All Chapters of Le Regret du PDG : reviens, mon amour: Chapter 71 - Chapter 80

Le hall de l’hôtel résonnait du roulement discret des valises sur le marbre et du murmure monotone des conversations en arrière-fond. Mon cœur battait si vite qu’il semblait cogner contre ma poitrine comme pour me rappeler que je n’avais plus de temps. Jason marchait à mes côtés, son sac sur l’épaule, la mâchoire crispée, son silence lourd de détermination. Nous devons quitter les lieux car Dante est en route.Mais au moment où mes doigts allaient toucher la porte vitrée, une voix claqua derrière nous, tranchante comme une lame.— Lila !Je me figeai. Mon souffle se bloqua, mon sang se glaça. Cette voix… je l’aurais reconnue entre mille.Je me retournai lentement et je le vis. Dante.Il traversait le lobby à grandes enjambées, son costume froissé par la précipitation, le regard brûlant d’une rage incontrôlée. Ses yeux ne me quittaient pas, et pourtant, ce fut Jason qu’il agrippa en premier. D’un geste violent, il le repoussa d’un pas.— Écarte-toi d’elle, Jason. Maintenant.Jason ne b

Le trajet jusqu’à la maison me sembla interminable. Le silence dans la voiture n’était brisé que par le bruit du moteur et les battements furieux de mon cœur. Dante me tenait toujours contre lui, comme s’il craignait que je disparaisse d’un instant à l’autre. J’essayai de me débattre, mais sa poigne était implacable. J’avais les yeux embués de larmes, encore secouée par l’image de Jason au sol, roué de coups. Sa douleur me hantait, ses gémissements résonnaient dans mes oreilles. Je n’arrivais pas à croire ce que Dante avait osé faire.Quand nous franchîmes enfin les grilles de la villa, mon souffle se brisa. Je sentais que le pire n’était pas encore derrière moi. Les gardes ouvrirent les portières et Dante me porta jusque dans le hall, malgré mes protestations.— Pose-moi ! lâchai-je, ma voix tremblante de rage. Pose-moi, Dante !Il me déposa brutalement au sol, son regard d’obsidienne accroché au mien. Ses traits durs et glacés ne laissaient percevoir aucune trace de culpabilité.— T

Je me sentais comme un homme perdu, étouffé par mes propres choix, prisonnier des chaînes que j’avais moi-même forgées. Quand j’avais ordonné à mes gardes de surveiller Lila jour et nuit, je croyais agir pour la protéger… mais au fond de moi, je savais que ce n’était rien d’autre qu’un geste désespéré pour la retenir auprès de moi. Elle ne voulait plus de moi, ses yeux me le criaient à chaque fois qu’elle osait me regarder. Elle avait raison : je lui avais tout pris. Son nom. Sa dignité. Sa liberté. Son avenir. Sa seule erreur a été de m’aimer plus que tout. Et maintenant, je voulais lui imposer ma présence, comme si j’avais encore ce droit.Je me haïssais pour ça. Chaque seconde passée à la voir me tourner le dos me rappelait mes fautes. Mais j’étais certain d’une chose : je ne pouvais pas la laisser m’échapper. Pas maintenant. Pas après avoir enfin compris la vérité. Je croyais qu’en forçant un peu les choses, elle finirait par céder, par me pardonner. Peut-être me détesterait-elle

Je n’ai pas vu venir le coup de massue.Demain. Demain, Dante me force à devenir sa femme.Mon souffle est court, mon cœur tambourine contre mes côtes. Tout est irréel.— Tu es fou, murmurai-je, la gorge serrée. Complètement fou.Dante ne détourne pas les yeux. Ses pupilles brûlent, sa mâchoire tremble. Mais ce n’est pas de la colère cette fois, c’est… autre chose.— Non, Lila. Je suis désespérément amoureux. Et je refuse de perdre.Un rire amer m’échappe.— De l’amour ? Ça, c’est de la possession. Tu crois que je ne vois pas ? Tu veux m’enfermer dans ton monde comme une prisonnière, et demain tu vas me passer une bague au doigt comme une chaîne !Il ferme les yeux une seconde, passe une main dans ses cheveux, se rapproche. Trop près. L’air devient irrespirable.— Peut-être… que tu as raison, dit-il d’une voix basse, rauque. Mais je ne peux plus faire semblant. Je t’ai perdue une fois, je ne recommencerai pas. Alors oui, je préfère être un monstre qu’un lâche.— Tu n’entends rien ! hu

Quand la porte de la loge s’ouvrit brusquement, je crus d’abord que Dante revenait. Mais ce ne fut pas lui. Mon souffle se coupa net quand j’aperçus mes parents… et derrière eux, un homme en uniforme. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine.— Thomas ?Mon frère.Je n’en croyais pas mes yeux. Trois ans que je ne l’avais pas vu. Trois ans qu’il était parti servir à l’étranger, m’abandonnant à ma solitude, à mes démons, à ma chute. Et maintenant, il se tenait là, droit, massif, mais les yeux brillants d’une détresse que je ne lui connaissais pas.Sans un mot, il franchit la distance et m’enserra dans ses bras comme s’il voulait me protéger du monde entier. Sa force m’écrasa, mais pour la première fois depuis longtemps, je ne résistai pas. Je sentis ses épaules trembler contre les miennes.— Lila… ma petite sœur… je suis tellement désolé.Sa voix se brisa. Je me figeai. Thomas, mon frère au cœur dur, l’homme qui n’avait jamais montré une larme, pleurait contre moi.— Désolé ? répétai-je, u