All Chapters of L'interdit et l'évidence: Chapter 21 - Chapter 30

AzarLe soleil de l'après-midi inonde le terrain de football, et je savoure chaque instant passé à courir, à jouer, à me perdre dans le rythme du jeu. C'est ici que je me sens le plus vivant, le plus vrai. Mais aujourd'hui, quelque chose d'autre me porte, une pensée constante qui me ramène toujours à elle : Leyna.Après l'entraînement, alors que je m'assois sur le banc pour reprendre mon souffle, je réfléchis à la meilleure façon de lui proposer de venir à mon prochain match. L'idée qu'elle soit dans les tribunes, qu'elle partage cet aspect de ma vie avec moi, m'emplit d'une joie simple mais profonde.Je prends mon téléphone, hésitant un instant, puis je me lance :- Salut Leyna. J'ai un match ce week-end, et j'aimerais vraiment que tu viennes. Ce serait super de te voir là.Je relis le message avant de l'envoyer, espérant qu'elle pourra se libérer. Les minutes s'écoulent, et la réponse finit par arriver. Je l'ouvre avec impatience :- Merci pour l'invitation, Azar. Ça me ferait vraim

LeynaLa journée avait été longue, comme toutes les autres. Entre le travail, les courses, et les soins à apporter à ma sœur, je ne voyais pas le temps passer. Ce soir-là, alors que je m'apprêtais à me détendre enfin, mon téléphone vibra sur la table. Un message d'Azar.Je m'attendais à un simple "Comment ça va ?", comme d'habitude, mais ce que je lus fut bien plus surprenant et bouleversant. Il voulait aider mes frères à intégrer des établissements privés et trouver un hôpital renommé pour ma sœur. Mon cœur se serra à la lecture de ses mots. C'était une générosité que je n'avais jamais imaginée, une offre bien au-delà de ce que je pensais possible.Je posai mon téléphone, les pensées tourbillonnant dans ma tête. Une partie de moi était profondément touchée. Azar voulait vraiment m'aider, alléger le poids que je portais. Mais une autre partie de moi se sentait envahie, comme si cette offre remettait en question ma capacité à m'occuper de ma famille. Je me sentais partagée entre la gra

AzarLe parfum de Leyna est encore sur ma chemise.L’empreinte de sa main dans la mienne.Le sourire d’Emma, le rire des jumeaux. Tout cela m’habite encore alors que je rentre chez moi, une boîte vide de pâtisseries dans une main, et dans l’autre un silence apaisé.Je referme la porte de mon appartement sans allumer la lumière tout de suite.J’ai besoin de rester un peu dans cette demi-obscurité, comme si elle pouvait prolonger le moment, le préserver.Je n’ai pas envie de me défaire de cette sensation douce, presque fragile, qu’elle m’a laissée.La simplicité. L’authenticité.Une table un peu bancale. Des enfants bruyants. Une femme vraie.Je m’y accroche comme à un rêve trop vite dissipé.Mais mon téléphone vibre.Un message.Un rappel brutal. « Soirée ce soir chez Malik. Tout le monde y sera. Tu ne vas pas nous poser un lapin, hein ? »Je soupire.J’avais oublié. Ou j’avais fait semblant d’oublier.Une soirée mondaine, parmi les sourires forcés, les conversations déguisées, les ve

AzarLe vestiaire est un tourbillon de célébrations. Les rires fusent, les accolades se multiplient, et l'air est saturé de cette joie partagée. Mes coéquipiers s'embrassent, se félicitent, et dans leurs yeux, je lis l'exaltation d'une victoire bien méritée. Mais malgré l'euphorie ambiante, une pensée me hante, me tiraille. C'est elle. Leyna. Je participe aux réjouissances, mais mon esprit est ailleurs. Je me sens comme un étranger dans cette marée de bonheur. Les sourires de mes coéquipiers, leurs félicitations, tout semble lointain. Je m'efforce de sourire, mais au fond de moi, une urgence grandit. Je dois la voir. Je dois lui parler.Après les festivités, je quitte le stade, m'engouffrant dans un taxi. Le trajet semble interminable, chaque feu rouge, chaque embouteillage, un obstacle insupportable entre elle et moi. Mon cœur bat à tout rompre, pas à cause de l'effort physique, mais de l'anticipation, de l'inquiétude, de ce besoin viscéral d'être près d'elle.Alors que le taxi se f

AzarLe soleil brille haut dans le ciel, et la ville vibre d'une énergie estivale. Leyna et moi avons décidé de nous accorder une échappatoire, un moment de répit loin des regards curieux et des spéculations médiatiques. Nous avons choisi un café en terrasse, un endroit discret, mais suffisamment animé pour nous permettre de nous fondre dans la foule.En entrant dans le café, je sens une légère tension dans l'air, celle qui accompagne chaque sortie depuis notre dernière rencontre médiatisée. Mais en voyant Leyna, avec son sourire radieux et ses yeux pétillants, toutes mes préoccupations s'évanouissent. Elle porte une robe légère qui danse au gré de la brise, et je ne peux m'empêcher de la contempler, captivé par sa présence.— Ça fait du bien de sortir, n'est-ce pas ? dit-elle en s'installant à une table à l'ombre.— Oui, vraiment. Un peu de normalité, c'est tout ce dont nous avons besoin, réponds-je, en prenant place en face d'elle.Nous commandons nos boissons, et la conversation s'