All Chapters of Mariés sous Condition: Chapter 11 - Chapter 20

Il arrache l'enveloppe, l'ouvre et des billets chutent sur le sol. C'est l'argent de la lune de miel.Midori, la femme de Ryuu Carlton, entra dans la chambre en fredonnant, un sourire radieux illuminant son visage — un sourire que Ryuu n’avait pas vu depuis des semaines, depuis les tensions entre leur fils et sa femme. Elle s’assit sur le bord du lit, les yeux pétillants, et expliqua avec un enthousiasme communicatif pourquoi elle était si heureuse. « Ryuu, ils s’entendent vraiment bien. Les voir se battre avec des oreillers m’a rappelé quand ils étaient enfants. À l’époque, ils se chamaillaient tout le temps, mais ils finissaient toujours par se retrouver. Aujourd’hui, les voir ensemble m’a soulagée. Je suis si heureuse. Et je sais qu’après ce voyage de noces, ils iront encore mieux. » Elle se blottit contre lui, et Ryuu sentit son cœur se réchauffer en la regardant dormir avec ce sourire lumineux.Le lendemain, les larmes de joie de Midori étaient devenues plus abondantes. La cause

Rina riait déjà :— Juste au moment où j’avais besoin de toi ! Tu m’as manqué.Teresa rougit et sentit ses émotions remonter.— Arrête de me narguer avec ta lune de miel. Et ne prononce plus jamais son nom !— Ah, il s’est passé quelque chose, alors ? dit Rina avec malice.— Rien du tout, absolument rien ! répliqua Teresa, rouge comme une tomate.— Tu mens, je parie que tu souris en disant ça.— Si tu continues, je raccroche, menaça Teresa.— D’accord, d’accord, je ne te taquine plus… Mais alors, qu’est-ce qui se passe ?Rina recommença son petit jeu. Teresa soupira.— Tu vas voir ton tour arriver aussi, moi aussi je ne te ferai pas de cadeau.Finalement, Rina sembla abandonner. Teresa raconta ses ennuis, à quel point son mari était absorbé par le travail, la laissant seule et frustrée.— Pauvre de toi… son travail est ton rival, hein ?— Rival ? Je suis loin de ça, grommela Teresa. Il n’a pas le temps pour moi, juste pour son boulot.Alors qu’elle parlait, elle sentit une présence de

Point de vue de TeresaOù suis-je ? J’ouvre les yeux, tout est noir.« Papa ! »« Rina ! »Je suis seule. Je me recroqueville et pleure. « S’il vous plaît, sortez-moi d’ici ! » Rien. L’obscurité m’enserre.Puis une voix : « Teresa ! »« Oui ! » Je sens des secousses et quelques gouttes d’eau sur mon visage. Quand j’ouvre les yeux, je vois mon mari, inquiet. Je me jette dans ses bras, en sanglotant.« Ne me laisse jamais dans un endroit pareil. Jamais. »« D’accord, je comprends. Tu es en sécurité. »Après une heure, je m’endors enfin. Le matin, je me sens mieux, mais je suis triste que nous rentrions à la maison. Mon mari a l’air si sévère. Si je parle, je me fais gronder… Alors je me tais et regarde ma jambe encore bandée.« C’est ma faute… » je marmonne. Pourquoi est-ce que tout tourne toujours mal ?« Change-toi, on part dans une demi-heure », ordonne-t-il.Je fais la grimace. Il remarque mon air triste. « Tu veux rester ici ? »« Oui… » je murmure, comme un chien battu.« Tais-toi

Il soupira. « Si tu ne veux pas finir enfermée de force, remonte. Maintenant. »« Je plaisante, mari. Pas besoin de t’énerver. Mais laisse-moi te dire que Rina me retrouvera ici. Tu étais trop occupé à être en colère pour t’en rendre compte. Tu peux y aller. »« Vraiment ? »« Oui, vraiment. »« Tu veux que j’attende qu’elle arrive ? »« Non, tu peux partir. »« Tu es sûr ? »« Absolument. Au revoir et passe une bonne journée. »« Toi aussi. »Pourtant, une sensation étrange le tiraillait. Il aurait dû rester avec elle, suivre son instinct. Il arriva au bureau le cœur lourd, incapable de se concentrer à la réunion. « Excusez-moi, je dois prendre un appel urgent. » Il sortit et composa le numéro de Teresa. Rien. Il rappela. Toujours rien. Furieux, il jeta son téléphone au sol, le brisant en mille morceaux. Il ordonna à sa secrétaire de lui en fournir un nouveau dès la fin de la réunion. Quinze minutes plus tard, il rappela encore. Rien.Il décida alors d’appeler Rihito, espérant obteni

Ryouma s’approcha, doucement : « Arrête, ce n’est pas vrai. Tu n’as rien fait. Ton père t’aime, je l’ai vu. »« Non… il me déteste. C’est pour ça qu’il ne m’a jamais parlé. Il était toujours absent. La seule fois où on échangeait quelques mots, c’était au téléphone, et il répondait juste par oui ou non… » Les larmes coulaient sans fin. « J’espérais qu’un jour il me pardonnerait si je devenais une bonne fille… mais maintenant je sais… je ne pourrai jamais être pardonnée ! »« Teresa… écoute-moi… tu n’as rien fait de mal. C’était un accident. Rien n’est de ta faute. » Il prit son visage entre ses mains.« Qu’est-ce que tu sais ?! J’étais là, c’est entièrement ma faute ! Je n’aurais jamais dû sortir de la maison… c’est ma faute… j’aurais dû mourir… pourquoi elle est partie ?! Lâche-moi ! » Elle repoussa Ryouma, paniquée.« Arrête… ce n’est pas vrai. Respire, calme-toi… » Il l’enlaça fermement. Elle s’affaissa, brûlante de fièvre, inconsciente. Même endormie, elle murmurait : « Pardon… pa