GraziellaLe rideau est tombé, mais je n'ai pas cessé de respirer. Les applaudissements résonnent autour de moi comme une mer d'échos lointains, me submergeant, me noyant. Mais tout est flou. Le monde autour de moi a disparu dans une brume épaisse. Ce qui reste, c'est la sensation persistante de l'effort, des muscles endoloris, du souffle court, et cette profonde solitude qui me colle à la peau. Même sous les félicitations, même dans la lueur de l'attention du public, je me sens terriblement seule.Je suis retournée dans les coulisses, la peau encore brûlante du contact avec la scène, le cœur toujours battant la chamade. Les costumes ont été retirés, mais je ne me sens pas déshabillée. Je me sens comme un autre corps, une autre identité que j'ai incarnée pour quelques instants. J'avais rêvé d'être cette étoile, cette Sylphide pure et irréelle, mais à cet instant précis, je ne sais plus si cette quête est encore la mienne. L'illusion de la scène se dissipe vite, et avec elle, la sensat
Huling Na-update : 2025-05-02 Magbasa pa