Lahat ng Kabanata ng Ma protegée: Kabanata 31 - Kabanata 40

Chapitre 31 Point de vue d’AlessandroVoilà maintenant plusieurs semaines que la jeune femme vivait dans ma maison, qu’elle prenait soin de moi comme si j’étais de sa famille. Ma jambe plâtrée limitait chacun de mes gestes, et je détestais cette dépendance, moi qui avais toujours vécu dans l’autonomie et la discipline. Pourtant, April avait réussi à transformer ce handicap en une occasion de rapprochement.Elle venait tous les jours, préparait mes repas, veillait à ce que je prenne mes médicaments, m’accompagnait jusqu’au jardin pour que je respire un peu l’air frais. Elle parlait, riait, et sa voix remplissait les murs de ma demeure qui, jusque-là, n’avaient été bercés que par le silence et le bruit métallique de mes armes. Elle avait brisé une partie de ma carapace, et je devais bien l’admettre : elle me faisait du bien.Assis dans le canapé, je l’observais tandis qu’elle rangeait distraitement des papiers que j’avais laissés traîner. Sa présence m’avait rappelé ce que j’avais tou

Chapitre 33Point de vue d’AlessandroTrois mois s’étaient écoulés depuis le début de notre entraînement avec April. Trois mois intenses, faits de sueur, de muscles endoloris, de cris de frustration et de fous rires inattendus. Au début, j’avais résisté. Refuser de l’enseigner semblait la seule façon de la protéger. Leonardo ne devait jamais apprendre qu’elle s’entraînait ici, dans cette pièce isolée, dépourvue de caméras et de surveillance. Si jamais il découvrait qu’elle savait manier les armes ou se défendre, il serait furieux. Peut-être même jusqu’à me réprimander ou interdire à April de continuer.Mais April avait ce feu en elle. Une détermination que je n’avais jamais vue chez une femme, et qui me forçait à reculer mes propres limites pour lui enseigner ce qu’elle voulait apprendre. Elle ne demandait pas la violence pour elle-même, seulement la capacité de se protéger. Ses mots résonnaient dans mon esprit chaque fois qu’elle me suppliait :— Alessandro… je veux juste savoir me

Chapitre 35 Point de vue d’Alessandro Le canapé colle à ma peau comme une seconde peau sale. La pièce tourne autour de moi, une grande toupie qui refuse de ralentir. Je porte à mes lèvres une nouvelle « verte » — encore un verre amer, bon marché — et j’aspire la chaleur qui me brûle la langue en espérant qu’elle endorme la douleur sourde qui s’est installée dans ma poitrine. Mes mains tremblent ; mes pensées sont des éclats qui rebondissent sans jamais s’assembler.J’ai renvoyé mes hommes. Pas par bravade, mais parce que je n’en pouvais plus de jouer le rôle du chef devant des visages qui savaient mes faiblesses. Je préfère tomber seul, sans témoins, que subir leurs regards compatissants ou leurs conseils inutiles. Depuis que Leonardo et moi nous sommes figés dans ce silence, je ne suis plus que l’ombre d’un homme qui autrefois contrôlait tout. Mes affaires, mes clients, tout glisse entre mes doigts comme du sable. Je viens de quitter un bar ; je croyais pouvoir noyer mes doutes dan

Chapitre 37Point de vue de Brice Je reste là, allongé sur le sol, ma jambe me brûlant comme si le feu s’y était installé. Mon souffle est irrégulier, mes muscles tremblent. Je n’arrive toujours pas à croire ce que je viens de voir. Cette femme… cette arme braquée sur moi… c’est **ma sœur**. Ma propre sœur. Et moi, je l’avais vue il y a quelques jours chez Leonardo, sans jamais deviner que c’était elle. On m’avait bien eu. Tous. Ma sœur, celle que j’avais toujours cru faible, est devenue une femme magnifique, forte, déterminée, capable de me tenir tête et de me mettre à genoux.Chaque détail de son regard me brûle : cette froideur impitoyable, ce contrôle absolu. Elle n’est plus la petite fille que je pensais pouvoir manipuler. Elle a grandi, elle s’est transformée, et maintenant… je réalise avec horreur que je n’ai aucun pouvoir sur elle. Le souffle court, je sens ma rage monter, cette colère qui m’enflamme de l’intérieur, mais je dois rester calme, rationnel. Je dois agir pour ne

Chapitre 39 Point de vue d’AprilJamais je ne m’étais sentie aussi vulnérable. Mon corps tout entier tremblait, incapable de supporter le poids de la rage qui émanait de Leonardo Rossi. Ses yeux noirs, d’ordinaire froids mais contenus, brûlaient maintenant d’une fureur incontrôlable. C’était comme si un démon s’était éveillé en lui. Je savais qu’il avait une réputation de tyran, mais je n’avais jamais eu à en faire directement les frais. Là, j’étais en première ligne.Mon souffle était court. Mon cœur cognait violemment contre ma poitrine, comme s’il voulait s’échapper de ma cage thoracique. Mes mains étaient moites, glacées, et j’avais l’impression qu’un gouffre s’ouvrait sous mes pieds.Je n’étais pas prête à subir sa foudre. Pas prête à être brisée par cette colère noire.Pourtant, Alessandro se plaça aussitôt devant moi. Son dos large, tendu, me cachait partiellement la vision de Leonardo. Il se tenait droit, le corps raide, comme un bouclier humain dressé entre moi et le danger