Lahat ng Kabanata ng Ma protegée: Kabanata 51 - Kabanata 60

Chapitre 52Point de vue d’AprilLe soleil filtrait à travers les rideaux entrouverts, projetant des rais de lumière pâle sur les draps froissés. Mon corps encore engourdi portait les traces de la nuit écoulée. Chaque frisson, chaque caresse, chaque baiser brûlant de Leonardo restaient imprimés sur ma peau comme une seconde nature. Je souris en me redressant, mes cheveux tombant en cascade sur mes épaules nues.Je me tournai vers la porte, mon cœur battant plus vite à l’idée de le revoir après ce que nous venions de partager. J’avais cru, dans ses bras, qu’il y avait eu plus que du désir. J’avais senti une tendresse qu’il s’était toujours refusé à montrer. Cette nuit m’avait semblé être un tournant, une promesse silencieuse qu’entre nous, tout allait changer.J’ouvris la porte. Il était là. Appuyé contre le chambranle, les bras croisés, ses yeux sombres rivés sur moi. Mon sourire s’élargit. J’étais prête à me jeter dans ses bras, à sceller notre nuit par un baiser. Mais il leva une ma

Chapitre 54 Point de vue d’AlessandroJe n’arrivais pas à comprendre. Mon cousin… Leonardo… avait accepté. Juste comme ça. Sans discuter, sans s’opposer, sans montrer la moindre résistance. Il m’avait dit que je pouvais l’amener avec moi. April.Une part de moi était soulagée parce que je voyais bien à quel point elle était détruite dans ce manoir. Mais une autre part… une part bien plus grande, refusait d’y croire. Leonardo n’avait jamais été un homme qui renonçait. Jamais. Encore moins quand il s’agissait d’une femme qu’il aimait. Alors pourquoi ? Pourquoi cette froideur dans ses yeux, ce silence pesant qui masquait une douleur sourde ?Je m’étais assis en face de lui, le bureau rempli de fumée à cause de la cigarette qu’il faisait tourner nerveusement entre ses doigts. J’avais posé la question.— Qu’est-ce qui s’est passé, Leonardo ? Pourquoi elle est dans cet état ?Il ne m’avait rien répondu. Il avait gardé ce silence insupportable, ce mutisme qui me donnait envie de secouer se

Chapitre 56 Point de vue de BriceJe suis assis dans le restaurant, le dos bien droit, les mains croisées sur la table, mais mon cœur bat la chamade. Chaque minute qui passe me semble une éternité. Je fixe la porte, anticipant son arrivée. Elle va bientôt entrer. Je le sais. Je l’ai sentie dès que je me suis assis, ce pressentiment qui me dit que tout va basculer à partir de maintenant.Depuis la dernière fois que j’ai vu April, je n’ai cessé de réfléchir à la meilleure stratégie. Je sais qu’elle est amoureuse de ce stupide Leonardo. J’ai vu la manière dont elle l’a défendu la dernière fois, avec une telle passion, un tel désespoir. Ce que je veux, c’est retourner cette affection contre lui. Je vais lui montrer qu’il n’est pas l’homme qu’elle croit, qu’il n’est qu’un manipulateur qui ne mérite pas son amour. Et moi, moi je serai celui qui l’aidera à voir la vérité. Ensemble, nous pourrons le détruire.Je passe en revue tous mes arguments dans ma tête. Je dois rester calme, paraître s

Chapitre 58Point de vue d’AprilJe restai figée, les yeux embués de larmes, adossée à la paroi froide près de la porte qui menait vers le jardin. Mon souffle était court, mon cœur battait trop vite, comme s’il voulait s’échapper de ma poitrine. Je n’avais rien raté de la conversation entre Leonardo et Alessandro. Chaque mot, chaque silence, chaque soupir de l’un ou l’autre me frappait avec la violence d’une vérité que je n’avais pas voulu voir.Je n’étais pas venue ici par hasard. J’avais voulu profiter d’un dernier instant au calme, dans le jardin, avant de me rendre à ce rendez-vous insensé avec Brice. J’étais décidée à le retrouver ce soir, à croire encore à ses promesses creuses. Mais quand j’avais vu la voiture de Leonardo franchir le portail, une panique aveugle m’avait saisie. Je m’étais cachée, persuadée que son regard perçant allait deviner mes intentions.Et dans cette cachette maladroite, j’avais tout entendu.Brice. Leonardo. Et moi, au milieu de cette guerre qui me déch

Chapitre 60Point de vue de LeonardoSes mains glissaient encore sur sa taille quand elle se détacha lentement de moi, comme si ce geste lui coûtait un effort surhumain. Son regard brillait d’un mélange étrange : douleur, soulagement et quelque chose de plus tendre, que j’osais enfin reconnaître. J’aurais voulu la retenir encore, lui faire comprendre que sans elle, je sombrais. Mais je ne pouvais pas continuer à me cacher derrière ce masque de dureté. Pas avec elle. Pas avec April.Je la fixai, incapable de détourner mes yeux de son visage. Elle avait les joues rosées, encore humides de larmes, et ce sourire timide qui me perçait le cœur. Je pris une grande inspiration.— April…, ma voix tremblait légèrement. Je dois tout te dire.Elle fronça les sourcils, comme si elle craignait mes prochains mots, et pourtant elle ne bougea pas. Elle resta là, immobile, attendant. J’avalai ma salive, et je me lançai.— Je t’aime.Le silence se fit lourd entre nous. Ces trois mots, je les avais cont