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Chapitre II : L'Ultimatum

ผู้เขียน: Audrey sih
last update ปรับปรุงล่าสุด: 2025-06-12 00:46:19

(Faculté de Médecine – 13h45)

Le cours de pathologie n’avait duré que vingt minutes dans la tête d’Eniko. Les mots du professeur se perdaient dans le brouillard de ses pensées. Dès la sonnerie, elle se précipita vers la sortie, son téléphone déjà collé à l’oreille.

— "Allô, Farid ? C’est moi. J’ai besoin de toi. Tout de suite."

Farid, son ami depuis le lycée, venait tout juste d’obtenir son diplôme d’avocat. Il allait l’aider. Il devait l’aider.

---

(Cabinet d’avocat – 15h30)

Le bureau était minuscule, mal éclairé, avec des classeurs entassés contre les murs. Farid écouta, le visage de plus en plus sombre, tandis qu’Eniko déballait tout : l’accident, les menaces des Mayala, le chantage au mariage.

Quand elle eut fini, il resta silencieux un long moment.

— "Eniko…" Il passa une main sur son front. "Je ne peux pas me battre contre eux."

— "QUOI ?!" Sa voix résonna dans le petit espace. "Tu es avocat, non ?!"

— "Pas contre ça." Il baissa les yeux. "Les Mayala ont des juges, des flics, des médias à leur solde. Si je m’en mêle, je perds ma licence avant même d’avoir plaidé."

Un silence lourd s’installa. Eniko sentit une boule monter dans sa gorge.

— "Donc… tu me laisses tomber ?"

Farid se leva, mal à l’aise. "Je suis désolé. Mais face à eux… il n’y a qu’une seule issue."

Elle comprit : Se soumettre.

Elle claqua la porte derrière elle, les yeux brûlants.

(Dans la rue – 16h17)

Le téléphone tremblait dans sa main. Elle composa le numéro de sa mère.

— "Maman ?" Sa voix était rauque. "Écoute-moi bien. Si quelque chose m’arrive… c’est de votre faute."

— "Eniko ! Qu’est-ce que tu—"

— "Vous êtes trop pauvres. Trop faibles. Au lieu de vous battre, vous me livrez comme un morceau de viande !"

Un sanglot lui échappa. "Et Kévi… il est trop bête pour avoir fui ce soir-là."

Elle raccrocha avant d’entendre la réponse.

Quelques secondes plus tard, les remords la frappèrent. Mon Dieu, qu’est-ce que je viens de dire ?

Mais au fond… elle savait qu’elle avait raison.

Elle fouilla dans son sac, en sortit la carte de visite froissée.

Kenneth Mayala. Directeur Général – Hôtels Mayala Group.

Une adresse. Un numéro.

Un destin.

(Immeuble Mayala – 17h55)

Le bâtiment en verre reflétait le soleil couchant, aveuglant. Eniko s’arrêta devant l’entrée, le cœur battant à tout rompre.

"Je n’ai pas le choix."

Elle entra.

La réceptionniste leva les yeux, reconnut immédiatement son visage.

— "Mademoiselle Adjoke ? Monsieur Mayala vous attend."

L’ascenseur doré s’ouvrit sur un bureau panoramique dominant Cotonou. Kenneth, debout devant la baie vitrée, tourna lentement la tête vers Eniko. Son regard la parcourut des pieds à la tête, s’attardant avec une froideur calculée sur chaque détail de sa tenue modeste – ses sandales usées, son jean délavé, le chemisier trop large hérité de sa cousine.

— "T’as quel âge, déjà ?"

Eniko sentit ses ongles s’enfoncer dans ses paumes.

— "Arrête de jouer à ça avec moi. Tu sais tout pertinemment."

Il sourit, s’approcha, les mains dans les poches de son costume sur mesure.

— "Mon père ne lâchera jamais cette histoire. À moins que tu te soumettes."

— "J’ai compris depuis le début ton speech de gangster. Pas besoin de raconter tes..."

BAM !

Le poing de Kenneth s’écrasa sur la table en verre, faisant trembler les verres à whisky.

— "Plus jamais tu me parles sur ce ton," gronda-t-il, les veines du cou saillantes. "Sinon j’aggrave ton cas."

Elle ne recula pas d’un pouce.

— "Sinon quoi ? Tu me mets en prison aussi ? Avec toute ma famille, c’est ça ?"

Les yeux de Kenneth brillèrent d’une lueur dangereuse.

— "Bien pire que ça." Il se pencha, souffle chaud sur son visage. "Je vous ferai payer par le sang."

Un frisson glacé parcourut Eniko. Ce n’était pas une métaphore.

D’un coup, il se redressa, détendu comme si rien ne s’était passé.

— "Terminé pour aujourd’hui. Tu peux rentrer."

Il tourna le dos, ajustant ses manchettes.

"Je ne supporte pas d’être dans la même pièce trop longtemps avec… la pauvreté."

(Couloir de l’ascenseur – 18h32)

Eniko claqua des dents en appuyant frénétiquement sur le bouton. Des menaces de mort. Voilà ce qu’ils étaient vraiment.

L’ascenseur pinga. Avant que les portes ne s’ouvrent, une main les bloqua.

Koffi, le cousin, surgit, haletant.

— "Ne crois pas un mot de ce qu’il t’a dit." Il glissa un papier dans sa main. "20h. Ce café. Je t’explique tout."

(Appartement des Adjoke – 19h15)

Kévi bondit du canapé en la voyant entrer.

— "Ils t’ont fait quoi ?!"

Eniko ouvrit la bouche… et éclata en sanglots.

Sa mère la serra contre elle tandis que son père arpentait la pièce, râlant :

— "Je t’avais prévenue ! Maintenant ils vont ... "

— "Tais-toi !" cracha Eniko, relevant un visage trempé de larmes. "J’ai une rencontre. Et si ça foire…

Elle sortit le couteau qu’elle avait pris dans la cuisine.

…je me défendrai."

Eniko tripote nerveusement son téléphone en regardant défiler les rues illuminées de Cotonou. Elle vient d’enfiler un jean sombre et un hoodie pour passer inaperçue. Après trois sonneries, Koffi décroche :

— "J’arrive dans dix minutes," murmure-t-elle en jetant des coups d’œil par la vitre. "Dis-moi que ça vaut le coup."

La voix calme de Koffi résonne à l’autre bout :

— "Kenneth ment. Son père a déjà signé l’ordre d’incarcération de ton frère… mais lui, il cherche une échappatoire."

Un silence. Le cœur d’Eniko s’emballe.

— "Pourquoi ?"

— "Parce qu’il déteste son père plus que tout."

(20h17 - Café "Le Jasmin")

Koffi l’attend à une table discrète, dos au mur. Il a troqué son costume contre un polo discret. Eniko s’assoit, méfiante, gardant son sac contre elle – et le couteau à portée de main.

— "Kenneth joue un double jeu," attaque Koffi sans préambule.

"Son père veut un héritier pour contrôler les parts de la famille. Lui veut juste sauver sa peau."

Il sort une clé USB qu’il fait glisser vers elle.

— "Dossiers médicaux. Son père a un cancer. Il lui reste six mois."

Eniko plisse les yeux :

— "Et ?"

— "Et si tu tombes enceinte *avant* sa mort, Kenneth hérite de tout. Sinon, la fortune revient à ses oncles… ceux qui ont vraiment fait tuer Junior."

Un choc. Eniko recule sa chaise :

— "Quoi ?!"

Koffi baisse la voix :

— "Junior savait qu’ils détournaient des fonds. L’‘accident’ était trop parfait."

(19h42 - Dehors, sous la pluie)

Eniko titube en sortant du café, la tête en feu. Toute la famille Mayala est empoisonnée.

Son téléphone vibre. Un SMS inconnu :

"Regarde derrière toi."

Elle se retourne… et voit Kenneth garé en face, phares allumés.

Il baisse sa vitre, visage grave :

— "Maintenant tu sais. Monte."

(Dans la voiture de Kenneth)

La pluie fouettait le pare-brise tandis que la Mercedes noire filait vers la périphérie de Cotonou. Elle gardait sa main crispée sur la clé USB dans sa poche.

— "Alors ? Maintenant que tu m'as kidnappée, tu comptes m'expliquer ?"

Kenneth ajusta sa prise sur le volant en cuir.

— "Mon oncle Félix détourne des millions depuis des années. Junior l'a découvert... et maintenant il est mort."

Un feu rouge éclaira son profil durci.

— "Ton frère n'est qu'un pion dans leur jeu. Mais moi aussi."

(21h05 - Bureau secret de Kenneth)

La pièce dissimulée derrière une fausse bibliothèque regorgeait de dossiers. Kenneth actionna un écran où défilèrent des transactions bancaires.

— "Regarde. Les vrais comptes des Mayala."

Eniko vit les chiffres défiler, incrédule.

— "Mais... c'est dix fois ce que tu possèdes officiellement !"

— "Exact. Et Félix veut tout. Mais il y a un hic..."

Il tapa une commande. Un testament apparut.

"Clause 14 : En cas de décès du patriarche, 70% reviennent à Kenneth... s'il a un héritier légitime."

Eniko éclata d'un rire amer :

— "Donc ton oncle a fait tuer Junior, et maintenant ton père me veut comme incubatrice ?"

Kenneth ferma les dossiers d'un clic sec.

— "Nous avons 48h. La réunion du conseil de famille est vendredi. Si je n'ai pas d'héritier annoncé..."

— "...ton oncle récupère tout."

(21h30 - Terrasse secrète)

Le vent marin soufflait sur leurs visages tendus. Eniko observa Kenneth qui buvait son whisky d'un trait.

— "Pourquoi moi ? Tu pourrais payer n'importe quelle femme."

Il posa son verre avec un claquement sec.

— "Parce qu'il te faut un doctorat en médecine pour comprendre ça."

Il lui tendit un scanner cérébral.

— "Mon père a une tumeur. Héréditaire. Junior l'avait aussi. Moi..."

Il tapota sa tempe.

"...50% de chances. Ton ADN est parfait pour contrebalancer."

Eniko recula, choquée :

— "Tu veux un enfant génétiquement optimisé ?!"

Le téléphone de Kenneth vibra. Message de Koffi :

"Félix a contacté le juge. Kévi passe en jugement demain 9h."

Eniko sentit ses jambes flageoler.

Kenneth se planta devant elle :

— "Alors ? Tu préfères voir ton frère en prison... ou jouer le jeu assez longtemps pour qu'on les fasse tomber ?"

Il sortit un contrat de son bureau.

"Accord de procréation assistée. Clause 7b : Liberté garantie après naissance + bourse d'études complète."

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