KaëlLe monde ralentit. Se fige. Se brise.Je vois la lame luire, un éclair d'argent dans la pâleur de l'aube. Je vois sa main, si ferme, si déterminée. Je vois son regard qui me transperce, plein d'un amour si absolu qu'il choisit l'anéantissement.— NON !Mon cri déchire l'air, rauque, bestial, un son que je ne me savais pas capable de produire. Je bondis, mes sabots labourant le sable, projetant des gerbes d'écume. C'est une réaction pure, viscérale, qui balaie la politique, la haine, la raison.Trop tard.La lame trace un sillon écarlate sur sa peau de nacre. Il n'y a pas de jet de sang spectaculaire, seulement une ligne parfaite, nette, d'où perle un rubis sombre. Mais l'effet est immédiat et bien pire.Un silence.Ce n'est pas l'absence de bruit. C'est une force active, une vague qui jaillit d'elle et frappe tout sur son passage. Le grondement des vagues s'éteint. Les cris des oiseaux de mer sont avalés. Le souffle du vent meurt. Même le battement affolé de mon propre cœur sembl
ปรับปรุงล่าสุด : 2025-11-05 อ่านเพิ่มเติม