EDEN NOIR

EDEN NOIR

last updateHuling Na-update : 2025-07-24
By:  Primso FamIn-update ngayon lang
Language: French
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Eliah Calder, jeune étudiante accusée d’un crime qu’elle n’a pas commis, est internée dans un lieu hors du monde : Eden Noir, un institut psychiatrique secret, conçu pour des "patients sans remède". Mais derrière les murs, rien ne ressemble à un hôpital. C’est un laboratoire. Une prison blanche. Un théâtre de contrôle mental. Et surtout, il y a Caïn Morgenstern, directeur charismatique, glaçant, manipulateur de génie. Il ne soigne pas : il expérimente. Il dissèque l’âme humaine. Et Eliah devient son sujet favori. Sa faiblesse. Son terrain de jeu. Sauf qu’elle refuse de plier. Ce qui devait être une descente… devient une guerre. Entre deux esprits. Deux corps. Deux monstres en miroir. Entre manipulation et attraction, douleur et dépendance, Eliah va comprendre qu’elle n’a jamais été choisie au hasard. Elle est le cœur d’un projet plus vaste. Et Caïn, peut-être, ne l’a jamais vraiment possédée.

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Kabanata 1

Chapitre 1 - Le transfert

Le fourgon cahotait sur la route comme une bête mal domptée, chaque soubresaut faisait tinter la chaîne métallique qui emprisonnait ses poignets. Le bruit régulier du métal heurtant les menottes se mêlait au roulement sourd des pneus, formant une sorte de rythme sourd et oppressant. Je gardais les yeux légèrement baissés, fixant un point invisible entre mes genoux, comme si cela pouvait m’éloigner de cette odeur étouffante de désinfectant industriel mêlé à la sueur qui trempait le tissu rêche de mon uniforme bleu pâle. Tout en moi suait le malaise, l’abandon, la rétention.

Face à moi, un homme. Massif. Muet. Crâne rasé, silhouette imposante. Le genre de type qu’on envoie quand on ne veut laisser aucune trace, aucun mot, rien à discuter. Il ne m’avait pas adressé un regard au départ. Pourtant, maintenant, je sentais ses yeux me scruter par intervalles. Comme s’il évaluait mes failles, ma manière de respirer, la tension dans ma mâchoire, le clignement de mes paupières. Il ne bougeait presque pas, sauf pour vérifier que j’étais encore là, enfermée dans mon mutisme.

J’avais demandé à parler à mon avocat. Trois fois. Le vide m’avait répondu à chaque tentative. Un silence brutal, délibéré, comme une gifle qui ne laissait pas de trace. L’homme ne portait ni insigne ni nom, juste un badge retourné contre sa poitrine. C’était presque risible. Comme s’il appartenait à un pouvoir qui n’avait pas besoin d’exister officiellement pour dominer.

Le véhicule ralentit. Virage sec. Grincement des pneus. Mes poignets tirèrent contre le métal. Une lumière artificielle traversa la grille arrière. Puis l’arrêt, net, sans ménagement. Je retins ma respiration quand les portes claquèrent à l’arrière. Une lueur crue s’abattit sur moi dès qu’on les ouvrit. Je plissai les yeux, aveuglée.

Ils étaient deux. Uniformes sombres, visages cachés derrière des lunettes noires et des masques qui dissimulaient toute trace humaine. Aucune parole, aucun signe distinctif. Leur présence évoquait un service qui n’existait sur aucun papier. L’un d’eux me fit un geste bref. J’obéis. Pas par soumission. Par prudence. J’avais appris à composer avec l’inconnu.

Dehors, l’air était dense, chargé d’humidité. Je sentis la terre sous mes semelles, froide et meuble. Trois portes métalliques nous faisaient face, enchâssées dans un mur gris comme un bunker oublié. Le ciel était noyé sous un nuage épais, sans jour, sans nuit. Les projecteurs qui balayaient l’entrée m’écrasaient de leur éclat. Devant moi, l’ombre du bâtiment s’étirait, oppressante. Aucun panneau. Aucun nom.

J’avançai. Chaque pas me paraissait retenu, comme si le sol lui-même hésitait à m’absorber. L’odeur ambiante me frappa au ventre. De l’ozone. Du béton humide. Et sous tout cela, une note sourde de confinement, de choses enterrées trop profondément.

L’intérieur était pire. Les murs avalaient la lumière. Les néons blancs n’éclairaient rien, ne réchauffaient rien. Il n’y avait ni écho ni odeur de vie. Tout semblait conçu pour effacer les repères, dissoudre les sens. Même mes propres pas ne résonnaient pas sur le sol lisse.

Au bout d’un couloir identique à tous les autres, une femme m’attendait. Elle portait une blouse repassée au millimètre, ses cheveux étaient tirés en arrière, et son regard me traversa comme une lame froide.

Elle ne me salua pas. Ne me demanda rien. Elle prit un dossier des mains d’un des gardes et parla comme on lit une formule chimique.

- Eliah Wexler. Née à Brooklyn. Vingt-quatre ans. Étudiante en anthropologie. Dossiers académiques interrompus. Antécédent psychiatrique à dix-neuf ans. Tu prétendais qu’on t’avait enfermée à tort.

Ses mots ne cherchaient ni à comprendre ni à juger. Ils s’écrasaient simplement, détachés, sans émotion. Je ne réagis pas. Inutile. Elle attendait sûrement que je me justifie, que je me défende. Rien ne vint.

Elle reprit, le ton égal :

- Aujourd’hui, tu ne poseras pas de questions. Et tu n’auras aucune réponse. Il te faudra t’habituer à cette logique.

Puis elle tourna les talons. Sans plus me regarder.

On me conduisit dans une cellule. Le couloir menait à une porte épaisse, sans poignée apparente. Ils l’ouvrirent sans un mot. Je franchis le seuil. À l’intérieur : un lit vissé au sol, un lavabo blanc, une caméra dans un coin. Mur sans fenêtre. Aucune décoration. Aucune humanité.

Je restai debout, les mains toujours menottées. Personne ne jugea utile de me libérer. Peut-être que c’était volontaire. Une manière de me rappeler que je n’étais plus qu’un corps à observer.

Le verrou s’enclencha dans un silence parfait. Je l’entendis avec ma peau. Le genre de silence qui se referme sur vous, pas autour.

Je m’assis lentement sur le lit. Mon dos craqua. Le matelas ne céda pas. Mes paumes laissèrent une empreinte invisible sur le tissu. Je levai les yeux vers la caméra. Le voyant rouge clignotait, régulier. Quelqu’un, quelque part, regardait.

Je murmurai presque, pour moi-même :

- C’est ça, votre Eden ?

Je n’attendais pas de réponse. Personne ne viendrait dire oui ou non. La cellule, elle, avait déjà répondu.

Je m’apprêtais à m’allonger quand je perçus un bruit étouffé. Des pas. Lents, appuyés. Ils venaient de loin, mais se rapprochaient. Mon rythme cardiaque accéléra, malgré moi. Je me redressai, raidie. La porte s’ouvrit.

Il entra.

Aucun uniforme. Aucune blouse. Juste une silhouette grande, fine, des mains croisées dans le dos. Il semblait flotter, tant ses gestes étaient lents, précis. Il s’arrêta devant moi, à distance raisonnable. Et me fixa.

Je soutins son regard. Il ne souriait pas. Ne fronçait pas les sourcils. Il observait. Avec une intensité étrange. Comme si j’étais un tableau qu’il connaissait déjà.

Il finit par parler. Sa voix m’enveloppa comme un tissu dense.

- Bienvenue, Eliah.

Je tressaillis malgré moi. Il savait mon nom. Bien sûr qu’il savait.

- Tu viens d’entrer dans un lieu que très peu quittent.

Il n’ajouta rien. Aucune menace, aucune explication. Il recula de deux pas, puis ressortit sans bruit. La porte se referma dans son dos, comme si elle avalait son passage. Et cette fois, le silence n’avait plus la même texture.

Il vibrait d’une attente indéfinissable.

Je m’allongeai, enfin. Le plafond blanc me parut infini. Mes poignets me brûlaient. Le métal avait laissé des traces rouges sur ma peau. Et dans ma tête, les mots de l’inconnu tournaient en boucle. Un lieu que très peu quittent.

Alors voilà. C’était ici que commençait la chute.

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