All Chapters of Le play boy sans cœur : Chapter 31 - Chapter 40

Chapitre 32Point de vue d’AlainJe m’étais installé dans ce petit restaurant que je connaissais depuis des années, un endroit calme, intime, où la lumière tamisée et les senteurs de plats mijotés semblaient apaiser les esprits. À mes côtés, Ferdinand, mon frère de cœur, restait immobile, son regard perdu dans le vide, les mains crispées sur la table comme s’il essayait de retenir quelque chose. Et Béthanie, qui pour moi était plus qu’une amie, presque une mère de substitution, nous observait avec cette attention tendre et scrutatrice qui la caractérisait.Je sentais immédiatement que quelque chose n’allait pas. Ferdinand n’était pas dans son assiette depuis quelques jours, et je le voyais dans chaque geste, chaque soupir silencieux, chaque contraction involontaire de sa mâchoire. Il voulait garder ses secrets, ne rien révéler de sa douleur, mais je le connaissais trop bien. Et ce silence pesant me blessait presque autant que lui.Je jetai un coup d’œil à Béthanie. Elle me fixait avec

Chapitre 34Point de vue d’ElenieJe me tenais devant le grand miroir de ma chambre, le regard accroché à mon reflet, fascinée. Je ne pouvais m’empêcher de sourire, presque incrédule. Béthanie avait accompli un véritable miracle. Tout en moi respirait la confiance et la beauté. Ma robe, longue et fluide, en soie bleu nuit, épousait parfaitement mes formes tout en laissant une liberté de mouvement. Le tissu ondulait délicatement à chacun de mes gestes et captait la lumière avec subtilité, donnant à mon apparence un éclat presque irréel. Le décolleté était subtil, juste assez pour révéler ma clavicule, et la fente latérale laissait apercevoir ma jambe, avec élégance et sophistication, sans jamais tomber dans la vulgarité.Je posai mes mains sur la taille, admirant le travail de Béthanie, et laissai mon regard descendre sur mes accessoires. De fines boucles d’oreilles en argent, serties de pierres bleues scintillantes, reflétaient la lumière de manière délicate, tandis qu’un bracelet di

Chapitre 36Point de vue d’ElenieSes bras autour de moi étaient à la fois un abri et un piège dont je ne voulais plus jamais m’échapper. Dans la chaleur de cette étreinte, j’avais niché ma tête contre son cou, respirant son parfum fruité, si familier et pourtant étrangement nouveau ce soir. Ce parfum avait toujours été là, dans les couloirs, sur ses vêtements, mais jamais je ne l’avais senti aussi près, jamais je ne l’avais laissé m’envelopper à ce point.Je fermai les yeux, le cœur battant trop vite, trop fort. Mon corps vibrait d’une douce nervosité, et je sentais chacun de ses gestes, chaque souffle contre ma peau. En cet instant, il n’était plus mon patron. Il n’était plus cet homme autoritaire, froid et distant. Il était simplement **l’homme que j’aimais**.La musique, douce et lente, couvrait les murmures autour de nous. Les lumières tamisées projetaient des reflets dorés sur son visage, et quand il m’attira un peu plus contre lui, j’eus l’impression que le monde s’était arrêt

Chapitre 38Point de vue d’ElenieJe me réveillai avec un sourire aux lèvres, le souvenir de la veille encore frais dans mon esprit. Tout avait changé pour moi. Tout. Hier, Ferdinand m’avait dit ce que je n’avais jamais osé espérer : il m’aimait. Mon cœur battait la chamade rien qu’à y penser. Je me sentais légère, éperdument heureuse, comme si le monde entier tournait autour de nous. Pour la première fois, j’étais la femme la plus heureuse du monde.Je tournai doucement la tête vers lui, impatiente de me blottir dans ses bras, de sentir sa chaleur, de goûter encore à sa tendresse. Mais ce que je vis me fit vaciller. Son regard était impassible, froid, presque distant. Mon sourire s’effaça un instant, remplacé par l’incompréhension. Je voulus avancer vers lui, les bras ouverts, mais il me repoussa avec une force que je n’avais jamais connue.— Je t’ai eue, dit-il simplement, son ton tranchant et sans émotion.Je clignai des yeux, figée, incapable de comprendre.— Qu… qu’est-ce que tu

Chapitre 40 Point de vue de FerdinandLe lundi matin s’était levé avec une clarté trompeuse, le ciel limpide contrastant avec le tumulte qui me déchirait intérieurement. Comme toujours, j’étais impeccablement habillé : costume sur mesure, chemise parfaitement repassée, cravate ajustée avec précision. Chaque détail de mon apparence reflétait le contrôle que je m’efforçais de maintenir, mais sous cette façade, j’étais l’homme le plus malheureux du monde. Chaque respiration me rappelait l’absence d’Elenie, le vide qu’elle avait laissé dans ma vie et dans mon cœur.Je savais qu’elle ne viendrait pas aujourd’hui, ni demain. C’était logique. Après tout ce que j’avais fait, pourquoi reviendrait-elle ? Chaque tentative d’appel que je tentais de formuler finissait par être interrompue par la peur, cette peur de me confronter à son regard rempli de haine, de voir ma lâcheté reflétée dans ses yeux. Je m’assis à mon bureau, immobile, le regard vide, le corps crispé par l’angoisse et le remords.