Le lendemain matin, l’air était chargé de cette tension étrange qui précède les rendez-vous trop importants. Léa n’avait presque pas dormi. Elle s’était réveillée plusieurs fois dans les draps luxueux de la villa de Durval, encore abasourdie par les événements de la veille. L’image d’elle, trempée sous la pluie, s’effondrant devant le portail, la hantait encore tout comme le regard triomphant de Durval lorsqu’il l’avait portée dans ses bras, comme un prince bienveillant ou un prédateur satisfait. À huit heures, elle était déjà habillée, les cheveux noués, les traits tirés, prête à se rendre à l’hôpital. Elle descendit au salon, où Durval l’attendait, impeccablement vêtu d’un costume gris clair. Il avait commandé un petit-déjeuner, mais Léa n’y toucha pas. — On y va ? demanda-t-elle simplement. Durval hocha la tête et attrapa ses clés. Sur le trajet, il parla peu. Il conduisait calmement, la main posée sur le volant, jetant de temps à autre un regard vers elle. Léa, elle, fixait
Terakhir Diperbarui : 2025-09-08 Baca selengkapnya