Lahat ng Kabanata ng LA CHAIRE INTERDITE : Kabanata 41 - Kabanata 50

NORALa sonnerie de mon bureau retentit à peine que je sens déjà son poids sur moi, cette présence silencieuse mais implacable qui m’accompagne dans chacun de mes gestes. Quelques minutes plus tard, Élodie frappe doucement à la porte.— Nora, c’est l’heure du déjeuner, dit-elle, sa voix mesurée, et je sens dans sa manière de prononcer chaque mot qu’elle attend que je me lève sans protester.Je me redresse, mes jambes encore un peu engourdies par la tension de la matinée, et je la suis dans le couloir, mes pas parfaitement calqués sur les siens. Chaque mouvement semble minutieusement calculé, chaque respiration une répétition silencieuse de ce que l’on attend de moi.Nous arrivons à la cafétéria, un espace vaste et lumineux, où les tables sont disposées avec une symétrie presque militaire, et où le brouhaha des conversations et des tasses résonne différemment selon la position de chacun. Élodie avance avec assurance, et je me glisse derrière elle, consciente que tous les regards se pos

NORALa porte de mon appartement se referme derrière moi dans un claquement sourd qui résonne comme une barrière, une tentative de couper le monde extérieur, mais l’écho me rappelle aussitôt que ce n’est pas une vraie protection, seulement un fragile refuge que je ne peux habiter que quelques heures encore. J’appuie mon dos contre le bois, mes yeux fermés, respirant profondément comme pour repousser la tension qui s’est glissée sous ma peau depuis l’instant où ses doigts ont effleuré les miens.Je serre toujours ce papier entre mes mains, ce petit rectangle où l’adresse semble s’inscrire comme un ordre silencieux, une marque indélébile. Une partie de moi voudrait le froisser, le jeter à la poubelle, prétendre que je n’ai rien vu, rien entendu, et reprendre ma vie comme si de rien n’était. Mais l’autre partie, celle qui brûle, qui tremble, qui veut comprendre pourquoi je suis entrée dans ce jeu dangereux, serre le papier encore plus fort, comme si ce contact matérialisait le lien invis

NORASes mots résonnent encore en moi comme une promesse et une menace, je sens ma gorge sèche, ma peau trop sensible, et pourtant je ne bouge pas, je reste figée sous le lustre, incapable de détourner mes yeux de lui, de son pas lent, de sa silhouette qui m’entoure comme une ombre souveraine .Ses doigts s’arrêtent au bord de ma taille, effleurent l’élastique de ma lingerie, comme une frontière qu’il repousse d’un simple geste, et son regard s’assombrit, chargé d’une certitude implacable .— Enlève-les, dit-il bas, sans hausser la voix, comme si l’ordre n’avait pas besoin de force pour exister, comme si mon corps devait lui obéir avant même que ma conscience ne s’y résolve .Je sens la chaleur me monter au visage, mes mains tremblent mais je les abaisse, j’accroche le tissu, je le fais glisser, d’abord lentement, puis plus vite, comme si je voulais que ce moment passe avant qu’il ne m’engloutisse tout entière, la dentelle tombe à mes pieds, légère, dérisoire, et je reste nue, exposée

NORASes mains me maintiennent, me brûlent, me possèdent déjà alors qu’il ne m’a pas encore prise, et je sens mon corps se tordre entre mes envies contradictoires, comme si chaque fibre de ma chair voulait à la fois se dérober et s’offrir, comme si je n’avais plus de refuge, plus de barrière, plus de force pour reculerIl murmure à mon oreille des mots que je n’entends pas vraiment, des ordres, des promesses, peut-être des menaces, mais sa voix grave m’enserre, m’envahit, coule en moi comme un poison délicieux, et mes mains agrippent son torse, sa nuque, ses cheveux, comme si je voulais le repousser alors qu’en vérité je le retiens de toutes mes forces contre moiSes lèvres descendent le long de ma gorge, aspirant ma peau, y laissant des traces brûlantes, et je me cambre sous lui, haletante, incapable de retenir mes gémissements qui s’échappent malgré moi, trop forts, trop indécents, et je comprends que je suis en train de céder, que je n’ai plus de prise sur mon propre corps— Dis-le

NORAQuand mes yeux s’ouvrent, la lumière est déjà haute, crue, trop vive, elle m’arrache à un sommeil lourd, collant, où mon corps s’était englouti après la tempête de la nuit, et tout d’abord je ne comprends pas, je cherche son souffle, sa chaleur, son poids sur moi, je tends la main dans le vide, mais il n’y a que l’empreinte froissée des draps, encore chaude par endroits, déjà froide ailleurs, et un vertige de solitude me traverse comme une lame glacéeJe tente de bouger, de rouler sur le côté, mais mes muscles protestent aussitôt, mes cuisses me brûlent, mon ventre se contracte, mes reins me lancent, chaque mouvement est une morsure qui me rappelle tout ce qu’il a pris, tout ce qu’il a laissé en moi, et je gémis doucement en serrant les dents, incapable de décider si cette douleur est une torture ou un délice, si je veux l’effacer ou la garder comme une preuve vivante, tatouée à l’intérieur, de ce que nous avons traverséJe porte une main à mon cou, à ma poitrine, mes doigts renc