INÈSLe salon n’a pour lumière que celle de la télévision. Les images d’Ezran emplissent l’écran : sa silhouette droite, ses yeux brûlants, sa voix qui fend le froid du matin comme une lame. Les journalistes répètent ses mots, les flashes éclatent, la foule se tait sous son serment.Et moi… je regarde, immobile, puis je souris. Pas un sourire doux, pas un sourire léger — un sourire tranchant, qui se nourrit de ce chaos.Ezran parle de douleur, de justice, de vengeance. Chaque syllabe porte le poids d’un homme à qui on a arraché l’avenir. Et tout ce temps, il ignore. Il ignore que l’ombre qu’il maudit, l’ombre qu’il promet de traquer, c’est moi.Un rire bref, étranglé, m’échappe. Je le couvre d’une main, comme une enfant prise en faute. Mais c’est trop tard : la vérité se déverse en moi comme un poison agréable.— Pauvre Gracias… murmuré-je à voix basse.Je m’avance, monte le volume. L’image tremble légèrement à l’écran : Ezran descend les marches, les caméras le harcèlent, ses mots ré
Terakhir Diperbarui : 2025-09-25 Baca selengkapnya