All Chapters of Le Regret du PDG : reviens, mon amour: Chapter 61 - Chapter 70

Dante tenait ma main avec fermeté, comme s’il craignait que je m’échappe à la dernière seconde. La salle brillait de mille lumières, des rires fusaient, des verres s’entrechoquaient. Dès l’instant où nous avions franchi le seuil, j’avais senti tous les regards se poser sur nous. Pas sur lui, non. Lui, tout le monde le connaissait, tout le monde l’admirait. C’était moi qu’ils dévoraient du regard. Comme une anomalie. Comme une tache qu’on n’arrive pas à effacer.— Souris, murmura Dante en se penchant vers moi.Je hochai la tête, mais mon ventre se serrait. Je me sentais à découvert, nue au milieu de ces regards brillants, de ces robes coûteuses et de ces sourires trop polis. Dante saluait des associés, des amis de longue date. Moi, j’étais juste… l’ombre à son bras.À peine avions-nous traversé le hall qu’un groupe de jeunes femmes m’intercepta. Je les reconnus aussitôt. Des visages du passé. Des voix qui résonnaient encore dans ma mémoire.— Mais ce n’est pas Lila Anderson ? lança l’u

Je serrais les poings si fort que mes ongles s’enfonçaient dans ma paume. Elena me fixait avec son sourire venimeux, entourée de deux de ses soi-disant amies qui ricanaient déjà.— Alors, tu te sens à ta place, Lila ? Tu dois adorer ce genre de soirée… un parfum de luxe qui ne t’appartiendra jamais.Je ne répondis pas. Mon silence était ma meilleure arme, mais mon cœur battait trop vite.— Ou peut-être que tu te sens mieux dans une cellule, ajouta une autre, en me dévisageant de haut en bas. Après tout, c’est ton vrai habitat, non ?Des rires éclatèrent autour. Je sentais les regards converger sur moi. Les anciens camarades d’Elena, ses alliés, ses complices.— Vous avez fini ? soufflai-je, ma voix tremblante mais glaciale.Elena arqua un sourcil, feignant la surprise.— Oh, tu oses répondre ? Moi qui croyais que tu avais enfin appris la leçon… Mais apparemment, même la prison n’a pas suffi à t’inculquer un peu d’humilité.Je fis un pas vers elle.— Tu sais très bien que je n’ai rien

Je restais figée, le cœur battant à tout rompre, comme si tout ce que je venais de subir n’avait été qu’une démonstration supplémentaire de l’abîme qui séparait Dante et moi. Malgré la vérité rétablie, malgré les preuves qui m’innocentaient enfin, il n’y avait pas eu dans ses yeux la moindre lueur de confiance… Pas un seul instant, il n’avait choisi de me croire plutôt que cette femme. La plaie béante que je portais déjà dans la poitrine s’élargissait encore. Dante lâcha enfin le bras tremblant d’Elena, dont le regard cherchait désespérément un appui qu’elle ne trouvait plus. Il fit un pas dans ma direction. Je reculai aussitôt, chaque fibre de mon être criant au rejet. — Lila, attends… je veux qu’on parle, souffla-t-il d’une voix basse mais tendue. Je secouai la tête, incapable de supporter son approche. La colère qui me brûlait depuis trop longtemps déborda de toutes ses digues. — Non. Plus un mot, Dante. Pas cette fois. Je tentai de me détourner, mais il me rattrapa brusqueme

Je n’ai pas prononcé un mot depuis que nous avons quitté la soirée. Mes mains tremblaient encore sur mes genoux, et mes yeux me brûlaient d’avoir trop pleuré. Jason ne m’avait pas pressée, il s’était contenté de conduire en silence, ses doigts tapotant parfois distraitement le volant, comme s’il voulait me laisser le temps d’évacuer tout ce que je retenais depuis trop longtemps.Lorsque la voiture s’arrêta sur le bas-côté d’une petite rue à moitié déserte, j’eus un sursaut. Jason coupa le contact, mais ne dit toujours rien. Le silence, lourd, s’imposait entre nous. J’avais peur qu’il m’oblige à parler, peur aussi qu’il me laisse seule avec mes larmes.Je vis son ombre quitter le siège du conducteur. Une seconde plus tard, ma portière s’ouvrit doucement. Jason se pencha et me tendit la main, sans un mot. Je baissai la tête, incapable de le regarder, mais je sentis ses doigts effleurer les miens, avec cette douceur qui me fit chavirer. Alors seulement il me tira vers lui, et ses bras se

Point de vue de DanteJe ne savais plus exactement comment j’étais arrivé là. La vérité, crue et implacable, m’avait été jetée au visage comme un seau d’eau glacé. J’avais cru protéger Elena. J’avais cru défendre sa fragilité, son innocence, sa loyauté. Mais tout cela n’était qu’un mirage. Derrière ses yeux pleins de larmes, il n’y avait jamais eu que du poison. Et moi… moi, j’avais été assez stupide pour m’en abreuver jusqu’à en perdre la raison.Je tournai en rond dans mon bureau comme une bête en cage. Mes poings se serraient et se desserraient sans cesse. J’avais envie de hurler, de frapper, de détruire tout ce qui se trouvait autour de moi. Mais rien, absolument rien, ne pouvait égaler la rage qui brûlait en moi. Pas contre Elena seulement… mais contre moi-même.La porte s’ouvrit doucement. Elle entra. Comme toujours, vêtue avec soin, faussement délicate, les traits noyés de fausse innocence. Ses yeux s’embuèrent presque aussitôt en me voyant.— Dante… tu sais… je peux t’explique