All Chapters of Menottée par le mariage: Chapter 71 - Chapter 80

Point de vue d'Alessandro« À ce soir, alors. », a murmuré Siana avant de raccrocher.Je suis demeuré figé pendant un instant, avec les yeux rivés sur l'écran éteint de mon portable, tandis qu'un sourire s'est dessiné sur mon visage. Elle avait accepté. Enfin, elle avait dit oui.J'ai eu l'impression qu'un fardeau dont j'ignorais le poids venait de s'envoler. J'avais passé la journée entière à ressasser notre échange maladroit du matin, me persuadant que j'avais gâché toute chance de la revoir. Mais maintenant, l'espoir s'épanouissait dans ma poitrine comme le premier bourgeon après un hiver rigoureux.Je ne pouvais m'empêcher de sourire, non pas de ce sourire poli et séduisant que je réservais aux réunions d'affaires, mais d'un vrai sourire béat qui me donnait l'air d'un adolescent euphorique. Si mon équipe me voyait en ce moment, ils se demanderaient sûrement ce qui m'arrivait.En glissant mon portable dans ma poche, je me suis laissé aller contre le dossier de mon fauteuil, mes

La faible lueur des réverbères dansait sur la route déserte tandis que le bourdonnement de la ville résonnait au loin, adouci par le clapotis de l'eau à proximité. Pour une raison quelconque, ce petit coin tranquille semblait être l'endroit idéal pour nous éloigner des tracas, rien que pour nous.Siana m'avait toujours donné l'impression d'être quelqu'un qui appréciait la simplicité. Je me souvenais encore de ses récits de nos années universitaires, comment elle passait son temps dans les petits cafés douillets de Paris. Elle disait souvent que c'était son échappatoire : des endroits emplis de chaleur, de rires et du parfum du café fraîchement moulu.En observant maintenant cette femme sur le siège passager, je ne pouvais m'empêcher d'admirer sa beauté naturelle. Ses cheveux s'étaient détachés de sa queue-de-cheval, encadrant son visage de douces vagues. Elle fouillait dans le sac en papier, avec les sourcils légèrement froncés de concentration.Mon Dieu, qu'elle était ravissante.

Point de vue de Siana« Je n'ai jamais dit que j'étais ici pour te ramener au manoir. », a dit Adrien d'un ton suave, mélange exaspérant d'arrogance et d'une attention presque dérangeante. « Je suis ici pour qu'on vive ensemble. Ici. Dans cette maison. Désormais. »Ses yeux gris brillaient de conviction tandis qu'il s'est penché vers moi. « Je ne peux pas laisser ma ravissante épouse vivre seule ici. »Ces mots flottaient dans l'air comme de la fumée, m'étouffant. Une vague d'épuisement m'a envahi, plus lourde que tout fardeau que j'avais porté depuis longtemps. Il semblait que chaque fois que j'essayais de reconstruire ma vie, Adrien trouvait le moyen d'apparaître et de tout détruire.Pourquoi ne pouvait-il pas simplement me laisser tranquille ? Qu'avais-je fait pour mériter ce tourment incessant ? Tout ce que je voulais, c'était une vie simple, loin du chaos qu'il incarnait, mais la paix semblait être un luxe que je ne pouvais jamais m'offrir avec Adrien Mercier.Je serrais les

Point de vue de SianaLe gazouillis des oiseaux se faisait entendre par la fenêtre ouverte, se mêlant aux rayons dorés du soleil qui filtraient à travers les rideaux. Je me suis étirée, avec le corps lourd après le bouleversement émotionnel de la veille.Après une douche rapide, j'ai enfilé ma tenue de travail : un chemisier ajusté et un pantalon élégant. Assise au bord du lit, j'ai rassemblé mes cheveux en un chignon désordonné, me préparant à affronter la journée.Le grincement discret de la porte qui s'ouvrait a attiré mon attention. J'ai levé les yeux brusquement et j'ai cligné des paupières, étonnée de voir Adrien entrer.Il portait un tablier par-dessus un simple t-shirt noir et un jean, tenant un plateau chargé de petit-déjeuner. La scène était si absurde que j'ai failli rire.« Bonjour, ma femme. », m'a-t-il saluée avec un sourire beaucoup trop charmeur pour cette heure matinale.J'ai haussé un sourcil. « Que fais-tu ? »« Je t'ai préparé le petit-déjeuner. », a-t-il ann

Point de vue de SianaTandis qu'Adrien s'éloignait en voiture, ses derniers mots résonnaient dans mon esprit. « Prends soin de toi, Siana. »Je suis restée là, regardant la voiture disparaître au bout de la rue, le cœur battant la chamade. Que venait-il de se passer ? Pourquoi ne l'avais-je pas repoussé ? Pire encore, pourquoi une partie de moi se demandait ce qui se serait passé s'il m'avait embrassée ?J'ai secoué la tête, chassant ces pensées envahissantes. Reprends-toi, Siana.Essayant d'enfouir ma perplexité, je me suis dirigée vers le bureau et je me suis plongée dans le travail. Les réunions s'enchaînaient sans répit, ne me laissant pas le temps de déjeuner. J'accueillais cette distraction avec soulagement, reconnaissante de tout ce qui pouvait me détourner du comportement d'Adrien.À la fin de la journée, l'épuisement pesait lourdement sur moi. Mon corps me faisait mal et mon esprit était embrumé par ce rythme effréné. J'ai appelé un taxi et je me suis adossée au siège, la