La nuit était tombée sur le lac, posant un voile d’encre sur l’eau calme. La maison, pourtant, vibrait comme une cage d’oiseaux affolés. Raphaël n’avait pas cessé de tourner en rond depuis une heure, ses mains s’ouvrant et se refermant nerveusement. Sur la table, les carnets de Victor, les clés USB, et l’enveloppe de menaces semblaient brûler à vue.Livia, assise, le suivait du regard. Elle voyait ses traits tendus, ses lèvres serrées, cette flamme dangereuse dans ses yeux.— Tu ne dors pas plus que moi, murmura-t-il, comme une accusation.— Non. Mais je respire, répondit-elle calmement. Toi, tu te consumes.Il s’arrêta brusquement, planta son regard dans le sien.— Et tu voudrais que je fasse quoi, Livia ? Qu’on garde tout ça enfermé ? Qu’on ferme les yeux, encore ? Victor a risqué sa vie pour ces preuves. On a entendu la voix du préfet lui-même couvrir Marc-Antoine. Tu veux que je reste assis à boire du thé pendant qu’ils rient de nous ?— Ce n’est pas ça que je dis.— Alors quoi ?
Terakhir Diperbarui : 2025-11-26 Baca selengkapnya