Semua Bab Le play boy sans cœur : Bab 51 - Bab 60

Chapitre 51Point de vue d’ElenieLa voiture roulait doucement, bercée par le vrombissement régulier du moteur. À travers la vitre, les lumières de la ville défilaient en rubans flous, et je me sentais étrangement apaisée. Pour la première fois depuis longtemps, mon cœur n’était plus écrasé par la peur ni la rancune. J’étais épuisée, oui, mais c’était une fatigue douce, presque agréable, celle qu’on ressent après avoir pleuré toutes les larmes qu’on retenait depuis trop longtemps.Ferdinand conduisait silencieusement, le regard fixé sur la route. Ses mains fermes tenaient le volant avec une maîtrise tranquille, et j’observais le profil de son visage éclairé par les reflets orangés des lampadaires. Ce même visage que j’avais haï, que j’avais aimé, que j’avais cherché à comprendre sans jamais y parvenir. À présent, il me paraissait plus humain, plus fragile, plus vrai.Je posai ma tête contre le dossier du siège et soupirai. Mon ventre, à peine arrondi, se contracta légèrement. Je passa

Chapitre 53Point de vue d’ElenieJe me laissai tomber sur ma chaise, épuisée. La journée avait été longue, interminable même. Chaque minute, chaque dossier semblait vouloir m’engloutir dans un tourbillon de stress et de frustration. Pourtant, malgré cette fatigue écrasante, mon esprit ne cessait de revenir à Ferdinand. Ses mots, sa présence, son sourire… je les revivais mentalement à l’infini. C’était comme un rêve éveillé. Après tout ce que nous avions traversé, nous étions enfin réunis, et cette fois, c’était réel. Une vraie relation, sincère et pleine de promesses. Je remerciais Dieu silencieusement pour ce cadeau inattendu.Pourtant, même au milieu de ce bonheur naissant, mon corps réclamait du repos. Mes épaules étaient lourdes, mes muscles tendus, et mes yeux me brûlaient. Et comme si cela ne suffisait pas, Kendrick continuait sa pression incessante. Ses exigences semblaient sans limite, chaque mail, chaque appel, chaque ordre n’était qu’un rappel constant de sa domination. Je

Chapitre 55**Point de vue de Béthanie**J’étais dans mon atelier, concentrée sur le berceau que je devais livrer à un client. C’était une commande spéciale, un petit chef-d’œuvre de bois peint en blanc crème, orné de dentelle et de rubans que j’avais choisis avec soin. Le parfum du vernis et des fleurs séchées emplissait la pièce, et je fredonnais doucement en collant les dernières décorations. J’aimais ces moments de paix, loin des tourments de mes enfants devenus grands, loin des blessures que la vie avait laissées derrière elle.Je ne m’attendais pas du tout à le voir débarquer. Quand j’ai levé les yeux et que j’ai aperçu **mon fils dans l’encadrement de la porte**, j’ai senti mon cœur se serrer et se gonfler à la fois. Ferdinand. Mon grand garçon. Toujours aussi élégant, toujours ce regard que je ne parviens jamais à déchiffrer complètement.Je me suis empressée de le rejoindre, le sourire jusqu’aux oreilles.— Ferdinand, mon chéri ! Quelle belle surprise !Je l’ai pris dans mes

Chapitre 57**Point de vue de Frédéric**Je repassais les chemises dans la cuisine, le fer à repasser fumant légèrement, lorsque la porte s’ouvrit doucement. Le parfum sucré de ma fille emplit l’air. Elle entra avec un sourire radieux, et mon cœur se gonfla d’émotion. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas vu ce sourire lumineux sur son visage… Je posai le fer, essuyai mes mains sur un torchon et me tournai vers elle.— *Papa !* s’exclama-t-elle en me déposant un bisou sur la joue.Je sentis une vague de bonheur m’envahir. Enfin, elle souriait, enfin elle semblait sereine. Je lui rendis son sourire, les yeux brillants de fierté et d’affection.— *Je suis tellement heureux pour toi, ma chérie…* dis-je doucement. *Enfin tu souris, et c’est ça le plus important.*Elle me raconta tout en détail, sa voix claire et joyeuse emplissant la pièce. Chaque anecdote qu’elle partageait sur sa journée avec Ferdinand me faisait battre le cœur plus fort. Je savais, j’étais convaincu, que mon fil

Chapitre 59Point de vue d’ElenieAllongée sur le lit d’examen, j’avais du mal à croire que tout cela était réel. Ferdinand me tenait la main si fort qu’il en tremblait presque. Sa poigne n’était pas douloureuse, non, c’était une manière silencieuse de me dire *« je suis là »*.Je sentais la chaleur de sa peau, cette énergie qu’il dégageait toujours, puissante, rassurante. Ses yeux étaient rivés sur moi, et chaque fois que je croisais son regard, j’avais envie de pleurer, pas de tristesse, mais de bonheur.La pièce était froide, baignée par la lumière blanche des néons. L’odeur du désinfectant et du gel d’échographie flottait dans l’air. Le docteur, une femme douce au visage bienveillant, préparait l’appareil. Elle m’expliqua calmement le déroulement de l’examen, mais je n’entendais qu’à moitié. Mon esprit était ailleurs, entre la peur, la joie et le trouble.Ferdinand caressa le dos de ma main du bout du pouce, et je tournai la tête vers lui. Il me souriait, un de ces sourires rares,