Semua Bab Bound to you: Bab 71 - Bab 80

— Tu es revenue parce que tu es jalouse d’Éléa, hein ? Reprit Seth le ton sec, presque accusateur. — Non ! s’écria-t-elle, la voix tremblante mais ferme. Ce n’est pas seulement ça. Je... t'ai aimé, Seth. Je t’aime encore. Et te voir avec elle… ça m’a bouleversée, mais ce n’est pas pour ça que je suis ici. Je veux qu’on parle de nous. De ce qui s’est passé, de notre rupture. Seth s’appuya contre le dossier du canapé, le visage fermé, les poings serrés. — Tu sais très bien pourquoi ça a fini, Camila. Tu as mis fin à notre relation. Et maintenant, tu reviens après m’avoir vu avec Éléa ? Parce que tu te rends compte que je peux intéresser quelqu’un d’autre ? — Non… ce n’est pas juste ! répondit-elle, les yeux brillant de larmes contenues. Maintenant je veux comprendre, vraiment comprendre ce que tu as traversé après Sabrina… Seth, j’ai besoin que tu me racontes. Il inspira profondément, sa mâchoire serrée. — Très bien… murmura-t-il, en s’asseyant face à elle. Mais ne t’attends

Des semaines etaient passées depuis le depart de Camila de l'entreprise. Seth etait resté proche des Valmont sous la demande de sa chère tante Madame E. Henri Valmont était un homme qui n’imposait jamais rien directement. Ses mots avaient toujours l’air d’une suggestion, ses gestes d’une simple courtoisie, mais derrière cette élégance maîtrisée se cachait une volonté de fer. Ce soir-là, Seth le comprit mieux que jamais. Le dîner avait lieu dans le salon privé de la somptueuse résidence des Valmont. Henri, assis dans son fauteuil en velours bordeaux, un verre de cognac à la main, observait Seth avec ce sourire énigmatique qu’il arborait quand il s’apprêtait à placer une pièce cruciale sur son échiquier. Éléa, quant à elle, radieuse dans une robe ivoire qui mettait en valeur ses épaules nues, ne cessait de poser sur Seth des regards brillants, presque impatients. — Seth, commença Valmont d’un ton léger, je dois avouer que je suis impressionné. Vous avez su convaincre des investisse

Après des semaines à tourner en rond dans ses pensées, Camila finit par se dire qu’elle avait assez subi. Une nuit, seule face à son reflet, elle prononça à voix haute : « Il est temps que je reprenne le contrôle. » Le lendemain, elle en parla à Léna, un peu hésitante. Mais son amie éclata d’un sourire complice : « C’est exactement ce qu’il te faut, Cam. Pars, respire, découvre autre chose. Tu reviendras plus forte. » Ces mots résonnèrent en elle comme une bénédiction. Alors, avec une excitation mêlée de crainte, Camila commença à préparer son voyage : chercher des destinations, feuilleter des guides, imaginer des paysages inconnus. Quelques jours plus tard et fit ses ses valises et s'en alla. Camila posa sa valise à ses pieds, juste devant la porte vitrée qui s’ouvrait sur la mer. L’air salé de la Méditerranée lui fouetta le visage et elle inspira profondément, comme si son corps avait attendu ce moment depuis des mois. Elle avait choisi la Grèce, presque au hasard, ou peut

Depuis le départ de Camila, Seth n’avait pas eu une minute pour respirer. Cinq mois passés à marcher sur un fil. Cinq mois où Henri Valmont s’était amusé à tester ses limites, à l’enfermer peu à peu dans un rôle qu’il n’avait jamais souhaité : celui du futur gendre. Il avait accepté par nécessité d’être son bras droit, d’accompagner Éléa à quelques déjeuners, de sourire aux dîners mondains, de poser une main calculée sur son bras quand les regards étaient braqués sur eux. Seth savait jouer son rôle. Mais chaque soir, il se jurait que ce n’était qu’une façade. Une couverture pour protéger les intérêts de Madame E. Pourtant, il sentait bien que la partie se compliquait. --- Le grand dîner Un jeudi soir, Henri Valmont invita Seth à un dîner dans sa demeure. « Intime », avait-il dit. Mais en franchissant les grandes portes de la salle à manger, Seth comprit qu’il s’agissait d’un piège soigneusement orchestré. Une vingtaine de convives étaient là, membres de la famille élargie, parten

Camila claqua doucement la porte derrière elle, ses clés encore tremblantes entre ses doigts. Le silence de l’appartement l’enveloppa comme une couverture trop lourde. Elle laissa tomber son sac sur le canapé et s’affala, le regard perdu au plafond. Quelques minutes plus tard, Léna sortit de sa chambre, un livre à la main. Elle fronça les sourcils en voyant l’air bouleversé de son amie. — Alors ? souffla-t-elle, curieuse et inquiète. Comment ça s’est passé ? Camila laissa échapper un rire amer. — Comme tu peux l’imaginer… compliqué. Elle redressa un peu la tête et raconta, gestes à l’appui. — J’ai parlé à Madame E. Elle m’a accueillie avec ce sourire ironique que tu connais si bien. Elle m’a demandé pourquoi je voulais revenir. Alors je lui ai sorti tout un plaidoyer… je crois qu’elle a été surprise. Mais évidemment, elle ne m’a rien promis. Léna s’assit près d’elle, l’écoutant avec une attention sincère. — Et Seth ? demanda-t-elle prudemment. Camila soupira, ses doigts jouan