrive près de sa chambre, je remarque que la porte est entreouverte. Je fronce légèrement les sourcils et jette d'abord un coup d'œil à l'intérieur. J'aperçois Elena, assise sur le sol, blottie. ___ « Elena ? » dis-je d'un air perplexe en la rejoignant .Elle relève sa tête et nos regards se croisent. Ses yeux sont rouge

ElenaJe tapote sur l'écran de mon téléphone avec mon pouce et celui-ci s'allume instantanément. Je baisse les yeux, fixe l'écran et le cœur peu serré. Aucun message ni appel de lui. J'ai envie de crier, mais aucun son ne sort. Je range lentement le téléphone dans mon sac à main et me remets à marcher. Depuis hier soir, j'espérais que Adrian me rappelle ou qu'il m'envoie ne serait-ce qu'un texto pour s'excuser. Mais il ne l'a pas fait et il ne le fera probablement jamais. Je devrais aller mieux depuis que j'ai tout coupé avec lui. Pourtant, j'ai l'impression que tout s'effondre. Je me mens à moi-même et aux autres. Anna croit que je vais bien, que j'ai réussi à tourner la page. Ce n'est pas facile, mais je dois passer à autre chose. Je ne pourrai pas passer toutes mes journées à regarder mon téléphone ou à espérer qu'il revienne et qu'il me présente des sincères excuses. D'ailleurs, pourquoi j'ai autant besoin qu'il revienne et qu'il reconnaisse s

Elena L’appartement est silencieux, hormis le bruit régulier de l’horloge murale. La nuit est tombée depuis longtemps, mais mes pensées, elles, sont loin de trouver le repos. Je me suis effondrée sur le canapé dès mon retour. J’ai encore du mal à croire à ce qui s’est passé ce soir. Le visage de Louise, déformé par la haine, ses menaces à peine voilées, son regard vide… Tout ça me hante.Un léger cliquetis me fait tourner la tête. La porte d’entrée s’ouvre et Anna entre, un sac de courses à la main. Elle me trouve recroquevillée, toujours en manteau, l’air figé. Elle fronce immédiatement les sourcils.___ « Elena ? T’es là depuis longtemps ? T’as même pas enlevé tes chaussures… »Je ne réponds pas. Je crois que mon visage parle pour moi. Elle s’approche, dépose ses sacs, puis s’assied en face de moi.___ « Qu’est-ce qui s’est passé ? T’as l’air d’avoir vu un fantôme… »Je lève enfin les yeux vers elle. Mes lèvres tremblent légèrement. Puis je murmure :___ «

Adrian Je n'ai pas le temps de réfléchir. Mon instinct prend le dessus. Elle aperçoit la voiture qui ne fait que foncer sur elle. Prise de panique, elle reste immobile. Je bondis sans réfléchir, l'attrape juste à temps et la tire brutalement vers moi. Nous tombons sur le trottoir. Ma nuque claque contre le sol et sa poitrine heurte la mienne. Mes bras entourent sa taille et son souffle court contre le mien.La voiture passe en trombe, sans s'arrêter ni ralentir. Mon cœur bat à une vitesse affolée. Elle aussi halète sous le choc. Je ne la lâche pas. Je n'ose pas encore. Pour la première fois, je ressens une peur que je n'ai jamais connue. Celle de la perdre pour de bon. ___ « Ça va ? » Elle hoche affirmativement la tête, visiblement encore sous le choc. Je ferme les yeux, remerciant le ciel qu'elle aille bien. ___ « Et toi ? » Sa voix douce et inquiète, me donne encore un peu d'espoir. ___ « Ça peut aller. » Même si je ressens une petite douleur