Le silence du monastère n’avait rien de paisible.C’était un silence épais, chargé, comme si les murs eux-mêmes contenaient des siècles de prières oubliées et de douleurs tus. La nuit s'était installée sans bruit, recouvrant les pierres anciennes d’un voile d’encre. Seule la lumière vacillante d’une bougie jetait ses ombres dans la pièce où reposait Raphaël.Il était allongé sur le vieux lit de bois, une couverture rêche remontée jusqu’à sa taille. Son torse nu, strié de plaies récentes, se soulevait à peine. Chaque respiration semblait une lutte contre la douleur, une bataille sourde qu’il menait en silence. Livia, assise à ses côtés, épongeait doucement son front avec un linge humide. Elle avait cessé de compter les heures depuis leur fuite.Anna dormait dans la pièce attenante, bercée par l’épuisement et l’instinct de survie. Mais Livia, elle, ne trouvait aucun répit.Elle observait Raphaël comme on observe un homme au bord d’un précipice. Le voir ainsi, vulnérable, brisé, la renvo
Terakhir Diperbarui : 2025-11-03 Baca selengkapnya