Semua Bab MARIÉE DE REMPLACEMENT : UNE DETTE À PAYER: Bab 61 - Bab 70

ANDRÉLa pièce était époustouflante, de tous les points de vue. Du décor à la scène, en passant par les acteurs. Il était évident qu'ils avaient tout donné pour offrir l'une de leurs meilleures interprétations. Je n'arrivais toujours pas à croire que j'étais la seule à avoir le privilège de voir cela, alors que je contemplais la salle vide.« Alors vous avez loué tout le théâtre juste pour ça ? » ai-je demandé.Il m'a regardée et a souri.« Ça valait le coup, rien que pour voir ça », répondit-il en désignant mon visage et le sourire qui y était collé depuis que j'avais compris ce qui se passait.Nous avons continué à regarder en silence, et je ne pouvais m'empêcher de penser à la chance que j'avais. Une pensée coupable continuait cependant de me hanter, assise là.Est-ce que je mérite vraiment tout ce qui se passe en ce moment ?Je sentais une partie de mon esprit me ronger, une partie dont je n’avais jamais vraiment réussi à me débarrasser.« As-tu aimé ? » demanda-t-il, alors que le

DAMINEPetit à petit, j’avais déjà commencé à ressentir les effets de l’alcool que nous avions bu à la fête. En sortant, Damine avait piqué une autre bouteille dans un verre laissé sans surveillance et nous étions partis en riant, comme des enfants qui venaient de faire une énorme bêtise.Alors que nous marchions main dans la main dans la rue, à la recherche d’un taxi, nous ne cessions de nous passer la bouteille.« Si je ne savais pas mieux, je dirais que tu essayais de me saouler », dis-je.« Je fais juste ce que la dame m’a demandé », répondit-il en me regardant en riant.Il avait l’un des plus beaux sourires que j’aie jamais vus. C’était étrange, car il était très rare de le voir sourire, et encore moins rire. Avant de le connaître, avant tout ce qui s’est passé entre nous, j’avais toujours pensé qu’il serait un homme sérieux, qui avait tout prévu dans sa vie.D’une certaine manière, j’avais raison sur beaucoup de choses, mais j’avais tort sur bien d’autres. Je m’en suis rendu com

ANDRÉAllongée dans mon lit, je bondis hors de la chambre après son départ. Je me regardai dans le miroir juste en face du lit, et les souvenirs recommencèrent à me submerger, comme un robinet qu’on vient d’ouvrir. Les souvenirs de la nuit précédente.Je n’avais rien oublié, comment aurais-je pu ?Tout ce qui s’était passé hier soir était gravé dans ma tête, comme un souvenir qui avait choisi de ne jamais disparaître. En y repensant, je ne savais pas si c’était une bonne chose. Aurions-nous dû le faire ?Tellement de questions se bousculaient dans ma tête, alors que j’étais allongée là, serrant fort les draps.« Putain, Andrea. Tu es tellement stupide. » lançai-je à voix haute.Pourquoi lui avais-je menti en disant que je n’avais aucune idée de ce qui s’était passé la nuit dernière ?C’était littéralement impossible. Je voyais tout parfaitement. De la pièce de théâtre à la fête, en passant par le trajet en taxi jusqu’à la maison. Il avait été si gentil avec moi, même lorsque j’avais t

DAMINEJe la suivis des yeux tandis qu’elle sortait de la pièce. « Départ en trombe » serait plutôt le mot.Je laissai échapper un profond soupir et m’effondrai sur la chaise, complètement perplexe. Elle avait l’air en colère, mais je n’arrivais pas à comprendre pourquoi.Qu’aurais-je bien pu faire cette fois-ci ? me demandais-je, tandis que de nombreuses pensées me trottaient dans la tête.Elle avait agi comme si elle voulait que je reste loin d’elle, surtout dans la chambre d’hôtel, lorsqu’elle avait refusé mes avances. L’incident était encore vivace dans ma mémoire. Cela avait profondément blessé ma fierté, mais je n’étais pas du genre à garder rancune trop longtemps, alors j’avais laissé tomber presque immédiatement.À en juger par ses actions, il était évident qu’elle ne voulait pas parler de ce qui s’était passé cette nuit-là. Elle voulait probablement simplement oublier.Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas.C’est la raison principale pour laquelle je lui ai demandé si elle vo

DAMINETout au long du trajet, je n’ai pu m’empêcher de penser à tout ce qui se passait. En acceptant d’être sous les feux de la rampe dans le monde des affaires, je savais que cela entraînerait ses propres problèmes, mais je n’aurais jamais imaginé que ces problèmes seraient si abstraits et qu’ils surgiraient sans cesse à des moments inattendus.J’avais toujours l’impression de passer d’un problème à l’autre, et cela s’était intensifié de façon exponentielle, surtout ces dernières semaines. Des problèmes que je ne savais pas gérer continuaient à surgir et me mettaient dans des situations que je n’appréciais pas.Tout le monde comptait sur moi pour trouver une solution à ces problèmes, et je ne pouvais certainement pas leur en vouloir ; après tout, c’était moi le patron. En tant que patron, certaines responsabilités m’étaient automatiquement attribuées et je devais les accepter.C’est surtout dans des situations comme celle-ci que mon père me manquait. Il semblait toujours savoir quoi