NoraDeux jours.Quarante-huit heures de silence, d’attente, de vaines suppositions, de battements de cœur en trop, de battements dans le vide, dans le manque, dans l’absence, dans ce néant qu’il m’a laissé en partant.Pas un message, pas un mot, pas une trace, pas un signe.Même pas ce « merci » lâche, poli, lâché comme on clôt un chapitre qu’on n’a pas lu jusqu’au bout.Rien.Il est sorti de mon lit comme on quitte un crime, comme on fuit une scène qu’on ne veut pas affronter, comme on efface un rêve avant qu’il ne s’écrive.Et moi, je suis restée là, figée, nue de tout, même de mes illusions, même de mes armes.Le pire, c’est que je ne l’ai pas vu partir, que je n’ai pas entendu la porte, que je n’ai pas senti son absence arriver, que j’ai ouvert les yeux dans un silence trop net, trop propre, trop plein de vide.Le drap encore tiède de sa chaleur, de son souffle, de son poids.Mais lui , il est déjà loin.Et dans l’air, un quelque chose de tranché, comme une corde rompue, comme un
Huling Na-update : 2025-07-29 Magbasa pa