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Chapitre 15 — La reddition
Last Updated:
2025-08-30 00:24:29
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CAPTIF DE LA REINE NOIRE Chapitre 18 – Les Cendres
ADRIANLe silence.Il est partout. Dans mes oreilles, dans mes poumons, sous ma peau. Un silence si dense qu’il semble grincer dans mon crâne, prêt à éclater.Je suis encore en elle. Mon front collé contre son épaule, mes doigts incrustés dans le cuir du canapé, comme si je pouvais m’y ancrer pour ne pas dériver. Mon souffle cogne contre sa peau moite, sa chaleur pulse encore autour de moi.Je devrais me lever et la mettre dehors . Couper ça avant qu’il ne soit trop tard. Mais mes muscles refusent. Mon corps refuse.Et alors, la vérité me frappe :Je l’ai prise.Non… pire. Je lui ai cédé. Je me suis perdu en elle.Je me déteste.Je me retire d’elle brusquement. La sensation de vide est immédiate, brutale, comme un arrachement. J’attrape mon pantalon, à moitié tombé, mais mes mains tremblent tellement que je n’arrive pas à boutonner ce putain de bouton.— C’était… une erreur, lâché-je d’une voix étranglée, rauque, cassée.Je détourne le regard, incapable de la regarder. Parce que je sa
CAPTIF DE LA REINE NOIRE Chapitre 17 – La Chute
ADRIANElle a remis ce foutu déshabillé. Lentement. Avec une lenteur calculée, chaque geste comme une gifle silencieuse. Ce tissu noir glisse sur sa peau comme une caresse insolente, et moi… je suffoque.Elle ne dit rien. Pas un mot. Elle me regarde, ses yeux plantés dans les miens, et j’ai l’impression qu’elle voit tout : ma colère, ma peur, mon désir que je refuse d’admettre.Je recule d’un pas, mes mains tremblent. Pourquoi je tremble ?— Sors… murmuré-je encore, mais ma voix n’a plus rien d’autoritaire. Elle sonne faible.Elle pivote légèrement vers moi, ses hanches suivant le mouvement avec une lenteur provocante, et son sourire… ce putain de sourire…— Non.Un mot. Sec. Tranchant. Irrévocable.Et tout craque en moi.Je bondis.Je la plaque contre le mur, si violemment que le cadre accroché derrière elle en vibre. Mes mains se posent sur ses épaules, dures, brutales, comme pour l’ancrer, l’empêcher d’exister hors de ma volonté.— Assez ! Tu joues à quoi, hein ?Ma voix est un gro
CAPTIF DE LA REINE NOIRE Chapitre 16 — La marque
ADRIANJe sens mes tempes battre à s’en rompre.Je suis planté là, face à elle, comme un idiot pris au piège, et chaque seconde qui passe est un affront.— Sors… de chez moi… dis-je, la voix basse, râpeuse, comme si chaque mot me coûtait.Elle ne bouge pas. Ses yeux, deux lacs d’huile, me fixent.— Vraiment, Adrian ? Tu veux que je parte ?Je serre les poings. Mes ongles s’enfoncent dans mes paumes. Oui, putain, je veux que tu partes.Mais ma gorge refuse de former le mot.— Je t’ai dit… DEHORS !Ma voix éclate enfin. Un rugissement. J’avance d’un pas, prêt à la traîner hors de chez moi si nécessaire.VITTORIAJe souris. Un éclat minuscule, presque tendre.Il croit qu’il avance, qu’il me domine par son volume, sa rage. Quelle naïveté.— Alors viens, fais-le. Mets-moi dehors.Je défais le nœud de mon déshabillé d’un geste fluide. La soie glisse, effleure mes épaules, s’échoue à mes pieds dans un murmure.Je sens son regard s’y accrocher malgré lui, comme un naufragé à une épave.— Tu v
CAPTIF DE LA REINE NOIRE Chapitre 15 — La reddition
ADRIANElle est toujours là, appuyée contre le chambranle, comme si cet endroit avait toujours été le sien.Pas un intrus. Pas une ombre. Une reine dans son royaume.Sauf qu’elle ne porte plus la robe noire.Je ne sais même pas quand le changement s’est produit, ni comment elle a pu faire ça sous mon nez.Mais ce qu’elle porte maintenant…Un déshabillé translucide, à peine noué à la taille, qui ne dissimule rien, pas même l’ombre intime de ses courbes.La soie épouse sa peau comme une caresse que je voudrais arracher.Ma gorge se serre si fort que j’ai du mal à avaler. Mes doigts se contractent d’eux-mêmes, à la recherche d’une arme qui n’existe plus.— Qu’est-ce que… tu as mis… dans mon verre ?Ma voix m’échappe. Elle est rauque, étranglée. Je veux la faire claquer comme un ordre, mais elle vacille.Elle incline à peine la tête, esquisse ce sourire infime, presque invisible, celui qui insulte plus que mille mots.— Oh… rien que tu n’avais pas déjà en toi.Elle s’avance.Pas vite.Len
CAPTIF DE LA REINE NOIRE Chapitre 14 — L’intrusion
ADRIANLes néons blafards du bureau s’éteignent enfin derrière moi. Un dernier clic sec, et je laisse derrière moi cette pièce où l’air lui-même semble vicié par les mensonges et les compromis. Il est presque vingt-deux heures quand je descends au parking souterrain, attaché-case à la main, épaules lourdes d’une journée interminable. Des dossiers empilés sur mon bureau, des procureurs adjoints incapables de suivre un dossier simple, des politiciens qui s’imaginent tout contrôler en coulisses… et moi, coincé au milieu de ce théâtre pourri, obligé de jouer ma partition sans fausse note.Je marche vers ma voiture, chaque pas résonnant dans le béton vide du parking. Mon reflet, déformé par la carrosserie d’un SUV garé trop près, m’arrête une seconde. Traits tirés, cernes marqués, mâchoire crispée. J’ai l’air d’un homme qui s’use de l’intérieur. Je détourne le regard et continue.Je monte dans ma voiture et mets le contact sans un mot. La radio s’allume d’elle-même, crachant une vieille ch
CAPTIF DE LA REINE NOIRE Chapitre 13 — La fissure
ADRIANLa portière claque derrière moi, un son sec qui résonne dans la nuit. Je m’effondre presque sur le siège arrière de la berline, mais mon corps reste droit, rigide, tendu à s’en rompre.— On va où, patron ? demande la voix du chauffeur.— Roule.Je n’ai pas besoin de destination. J’ai besoin de mouvement, de fuite.La voiture s’engage sur l’avenue, les lumières des réverbères défilent comme des coups de lame. Je fixe la ville à travers la vitre, mais ce que je vois, c’est elle. Vittoria.Putain.J’inspire profondément, mais l’air brûle mes poumons. Tout en moi est un chaos d’impressions, de sensations qu’elle a imprimées sous ma peau. Son parfum discret, venimeux. Sa voix calme et tranchante à la fois. Son regard ce regard qui m’a transpercé comme si elle savait exactement où frapper.Je sens mes poings se serrer sur mes genoux, les phalanges blanchies.Comment ose-t-elle ?Je suis Adrian Vega . Je ne laisse personne me troubler. Jamais. Pas de faiblesse. Pas de brèche.Et pourt
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