Toi, Sirène, dont la chevelure onduleComme les algues sous le flux changeant,Ton corps d'écume et de nacre qui brûleDes feux captifs d'un soleil négligeant.Tes mains sculptent le corail et le rêve,Ta voix entrouvre les portes du matin,Et le marin égaré qui s'élèveVers ton appel connaît son propre destin.Toi, Centaure, dont le poitrail respireLe vent salin et l'odeur du genêt,Tes sabots marquent le rythme d'un empireOù la poussière et les astres naissaient.Ton galop roule en tempête feutrée,Ton œil reflète la sagesse des nuits,Et la steppe entière,à ton pas, est entréeDans la danse sacrée des éternels ennuis.Vous partagez la blessure première,La grande fêlure au flanc de l'univers,Où la marée,en sa course dernière,A séparé vos destins de concert.La Mer soupire en voyant vos batailles,La Terre pleure vos combats insensés,Et le vieux Temps use ses propres entaillesÀ compter les morts que vous avez laissés.Mais vois-tu, Centaure, comme l'onde est proche ?Et toi,Si
Last Updated : 2025-12-03 Read more